jeudi 8 septembre 2016

07 septembre 2016. Nouvelles de la Résistance. Ya qu'le bon Jésus dont l'odeur est bonne ; réponse à monsieur Bruno Roger-Petit

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Avec retard, mon billet du 7 septembre. Je vous supplie de lire tout en détail. Nous en avons assez de nous laisser traiter en paillasson par des imbéciles.

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Ce n’est pas l’ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c’est la lâcheté !
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1. LA CITATION DU JOUR.
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"L’art du débat et de la persuasion consiste en ceci : prendre le plus grand soin pour présenter une chose, être honnête et sincère en la développant, s’y tenir fermement, comparer et évaluer pour la faire comprendre, discerner et différencier afin qu’elle soit claire, la présenter avec un parfum d’ardeur et de jubilation, en faire quelque chose de grand, de précieux, de divin. De cette façon, un discours est toujours bien reçu. Même si certain ne s’en satisfont pas, tous lui accorderont leur estime. C’est ce qu’on appelle être capable de faire apprécier ce que l’on apprécie. Une sentence dit : « Seul un homme accompli sait faire priser ce qu’il prise ». Tel était le sens de mon propos.
In
Les écrits de maître XUN, chapitre V, section 22.
Traduit par Ivan P. KAMENAROVIĆ. (Collection "Bibliothèque chinoise", dirigée par Anne CHENG, Marc KALINOWSKI et Stéphane FEUILLAS.)
Les Belles Lettres, Paris, 2016, p. 51.
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2. COMMENTAIRES.
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Je réponds ici à l’ineffable Bruno ROGER-PETIT dont l’ignorance, les préjugés et la bêtise bernanosienne ont peu d’équivalent dans la presse française et dont les écrits ne partagent aucun des caractères prescrits par le grand XUN Zi.

(a) Je lui dédie en effet la belle citation de ce penseur chinois : Bruno ROGER-PETIT n’a pris aucun soin pour présenter son sujet, celui du retour des chrétiens en politique, qui, selon moi, vaut bien celui de l’invasion des médias par un ramassis de médiocres, pleins de ressentiments, parfaitement incultes, et imbus de cet esprit de généralisation et d’abstraction qui les empêche de voir LA REALITE. Il a repris des clichés, des rumeurs, des préjugés, montés de toutes pièces, sans aucune considération pour la vérité. 
(b) Voici quelques citations de l’article pondu douloureusement par ce cher Bruno et son commentaire pris sur le site du Boulevard Voltaire..
"Dans Challenges, Bruno Roger-Petit – le journaliste qui voit une sous-représentation des journalistes socialistes dans les médias (RMC, 2012) – sent que « la primaire des Républicains [est] déjà polluée par la question identitaire, [et] risque d’empester encore davantage le Zemmour et le Ménard ». […].
Compatissons car il en appelle à Cazeneuve pour interdire à Robert Ménard de citer de Gaulle : « Être Français, c’est aussi, comme le disait le général de Gaulle, être européen, blanc et catholique, bien sûr. »
[…]. Dans cette surveillance « big-brotherienne » de l’intelligence française, Roger-Petit s’affole donc d’une renaissance politique chrétienne. Si seulement… Mais là où certains joueraient de finesse pour insuffler la haine envers les cathos, Roger-Petit assaisonne son propos au double concentré « De Sarkozy à Fillon, en passant par Estrosi, Ciotti et même Juppé, le 15 août dernier s’est résumé à la course au tweet de bénitier. C’est à qui montrerait la plus grande dévotion à la Sainte Vierge. […] La droite française effectue son grand retour dans le giron d’une Église qu’elle avait déserté (sic) à la Libération, pour cause de proximité étroite de cette dernière avec la Révolution nationale et le maréchalisme. » Fermez le ban ! La messe est dite, si l’on peut dire. L’Église collabo ? C’est bien sûr ! Les nombreux prêtres français — 156 internés à Dachau — déportés notamment pour faits de résistance apprécieront… On ne rappellera pas à Bruno Roger-Petit que L’Humanité fut collaborationniste tant que l’URSS le fut, et que les Hersant, Jospin, Jouvenel, Déat, Doriot, Drieu, Baudrillart et Cocteau étaient tous de gauche… Ce serait mesquin !
Roger-Petit couronne son article par sa crainte suprême : « La droite renoue avec l’Église et ses vieux démons, si l’on peut dire… »

