lundi 5 septembre 2016

05 septembre 2016. Nouvelles de la Résistance. La mort du latin ou l'assassinat de la liberté

-
Ce n’est pas l’ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c’est la lâcheté !
-
1. LA CITATION DU JOUR.
-
"Quel serait donc le programme de cette école rêvée, qui se donnerait le luxe de négliger toute instruction et de ne viser qu’à l’éducation ?
J’y réhabiliterais l’étude des langues classiques. Et pour la raison même qu’on les délaisse aujourd’hui : elles sont totalement inutiles et nous donnent par là une idée de la valeur de ce qui est inutile. Plus précisément, elles nous montrent que ce qui a de la valeur est toujours inutile. On dit : « Elles ne servent à rien. » Quel magnifique éloge !
Ensuite parce qu’elles sont mortes. Elles ne sont la langue maternelle de personne. En conséquence, personne n’est par rapport à elles dans une situation privilégiée.
Enfin, elles ont l’avantage de nous faire sentir petits. Elles nous rabaissent, et elles le font de la bonne façon. En effet, si nous apprenons la langue de la classe dirigeante ou de la nation qui donne le ton à la civilisation (comme le français au XVIIIe siècle ou l’anglais de nos jours), nous serons humiliés par rapport au peuple dont cette langue est la langue maternelle. Apprendre la langue de peuples disparus nous fait prendre conscience de ce qui reste en nous d’encore mal dégrossi, mais nous évite d’éprouver du ressentiment contre qui que ce soit."
In
Rémi BRAGUE.
Modérément moderne.
Flammarion, Paris, 2015, p. 348.
-
2. COMMENTAIRES.
-
Najat a donc décidé que le latin n’avait qu’un intérêt accessoire, ainsi que le grec. Ils ne servent à rien. Comme le fait remarquer Rémi BRAGUE, le verbe servir et le mot latin servus (esclave) ont la même origine. Apprendre quelque chose qui sert est donc, d’une certaine façon, se rendre esclave de la chose apprise. Il faut bien comprendre qu’en confinant la transmission des savoirs à ce qui est utile et simplement utile, la prétendue éducation dite nationale participe au grand asservissement des peuples au libéralisme, à la mondialisation ravageuse, à la soumission du faible au fort. L’exemple de l’invasion de l’anglais, aussi bien dans la publicité que dans la langue courante, montre à quel degré de dépendance nous sommes arrivés.
Mais Najat a décidé que le peuple n’est pas digne d’accéder aux arts libéraux, celui que pratiquaient les hommes libres d’Athènes (comme l’explique si bien Rémi BRAGUE). Le peuple est fait pour obéir, produire, s’amuser, jouir ; il n’est pas fait pour s’extraire de cette gangue matérielle dans laquelle il est englué. Najat et ses conseils méprisent le peuple…
La défense de l’enseignement du latin et du grec ne doit point arguer de l’utilité de ces langues pour la vie quotidienne. C’est un contresens. Il est vrai que latin et grec facilitent l’apprentissage et la compréhension du français, mais il est non moins vrai que ce n’est point l’acuité de connaissances particulières, pointues et spécialisées qui permet à l’homme de s’épanouir, mais ses capacités relationnelles qui passent par la parole. Najat est inculte ; elle sait tout, mais elle ne sait que ça. Des pans entiers de la connaissance de l’homme lui échappent complètement. Elle confond instruction, éducation et manipulation… Vivement qu’elle s’en aille et que l’on revienne à de saines pratiques.
-
3. INFORMATIONS DIVERSES.
-
Du site du Figaro, cette opinion de Salman RUSHDIE.

-
Du site Valeurs actuelles, cet article sur les manières de faire de la belle carnassière.


-








Aucun commentaire: