jeudi 26 juin 2008

Quand le monde marche sur la tête

Quelques commentaires sur les nouvelles de ce jour.
Le Procureur du tribunal correctionnel d'AVESNES-SUR-HELPE a requis 800 euros d'amende contre un Professeur de BERLAIMONT (Nord) qui a donné une giffle à un élève après que celui-ci l'eut traité de connard. Ce Procureur, qui pense tellement politiquement correct, Bernard BEFFY, a même vu dans le geste de ce Professeur excédé, une volonté d'humiliation, ce qui est une circonstance aggravante. Ainsi, chers Collègues de tous les ordres d'enseignement, du primaire à l'université, vous devez accepter d'être injurié par les malotrus sans réagir, surtout quand il s'agit d'un fils de gendarme. J'aurais été le père de ce jeune, j'aurais doublé la dose et il eût reçu une BONNE PAIRE DE CALOTTES, et quelques sanctions supplémentaires. Je pense que nous devons manifester notre solidarité à cet enseignant qui n'a pas su et pas pu maîtriser une légitime colère. Et que nous devons demander à notre ministère de tutelle une meilleure protection contre ces actes, révélateurs de la décadence de nos moeurs, et de l'aveuglement de certains parents.
Un groupe de travail du Sénat sur la Maternité pour autrui a proposé hier de légaliser la pratique des mères porteuses. Certes, le rapport ne prend en compte que les couples hétérosexuels et stériles ; certes, il exclut (et c'est bien le moins), toute rémunération, à l'exception d'un dédommagement raisonnable (?) des frais que la Sécurité sociale ne couvriraient pas. Le texte prévoit qu'une soeur puisse porter un enfant pour sa soeur, mais non une mère pour sa fille (ah mais ! on a des principes au Sénat !), limite à deux le nombre de grossesses conduites pour autrui (Pourquoi deux ? On se le demande. Ce pourrait être un, trois, ou un nombre illimité pendant qu'on y est). Tenez-vous bien, la mère porteuse peut, dans un mouvement de repentir, garder l'enfant comme le sien propre si elle le décide dans les trois jours qui suivent la naissance. On a quand même envie de poser la question de l'enfant. Comment pourra-t-il se situer dans une situation triangulaire de ce type ? Quand on connaît les difficultés qui encombrent la vie d'adolescents et d'adolescentes adoptés, en dépit de l'amour que leur a porté leurs parents adoptifs, on est stupéfait de voir surgir ces propositions. Il est bon, peut-être, de rappeler que l'enfant est un don, non un dû (Jean-Paul II). Il se peut que ce propos déplaise. Je dois dire que ça m'est égal. Je le crois conforme à la nature humaine, à la vérité profonde de l'homme. Tout ce qui vient en outre ne sert que de fondations au malheur de vivre de ces malheureux voulus non pour eux-mêmes mais pour satisfaire le désir de leurs parents.
Folie des grandeurs à DUBAÏ. On projette d'y construire une tour dynamique de 80 étages. Chaque étage, qui ne comportera qu'un appartement, pourra faire un tour complet en une à trois heures, sans se soucier du mouvements des appartements sis au-dessous ou au-dessus. Ainsi les habitants pourront choisir l'orientation de leur nid douillet en toute liberté. Les dix derniers étages se verront dotés d'ascenseurs pour voitures. Certains appartement feront 1200 mètres carrés et seront vendus 23 millions d'euros, pour la plus grande satisfaction des philippins et des pakistanais, employés comme petites mains, personnels de maison, domestiques, etc., qui sauront où l'on conserve leur passeport, et pourront bénéficier du meilleur ensoleillement possible. Car les maîtres, pour se garder leur monde, confisquent les passeports de leurs employés de maison. Nous n'avons pas de leçons à recevoir de ces pays qui traitent les étrangers à leur service comme du bétail humain. Et les organisations de gôôôôche qui critiquent les reconduites à la frontière pourraient a contrario manifester à DUBAI pour les promouvoir, les organiser et les favoriser.
Tout cela est fou, démesuré, loin de tout réel ; tout cela fait fi de la fraternité ontologique de tous les êtres humains ; tout cela révèle que l'homme de nos jours, est réduit à un atome social, au rouage d'une mécanique mue par l'individualisme et par l'argent.
Croyez-vous que cela puisse durer encore longtemps ? Je ne le pense pas, et je devine chez de nombreux jeunes des mouvements profonds de régénérescence sociale, morale et religieuse. Ils ne font pas de bruit. Ils ne sont pas people. Ils ne vont pas à la Star Ac, et ils ne la regardent pas. Mais ils visitent les malades, les emmènent à Lourdes, fréquentent les Associations humanitaires, et certains, mirabile auditu, vont à la messe tous les jours. Ils font de l'alphabétisation, aident au Resto du coeur, s'occupent de jeunes en difficulté. Le bien ne fait pas de bruit. Mais le bruit ne fit pas de bien.

1 commentaire:

Adèle a dit…

Tenez bon, Monsieur le Professeur. Méprisez la bêtise de ce jeune élève, qui n'a d'égale que celle de ses parents et de ce juge irresponsable. Nous la méprisons avec vous.

La pratique des mères porteuses ? Il y a fort à parier que nombre de bien-pensants appuient ce projet tout en luttant bec et ongles contre les OGMs. Pourtant, la dévastation que vous vous apprêtez à répandre sur un versant psychologique n'a rien à envier au mal que l'on peut redouter propager à manipuler des gènes. Dans le premier cas, les dégâts seront acquis tandis qu'ils peuvent être potentiellement innés chez les OGM : belle nuance en vérité ...