Lire la totalité de l’article sur :

(c) Dans un billet déjà ancien, j’ai raconté l’histoire de mon grand oncle, Paul WAENDENDRIES, déporté à DACHAU, qui, en apprenant que 80 prêtres dont nombre étaient incardinés au diocèse de SOISSONS, venaient d’arriver au camp et à qui il a été donner son morceau de pain. Raconterais-je aussi l’histoire de ce prêtre de LAVAL que j’ai un peu connu, déporté à MAUTHAUSEN,et qui  avait perdu jusqu’à la mémoire de son propre nom lors de sa détention dans d'effroyables conditions.

(Mais encore WIKIPEDIA indique ceci : Mgr PIGUET, évêque de CLERMONT-FERRAND écrit aux séminaristes de son diocèse qui sont mobilisés : « Aujourd'hui, le service de la France unanime contre la tyrannie nazie devenue l'allié de la barbarie bolchevique, a appelé un grand nombre d'entre vous sous les drapeaux. Une fois de plus, la cause du droit, de la liberté de la paix, de la civilisation chrétienne a pour champion la France et ses alliés ». Un peu plus tard, il désigne les Allemands comme des « Ostrogoths motorisés », et puis, pour les fêtes de Noël 1939, devant les choristes de la cathédrale « À genoux, pas devant les boches ! ».
Ou encore, toujours dans WIKIPEDIA :
Le 23 août 1941, alors que la police française prépare des rafles de Juifs étrangers en zone libre, Mgr SALIEGE, archevêque de Toulouse fait lire dans son diocèse une lettre pastorale qui condamne les rafles le plus clairement qui soit :
« [...] Il y a une morale chrétienne, il y a une morale humaine, qui impose des devoirs et reconnaît des droits [...] Que des enfants, des femmes, des hommes, des pères et des mères soient traités comme un vil troupeau, que les membres d'une famille soient séparés les uns des autres et embarqués pour une destination inconnue, il était réservé à notre temps de voir ce triste spectacle [...] Les étrangers sont des hommes, les étrangères sont des femmes. Tout n'est pas permis contre eux [...] un chrétien ne peut l'oublier [...] »
Le préfet avait usé de toutes sortes de pressions pour empêcher la lecture de la lettre. Après les rafles qui ont lieu le 26 et 28 août 1941, l'évêque de Montauban, Mgr THÉAS, fait lui aussi lire une lettre en chaire. Le 6 septembre, c'est au tour du cardinal GERLIER , à Lyon, dont la lettre est un peu plus circonscrite, et Mgr DELAY, à Marseille, qui tout en affirmant « que notre pays a le droit de prendre toutes mesures utiles pour se défendre contre ceux qui, en ces dernières années surtout, lui ont fait tant de mal » condamne les déportations « peut-être à la mort » avec le même fermeté que Mgr SALIEGE. »"
(d) Quand j’étais gamin, mon oncle, curé d’un village de campagne, nous avait appris dans un grand éclat de rire cette chanson « Tout le monde y pue, y pue la charogne, Y’a qu’le bon Jésus dont l’odeur est bonne… ». C’est bien vrai. Il est exact que tous les chrétiens n’exhalent pas l’odeur des vertus. Mais monsieur Bruno ROGER-PETIT dont la plume est aussi légère, aussi nuancée, aussi subtile qu’il est possible à un journaliste socialiste de l’avoir devrait relire XUN Zi, se renseigner sur l’attitude de nombreux chrétiens pendant la guerre, admettre que ce sont essentiellement des socialistes qui ont rallié la vieille baderne de Maréchal et ne pas oublier qu’il empeste l’odeur d’un régime en pleine décomposition."

Je revendique, monsieur ROGER-PETIT, le droit de transmettre à mes enfants et à mes petits-enfants ce que j’ai reçu de mes ancêtres… Transmettez aux vôtres l'idéologie des Loges, je vous reconnais ce droit, mais ne nous empêchez pas d'agir selon notre conscience.


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