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Ce n’est pas l’ignorance
qui nous empêche de devenir vrai, c’est la lâcheté.
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1. LA CITATION
DU JOUR.
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"Prière d’un
Empereur de Chine au Souverain Maître du Ciel pour faire cesser une
famine :
"Seigneur, vous n’ignorez pas les misères
où nous sommes réduits : ce sont mes péchés qui les ont attirées sur
mon peuple ; & je viens ici en
faire un humble aveu à la face du ciel & et de la terre. Pour être mieux en
état de me corriger, permettez-moi, souverain Maître du Monde, de vous demander
ce qui vous a particulièrement déplu en ma personne : est- la magnificence
de mon palais ? J’aurai ce soin
d’en retrancher l’excès. Peut-être que l’abondance des mets & la
délicatesse de ma table ont attiré la disette ? Dorénavant on n’y verra
que frugalité, que tempérance. Les loix me permettent de prendre des
concubines, en désapprouveriez-vous le trop grand nombre ? Je suis prêt de
le diminuer. Que si tout cela ne suffit pas pour appaiser votre juste colère,
me voici, Seigneur ; & je consens de bon cœur à mourir, pourvû que
vous épargniez ces bons peuples. Que la pluie tombe sur leurs campagnes pour
soulager leurs besoins & et la foudre sur ma tête pour satisfaire votre
justice."
[MÉLANGES INTERESSANS ET CURIEUX OU ABRÉGÉ D’HISTOIRE NATURELLE,
MORALE, CIVILE ET POLITIQUE DE L’ASIE, L’AFRIQUE, L’AMÉRIQUE ET DES TERRES POLAIRES.]
[J.-P. ROUSSELOT de SURGY.]
[L’ouvrage est en dix volumes ; le nom de l’auteur ne figure pas sur le
tome quatrième.]
Tome quatrième, consacré à la Chine.
Mélanges intéressants et curieux ou abrégé
d’histoire naturelle, morale, civile et politique de la Chine.
Chez Durand, Libraire, rue du Foin, Paris,
1763, p 260.
(Je possède ce livre dans ma bibliothèque ;
hélas je n’ai que le tome 4).
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2. COMMENTAIRES.
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Voilà une prière que ne récitera pas François
HOLLANDE. Les récoltes sont catastrophiques en raison de la sécheresse ; nombre
d’agriculteurs sont au bord de la ruine ; la croissance est nulle au
second trimestre. Monsieur HOLLANDE a été assez bien pourvu en matière de femmes,
mais je l’imagine mal s’agenouiller pour demander au Ciel s’il doit se séparer
de Julie GAYET après avoir congédié brutalement Valérie TRIERWEILER. Pas davantage,
je ne l’entends se poser la question des dépenses publiques (pas seulement
celles de l’Elysée, mais celles de notre patrie). Non la question qui le
préoccupe est celle de savoir comment il va introduire, instiller, perfuser
goutte à goutte l’idée de sa candidature. C’est qu’il n’est que Président d’une
République exsangue et qu’il n’est pas revêtu de l’onction sacrée du Mandat du
Ciel comme l’étaient jadis les Empereurs de Chine. Le spectacle est pitoyable,
et il prêterait à rire s’il n’engageait pas l’avenir de notre malheureuse
patrie.
Le spectacle des autres candidats ne me réjouit
pas davantage. Je ne les entends jamais parler du bien commun, ce qui est tout
de même le fondement de toute politique. Je n’en vois qu’un qui me semble à la
fois ferme dans ses propos, et cohérent : Jean-Frédéric POISSON. Je voterai pour lui sans hésitation aux élections primaires.
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