Madame Anne HIDALGO, candidate malheureuse aux élections municipales dans le XVe arrondissement, a déploré hier que Philippe GOUJON, député-maire UMP de cet arrondissement refuse d'organiser des cérémonies de signature de PACS et de parrainage civique à la mairie. Ce à quoi, non sans malice, le maire a répondu qu'il était un élu respectueux de la loi de monsieur JOSPIN qui prévoit que les PACS soient signés au tribunal d'instance. Toujours à la recherche de solutions démagogiques aux problèmes de société, le Conseil de Paris a adopté lundi un voeu du PS, demandant que l'ensemble des mairies d'arrondissement accueille des cérémonies de PACS et de parrainage civil.
Ces initiatives n'ont qu'un seul but : faire légaliser le mariage homosexuel, en commençant par donner à ce qui en tient lieu, le PACS, l'un des caractères symboliques du mariage normal et naturel. Nous devons de toutes nos forces nous opposer à cette proposition. Elle ne ferait qu'aggraver la situation de détresse de la majorité des homosexuels.
En effet, hier encore, lors de la journée que j'ai passée à TIBERIADE, une association qui accueille des sujets séropositifs, j'ai longuement discuté et accueilli les confidences de personnes homosexuelles. Aucune ne réclame le mariage ; toutes souffrent de leur situation qu'elles disent ne pas avoir choisie mais subie ; toutes reconnaissent le caractère compulsif de leurs habitudes sexuelles, et le caractère labile et changeant de leurs attachements : ceux-ci, disent-elles, ne durent qu'un moment ; toutes souffrent de leur solitude, mais aucune ne réclame le droit à l'adoption, bien que l'absence d'enfants soit une souffrance réelle. Enfin, en général, mais cependant non uniformément, nombre de mes interlocuteurs reconnaissent le caractère non-normal de l'homosexualité. Bref, les opinions de ces personnes sur leur état et leur orientation sexuelle me paraissent infiniment plus saines que les opinions de ces bateleurs de foire que sont les élus socialistes de Paris. Pourtant, il faut reconnaître à monsieur DELANOE plus de tact et de retenue qu'à madame HIDALGO.
Je vous renvoie à un billet intitulé "Le stigmate du socialisme". Une citation de Gustave THIBON y illustre bien le caractère essentiel de cette idéologie : la sanctification ou la canonisation de tous les comportements, pourvu qu'ils soient "sincères". Or, tous les comportements humains ne se valent pas, et s'il n'y a pas de mal absolu, il y a dans certains comportements une privation du bien, définition philosophique incontournable de ce que l'on appelle le mal (mal qui est autre chose que le Malin, l'Accusateur des frères, l'Homicide dès l'origine, mais qui résulte de l'emprise du Prince des Ténèbres sur le monde). Le socialisme veut changer l'homme en agissant sur son environnement culturel, social et politique. Pour faire quoi ?
Il faut avoir l'esprit tordu, malsain, troublé, il faut avoir un sacré goût du pouvoir, pour saper ainsi les fondements même de notre société, compromettre l'avenir de notre pays, et installer le désordre des moeurs au coeur de la loi, dans le seul but d'accéder à l'Imperium.
Je suis tout disposé à débattre de ce sujet avec madame HIDALGO, en me faisant accompagner le cas échéant de quelques uns de mes amis de TIBERIADE. Je crains très fort que le débat ne tourne à la confusion de cette dame qui a pointé le bout de l'oreille par son initiative intempestive. Ca ne lui coûte pas cher que de parler. Que ne va-t-elle à la rencontre de ceux qu'elle prétend défendre ? Car à la différence de madame HIDALGO, je respecte infiniment les homosexuels, je ne les juge pas (ni négativement - qui serais-je pour le faire ? ni positivement) - j'ai une profonde affection pour ceux d'entre eux qui m'ont honoré de leur confiance, je ne cherche pas à les faire changer, pas davantage à les convertir. Simplement à les écouter, à prendre en compte leurs souffrances et leur histoire.
Avant de faire des lois sous la pression de certains bobos, effectivement homosexuels, qui cherchent à se déculpabiliser par le moyen de la loi, il serait bon d'écouter ce que la majorité silencieuse d'entre eux dit de son état. Chiche ?
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