dimanche 25 septembre 2016

25 septembre 2016. Nouvelles de la Résistance. Que les hommes préfèrent l'erreur plutôt que la curiosité inquiète.

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Ce n’est pas l’ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c’est la lâcheté !
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1. LA CITATION DU JOUR.
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"Lorsqu’on ne sait pas la vérité d’une chose, il est bon qu’il y ait une erreur commune qui fixe l’esprit des hommes, comme par exemple, la lune à qui on attribue le changement des saisons, le progrès des maladies, etc. ; car la maladie principale de l’homme est la curiosité inquiète des choses qu’il ne peut savoir, et il ne lui est pas si mauvais d’être dans l’erreur que dans cette curiosité inutile." (Pensée N°18 dans l’ordre de l’édition de L. BRUNSCHWICG.)
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2. COMMENTAIRES.
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Mes lecteurs habituels savent que je voue à Blaise PASCAL une admiration considérable. C’est un des grands génies de notre patrie. Chacune de ses Pensées (quand elles sont complètes, car il y en a qui ne le sont pas, comme « talon bien tourné », par exemple, qui se résume à ces trois mots) est un chef d’œuvre de profondeur psychologique (comme la pensée N°18 par exemple), et le témoignage vécue d’une connaissance intime de la nature humaine.
Nous sommes en ce moment, dans la civilisation occidentale en général, et européenne en particulier, à ce moment très particulier de l’histoire humaine où les hommes préfèrent être dans l’erreur que dans la curiosité inquiète. On n’en finirait pas de citer les domaines où l’erreur, fixée par les coutumes et les mœurs, fleurit dans l’opinion. Ainsi en est-il du futur que nul ne connaît et ne peut prédire et de l’idée  corrrélative et idiote du « Progrès » qui consiste à assimiler à ce dernier tout ce qui est nouveau ; ainsi en est-il de Dieu, dont il est (apparemment) plus facile de nier l’existence que de rester dans la curiosité inquiète de sa nature et de sa bonté (curieux tout de même : comment un « étant » peut-il nier l’être ? C’est très simple : en niant le sujet et en niant l’existence d’une nature humaine ; mais alors pourquoi parle-t-il, l’insipiens ? D’où parle-t-il ? Pourquoi sa parole aurait-elle quelque valeur puisqu’il n’est censé avoir ni nature ni qualité de sujet ?) ; ainsi en est-il de la science, considérée comme l’ultima verba de la connaissance humaine, alors qu’elle n’est qu’un savoir.
C’est pourquoi je préfère le scepticisme d’un MONTAIGNE à la suffisante arrogance d’un VOLTAIRE, aux vaticinations positivo-mystiques d’Auguste COMTE ou au glandouillage politico-gélatineux de Pépère et de ses complices.
Réintroduisons la philosophie et spécialement la métaphysique dans les études pour qu’enfin nos jeunes éprouvent cette curiosité inquiète qui les font chercher la vérité et cette curiosité inquiète ; aujourd’hui elle semble être l’apanage unique des vieillards à l’approche de leur mort.


Je m’absente jusqu’à lundi soir. Reprise des billets mardi.





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