PRIÈRE DE Saint Vincent de PAUL.
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Au moment où nombre de têtes
pensantes estiment qu’il y a des vies qui méritent d’être vécues et d’autres
non, tout spécialement celles des vieillards, voici ce que disait saint Vincent
de PAUL à propos de ceux qui les aiment et les servent ! C’est dans la
bouche des anciens qu’il met ces béatitudes.
"Heureux ceux qui respectent mes mains
décharnées et mes pieds déformés.
Heureux ceux qui conversent
avec moi bien que j’aie
désormais quelque peine à bien
entendre leurs paroles.
Heureux ceux qui comprennent que mes yeux commencent à s’embrumer et mes idées à s’embrouiller
Heureux ceux qui comprennent que mes yeux commencent à s’embrumer et mes idées à s’embrouiller
Heureux ceux qui, en perdant du
temps à bavarder avec moi gardent le sourire
Heureux ceux qui jamais ne me
font observer : c’est la troisième fois que vous me racontez cette
histoire !
Heureux ceux qui m’assurent
qu’ils m’aiment et que je suis encore bonne ou bon à quelque chose
Heureux ceux qui m’aident à
vivre l’automne de ma vie ..."
Saint Vincent de PAUL
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COMMENTAIRES PERSONNELS.
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Ô béatitude du serviteur ! Ô
porte étroite qu’ont franchie les serviteurs du Christ, porte de la vie !
Ô vieillesse qui rend l’homme pauvre et dépendant ! Sois bénie, car tu
nous mets, tu me mets dans l’exacte perspective du passage vers le Ciel. Je
remercie mon très cher ami Dominique qui m’a transmis ce texte. On peut aussi
le retrouver sur le site
C’est une perspective que n’envisagent même pas les
promoteurs de la culture de mort. Plutôt que de faire des lois à vocation
homicide, ne serait-il pas judicieux d’en faire qui permettraient aux anciens
de vivre entourés d’affection et de soins diligents ? Hélas, il faut compter
avec cette civilisation de la jouissance et du tout connecté. N’attendons rien
du monde politique qui, comme son nom l’indique, est la face très visible du
monde, tel que le pense saint Paul.
Je ne suis moi-même pas exempté de la tentation de
préférer la jeunesse triomphante, la beauté, la force, l’intelligence intacte,
le raisonnement aigu et immédiat, à l’étreinte ricanante de la vieillesse et de
la décrépitude. Il va falloir que je change ça ! Je l’ai fait un peu, il y
a quelques années. J’ai laissé tomber. J'en ai honte.
Le moment est donc venu, dans l’optique du pari
bénédictin, de se pencher sur les hommes et les femmes parvenus à l’automne de leur
vie, en créant des béguinages pour les plus vaillants d’entre eux, des
établissements spécialisés pour les plus atteints, et des services de soins
palliatifs pour les malades en fin de vie, tenus par des hommes et des femmes
qui ont vocation volontaire à servir la vieillesse. Ne laissons pas l'Etat s'occuper de ça. Assurons-nous que les responsables ont les compétences et les qualifications requises. (Rien d'officiel n'est requis pour les béguinages). Ces divers établissements existaient dans les
temps anciens, tenus par des religieux, des religieuses ou de pieux laïcs.
N’attendons rien du politique qui s’imagine que les EHPAD ont résolu le problème.
En fait, ces établissements satisfont les besoins élémentaires, mais ne
répondent pas (le plus souvent, car il y a des exceptions heureuses) aux désirs. Or,
comme le dit si bien Gaston BACHELARD,"l’homme est un être de désir et non de
nécessité".
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