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Ce n’est pas l’ignorance qui nous
empêche de devenir vrai, c’est la lâcheté !
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1. LA CITATION DU JOUR.
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"« Je fais, moi,
confiance à l’inexploré ; je m’avance dans la direction de l’inexploré »,
disait-il tranquillement avec de jolies inflexions de voix. « Vous dites
que, par là, je change la nature même de l’art. C’est bien ce que je veux,
changer la nature même de l’art. Pour toute chose, la vie est dans la
transformation en autre chose ; et l’exagération, c’est un accroissement. »
« Mais l’exagération de quoi ? »
demandait Dorian. « Je ne peux voir la moindre trace d’exagération dans
ces peintures, quand je n’ai pas la moindre idée de cela même qu’elles voudraient
exagérer. Vous ne pouvez exagérer les plumes d’une vache, non plus que les
jambes d’une baleine. Vous pouvez dessiner une vache avec des plumes, ou une
baleine avec des jambes, pour faire une plaisanterie ― bien que j’ai peine à
penser que ce genre de plaisanterie soit de votre goût. Ne voyez-vous pas, mon
bon Philippe, que même dans ce cas, il n’y a de plaisanterie que si ça
ressemble à une vache, et non pas à un truc avec des plumes. Même en ce cas, il
n’y a plaisanterie que s’il y a de la baleine, pour ainsi dire, en même temps que
des jambes. On peut mélanger les choses jusqu’à un certain point, on peut les
déformer jusqu’à un certain point ; mais au-delà, vous en perdez l’identité,
vous perdez tout ; vous ne savez plus de quoi vous parlez. Un centaure, c’est
pour partie un homme, pour partie un cheval ; il ne faut pas se hâter de
le confondre avec l’homme chevalin. Tout de même, la sirène doit avoir quelque
chose de la femme, même si sa conduite en société a quelque chose de celle du
poisson. »"
In
Gilbert Keith CHESTERTON.
L’auberge volante.
Bibliothèque de l’âge d’homme, Lausanne,
1990, p. 187.
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2. COMMENTAIRES.
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Cet étrange dialogue est celui
que tiennent Lord Philippe IVYWOOD et son parent le noble Dorian WINPOLE à
propos d’une exposition de peinture d’avant-garde. Notons que le roman de
CHESTERTON a été publié en 1914, à une époque ou commençait à grandir comme un champignon
vénéneux, l’imposture de l’Art dit « contemporain ».
Je dis qu’il y a imposture lorsqu’on
présente comme un chef-d’œuvre une peinture parfaitement monochrome (voir
ci-dessous). On peut en voir des dizaines du même tonneau sur le site des
archives d’Yves Klein (auquel j’ai emprunté cet exemple). La seule exagération
que je vois est celle de la boursouflure de l’ego d’un peintre dont les toiles
se vendent des millions d’euros. Quand je vois des gogos s’enthousiasmer devant
ces « productions », j’ai envie de jouer le rôle du petit garçon dans
le conte d’ANDERSEN Les habits neufs de l’empereur
et je hurle de rire en criant très fort : Le roi est nu ! Que dans
ces toiles, KLEIN ait l’intention de dialoguer avec lui-même, cela est
possible, et il est même possible qu’il retire de ce dialogue un bénéfice
spirituel, mais j’affirme qu’il n’a rien à transmettre ou à dire à ceux qui
osent regarder ses productions.
Monochrome d’Yves KLEIN (d’après
le site : Archives d’Yves Klein : http://www.yveskleinarchives.org/works/works3_fr.html)
D’un autre caractère est l’artiste transgresseur. Que signifie, d’un point de vue artistique la photographie d’un crucifix plongé dans un bocal d’urine humaine ? Que l’auteur de cette insanité ait voulu ridiculisé Jésus, c’est vraisemblable ; qu’il ait voulu humilier le Fils de Dieu, ça l’est aussi. Mais jamais il n’atteindra l’humiliation qu’on a infligé au Christ, crucifié nu, sur la croix.
Ne parlons pas des productions de Wim DELVOYE, les Cloaca qui sont des sortes de machines produisant des matières fécales. La première de cette machine (énorme) a été exposée dans un musée belge.
Reprenant le texte de mon très
cher Gilbert Keith, je vais vous proposer de contempler ce qu’est une vraie
toile contemporaine, d’un véritable artiste, qui effectivement accroît le réel, une toile de Jacques RUIZ.
Nous en avons assez que des
imbéciles bernanosiens, des snobs qui fréquentent les salons germano-pratins, nous désignent ce qu’il y a de beau à voir, en nous inondant pour ce faire d’horreurs et en
confondant la création et la transgression. Mais, pour atténuer ce que mon propos pourrait avoir d'excessif, je reconnais qu'il y a des peintures abstraites "inspirées" (Alfred, MANESSIER, Nicolas de STAEL, Giorgio de CHIRICO, par exemple et pour ne citer que des très grands) et qui ont du souffle. En somme, il nous est demandé de ne pas confondre l'oeuvre d'art et la fausse monnaie qui circule en cette matière, parce que c'est la mode et que les galleristes peuvent se "faire du blé" !
Une toile de Jacques RUIZ.
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3. INFORMATION INTERESSANTE.
3. INFORMATION INTERESSANTE.
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L’imposture de l’art contemporain démasquée et analysée : voir
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