-
Ce n’est pas l’ignorance qui nous
empêche de devenir vrai, c’est la lâcheté !
-
1. LES CITATIONS DU JOUR.
-
(a) "Il y a […] une
passion mâle et légitime pour l’égalité qui excite les hommes à vouloir être
tous forts et estimés. Cette passion tend à élever les petits au rang des
grands ; mais il se rencontre aussi dans le cœur humain un goût dépravé
pour l’égalité, qui porte les faibles à
vouloir attirer les forts à leur niveau, et qui réduit les hommes à préférer l’égalité
dans la servitude à l’inégalité dans la liberté."
In
Alexis de TOCQUEVILLE.
De la démocratie en Amérique. (Souvenirs,
État social et politique de la France avant et depuis 1789.) Claude LAMBERTI et
Françoise MÉLONIO, éditeurs. Collections « Bouquins ».
Robert Laffont, Paris, 1986, p.
81.
(b) "Le grand malheur
de la France est qu’elle préfère l’égalité à la liberté."
In
Alexis de TOCQUEVILLE.
Correspondance anglaise. H.
BROGAN et A.P. KERR. Œuvres complètes.
Gallimard, Paris, 1990, Tome IV/2, p. 273.
(c) "En France, depuis
plus d’un siècle, on introduit la liberté là où elle n’est pas. On arrache le
peuple à la nécessité nourricière, à l’humble et maternelle alvéole d’institutions,
de coutumes et de devoirs, à l’intérieur de laquelle sa liberté peut se
déployer sainement, pour faire jouer celle-ci hors de son lieu, dans un domaine
adapté à sa nature et où elle se réfute elle-même : dogme de la
souveraineté du peuple, avec son corollaire pratique, le suffrage universel…
Autant vaudrait demander à un aveugle de choisir librement entre les couleurs. À l’idéal de la liberté, on immole
les cadres de la nature. On dit à l’agneau : tu es libre d’être ou de ne
pas être herbivore. Car c’est à cela que se ramène en définitive des
institutions qui entretiennent dans la cervelle de tous les hommes l’illusion d’être souverains, égaux à quiconque et
de trancher, par leur bulletin de vote, les problèmes les plus étrangers à leur
compétence."
In
Gustave THIBON.
Diagnostics. Essai de physiologie sociale. Collection
« Civilisation ».
Librairie de Médicis, Paris,
1942.
-
2. COMMENTAIRES.
-
[Les deux premières citations
sont empruntées au livre de Fabrice WILHELM. L’envie. Une passion démocratique au XIXe siècle. Presses
de l’Université Paris-Sorbonne, Paris, 2013. Ce livre est non seulement un
monument d’érudition, mais encore une réflexion très profonde, argumentée et
illustrée, de la passion triste qu’est l’ENVIE, passion dont la France crève
depuis la Révolution. Mon seul regret est que l’auteur, par prudence ou par
manque de temps, n’ait pas été au bout de son raisonnement pour démontrer le
rôle de l’envie dans la détermination des opinions politiques actuelles des
Français.]
En supprimant les classes
bilingues et l’enseignement du latin, la nullissime carnassière illustre le plus lamentablement qui soit l’opinion de TOCQUEVILLE sur les deux manières de
pratiquer l’égalité. Par le haut ou par le bas. Najat a choisi l’égalisation
par le bas. En modifiant les programmes d’histoire, elle a empêché nos enfants
d’avoir sous les yeux des modèles de grands hommes, de rois, de savants, de
saints ou de héros, notamment médiévaux ou antiques. Sans modèle, pourtant, comment se
construire ?
Il est non moins exact que les
Français préfèrent, pour leur malheur, l’égalité à la liberté. Cet engouement
tire son fond de l’envie qui naît dans le cœur de tout homme confronté à des
égaux parfaitement imaginaires et qui l’amène à se poser la question :
pourquoi lui et pas moi ? La République actuelle ne tient que par l’illusion
sur laquelle elle est bâtie : celle du contrat social de ROUSSEAU qui
prétend que le citoyen abandonne sa volonté propre en la fondant dans la
volonté générale, elle-même déterminée, parfois à une voix près, par le
suffrage universel. Cette aberration nous a valu d’avoir Pépère comme prétendu
président de la République, lequel pépère s’est largement appuyé sur la passion
envieuse pour se faire élire sur des mensonges. En réalité, ce que l’on a
reproché à Nicolas SARKOZY, c’est surtout d’avoir été prendre un verre au
Fouquet’s, action éminemment contraire à l’égalité qui veut que personne ou
presque n’y puisse avoir accès, sauf à être ostracisé (je reviendrai, avec
Fabrice WILHELM, sur l’ostracisme) ou encore sa rollex.
Enfin, mon cher Gustave illustre
à merveille le déplacement de la vraie liberté de la douce alvéole des
institutions plurimillénaires vers des lieux hors de la nature, ce qui permet alors aux
gouvernants de tyranniser les gouvernés. On marie des gens de même sexe, mais
on impose aux parents (de plus en plus réticents) la théorie du genre, l’enseignement
d’une sexualité débridée, le mensonge historique, un multiculturalisme
destructeur. Ces gens veulent détruire notre patrie. Ils auront du pain sur la
planche. Mon souhait est qu’ils soient définitivement chassés en raison du mal
qu’ils ont fait.
-
3. INFORMATIONS DIVERSES.
-
Lutte contre la fraude dans les
transports en commun. Du site du Figaro, cette annonce :
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire