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Il
est de bon ton dans la confrérie des imbéciles de dézinguer le messager plutôt
que de s’intéresser à son message. Personnellement, je m’intéresse beaucoup aux
pensées différentes, à ces idées que le politiquement correct de la télévision,
des journalistes, des grands médias, des vedettes du show-bizz ignorent ou
méprisent. C’est pourquoi, et parce que je possède la quasi-totalité des œuvres
du vicomte Louis de BONALD, un philosophe politique de très grande envergure,
je vais vous citer quelques passages de ses livres.
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Nous
sommes en 1829, quatorze ans à peine après la chute de l’Empire. BONALD a bien
vu que la Révolution et l’Empire avaient apporté à la politique des
modifications irréversibles, et il en prévoie les conséquences. Un peu plus d’un
siècle avant BERNANOS, et en des termes que notre Georges ne renierait pas,
voici ce qu’il dit :
"[…].
Les administrations modernes, occupées à provoquer l’invention de mécaniques qui
puissent multiplier le travail de l’homme et le rendre plus facile, ne voient
peut-être pas assez que plus il y a de machines qui remplacent les hommes,
plus, dans la société, il y a des hommes qui ne sont que des machines."
In
Vicomte
[Louis] de BONALD.
Législation
primitive considérée dans les derniers temps par les seules lumières de la
raison, suivie de divers traités et discours politiques.
Librairie
d’Adrien Le Clère et Cie, Paris, 1829 (page 12).
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Dans
ce passage, BONALD réfléchit sur le progrès (dont Marc WEINSTEIN a bien montré
qu’il n’a qu’un résultat, celui de rendre l’homme inutile) et ses conséquences.
Il voit bien que la transformation de l’homme en machine est la conséquence de
la division du travail, notion économique indispensable pour comprendre et la
philosophie de l’industrie et de ses capitaines, et la mondialisation. Ce qui
me paraît intéressant, en outre, c’est le titre de l’ouvrage qui parle (pour
faire référence au siècle abusivement appelé « des Lumières ») des « seules
lumières de la raison. »
Regardez
bien à quoi son réduit aujourd’hui la plupart des salariés moyen : à l’état
de rouage dans une organisation conçue d’en haut par quelques crânes d’œuf,
sans aucune considération pour l’homme. Comme j’ai horreur de généraliser, je
ne disconviens pas qu’il existe des entreprises qui fonctionnent sur un autre
modèle, et j’en connais. Mais elles sont rares.
J’aimerais
avoir votre avis !
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