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Rien n’est plus facile que de prêcher la vérité. Le
miracle c’est de la faire aimer.
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1. LA
CITATION DU JOUR.
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"[…]. Le pessimisme n’est pas la
lassitude du mal, mais la lassitude du bien. Le désespoir ne consiste pas à se
fatiguer de la souffrance, mais à se fatiguer de la joie. Une société commence
à décliner, lorsque, pour une raison ou une autre, rien de ce qui la fait vivre
n’opère plus : elle ne profite ni de ce qui la nourrissait ni de ce qui la
guérissait, et ses prières sont sans ferveur. Une société parvenue à ce stade
est hors d’âge, dirait-on, au point qu’il est difficile de parler de son
déclin. Oligarchie marchande, sclérosée, momie racornie par les aromates et les
bandelettes, Carthage, par exemple, fut-elle jamais jeune ? Toujours
est-il qu’elle mourut […].
In
G[ilbert] K[eith] CHESTERTON.
L’homme éternel. 2e édition,
2e tirage (nouvelle traduction).
Dominique Martin, Bouère, 2012. (Page
163.)
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2. COMMENTAIRES.
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Dans
ce passage, CHESTERTON explique de manière à la fois lapidaire et fulgurante, en
prenant l’exemple de CARTHAGE, détruite par les Romains, comment décline une
civilisation. Je me demande si notre civilisation occidentale post-moderne n’en
est pas arrivée au même point que CARTHAGE. Rien ne semble plus faire vibrer
ces peuples occidentaux, fatigués de la joie et parvenus aux bords d’un gouffre
sans fond, celui du pessimisme. La joie de Noël ne fait plus vibrer les cœurs ;
mais où a-t-on jamais vu que la perspective de déguster un chapon, une
langouste ou une tranche de foie gras peut se substituer à l’allégresse qui
envahit le cœur des bergers quand ils entendirent les archanges chanter la
naissance de l’Enfant-Dieu ? Nous en sommes au point, dans l’espace public,
dans les médias et dans les cercles des politiciens, à penser qu’il faut bannir
les crèches des mairies, des rues et des émissions télévisuelles, quand des
imbéciles ne viennent pas faire interrompre la projection d’un film qui
racontent à des enfants subjugués la merveilleuse histoire de la nuit de la
Nativité. Tous ces grossiums, tous ces politiciens, toutes ces élites se sont
arrangés depuis des lustres pour nous empêcher de vivre ce qui faisait et notre
joie et notre histoire. Ils vont disparaître de la scène du pouvoir. Je ne sais pas quand ni comment, mais je sais que cela se fera.
Grâce
au Ciel, les peuples, même les plus âgés, gardent la mémoire de cette antique exultation
de la Nativité, et le visages des enfants brillant d’étonnement devant une
crèche vivante ou un chant de Noël, maintiennent envers et contre tout la
petite flamme blanche qui nous arrache aux griffes de ces malheureuses élites apostates et laïcardes.
Je suis, je le redis avec force, témoin d’une renaissance magnifique de la vie,
de la joie, de la foi dans notre jeunesse. C’est proprement incroyable de
savoir que tel jeune de 17 ans dit les complies tous les soirs, que tels autres
servent la messe du soir en semaine, et que tels autres encore, préfèrent dire
en communauté, le mardi soir, le chapelet que de préparer d’abord leur devoir sur table du
lendemain ; ils sortent ragaillardis de la chapelle et se mettent au travail alors
avec une ardeur couronnée du succès de ceux pour qui messire « Dieu est le
premier servi ».
Et
si les imbéciles qui savent tout mais ne savent que ça voulaient bien ouvrir
les yeux sur le monde, au lieu de les ouvrir sur leur cerveau, ils
comprendraient que le silence baignant les obsèques religieuses de Johnny à l’Église
de la Madeleine est le premier coup de trompette qu’un invisible JOSUÉ a donné
pour faire tomber les murailles d’une JÉRICHO désespérée.
C’est
que les ténèbres n’arrêtent pas la Lumière.
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3. REVUE
DE PRESSE SOBRE ET RECUEILLIE.
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Les
deux dimensions de Noël.
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Le sang des innocents continue de couler.