mardi 6 août 2019

Mercredi 31 juillet 2019. Qu'est-ce que la conscience ? Troisième partie

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2. Qu'est-ce que la conscience ? Troisième partie

Tim BAYNE, Jakob HOHWY et Adrian OWEN ont publié dans le très réputé journal Trends in cognitive sciences, 20, 495-413, 2016, un article intitulé Are there levels of consciousness ?
Les deux premiers auteurs sont des philosophes, le dernier est un spécialiste des sciences cognitives et de neurologie.

Voici l’introduction de leur article. (Je m’efforce de le traduire avec le plus de précision possible.)

"Les deux aspects de la conscience.

La conscience est typiquement tenue pour comporter deux aspects : les états locaux et les états globaux. Les états locaux de la conscience incluent les expériences perceptuelles de diverses sortes, les expériences d’imagerie, les sensations corporelles, les expériences affectives et les pensées occurrentes. Dans la science de la conscience, les états locaux sont souvent définis comme des « contenus conscients », car ils se distinguent les uns des autres sur la base des objets et des traits qu’ils représentent. Par contraste, les états globaux de la conscience ne se distinguent pas typiquement les uns autres sur la base des objets ou des traits qu’ils représentent. Mais, au lieu de ce caractère, ils le font sur des fondements cognitifs, comportementaux et physiologiques. Par exemple, l’état global associé au plein éveil se distingue de ceux qui sont associés aux conditions post-comateuses, comme l’état végétatif [VS] et l’état de conscience minimale [MCS], et ces états à leur tour se distinguent de ceux qui sont associés à des états de sédation légers ou modérés, au rêve, à l’hypnose et aux absences épileptiques.

Si l’on compare l’intensité de l’attention portée aux contenus de conscience,  on note que les états globaux de la conscience ont été relativement négligés. Ce manque relatif d’intérêt pourrait se justifier si la notion jouait un rôle marginal dans la science de la conscience, mais il est étonnant au regard de l’importance croissante des états globaux dans les études de la conscience. Cet inintérêt des états globaux pourrait être également justifié si leur nature était auto-évidente, mais ce n’est pas exact ni dans le premier ni dans le second cas. En effet, la conception classique des états globaux est équivalente à celle des « niveaux de conscience », mais savoir ce qu’un niveau de conscience est supposé être est loin d'être clair.

Cet article montre que les conceptions des états globaux fondée sur les niveaux de conscience est intenable, et propose à la place une analyse multidimensionnelle de ces derniers."

Je reviendrai sur la suite de cet article. Il mentionne que l’état global de la conscience a de multiples dimensions, que l’on ne connait pas toutes, mais qu’on ne saurait considérer les divers état de conscience comme liés à des niveaux hiérarchisés.





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