dimanche 17 décembre 2017

17 décembre 2017. Nouvelles de la Dissidence. Le doigt dans l'oeil jusqu'à l'omoplate !

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Nous achevons aujourd’hui la lecture de TRESMONTANT. Nous commençons demain la lecture d’un livre essentiel de G.K. CHESTERTON, L’Homme éternel.
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Rien n’est plus facile que de prêcher la vérité. Le miracle c’est de la faire aimer.
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1. LA CITATION DU JOUR.
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"Trop souvent, les polémistes qui s’en sont pris au christianisme, ou qui ont cru du moins s’en prendre à lui en brandissant le problème du mal comme une arme de guerre et un argument massue, se sont trompés d’adresse. Ils ont cru réfuter le christianisme. Ils ont réfuté le millénarisme. Si en effet le but de la création était de nous rendre heureux sur la Terre, c’est manifestement raté. On remarquera en passant à quel point les doctrines politiques, qu’elles soient de gauche ou de droite, sont profondément millénaristes, puisqu’elles prétendent, qu’elles osent prétendre, apporter à l’humanité le bonheur ! Ce qui est méconnaître profondément ce qu’est l’homme dans la plénitude de sa dimension. L’homme est un animal qui peut vendre, comme Esaü, son droit d’aînesse pour un plat de lentilles. Mais c’est un animal qui ne peut pas être heureux par cette opération.
"Voici donc un point clairement établi : le christianisme est proprement et essentiellement surnaturel. Toute interprétation qui prétendrait le réduire au champ ou au domaine politique le dénature radicalement en faisant de lui ce que justement il n’a jamais voulu être : une forme de millénarisme."
In
Claude TRESMONTANT.
Sciences de l’univers et problèmes métaphysiques.
Éditions du Seuil, Paris, 1976. (Page 208.)
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2. COMMENTAIRES.
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Il est absolument nécessaire de prendre conscience de ce fait : les hommes politiques, de droite, comme de gauche, qui prétendent nous apporter le bonheur se fourrent le doigt dans l’œil jusqu’à l’omoplate. Ils le savent. Et ils mentent donc en nous promettant que demain l’on rase gratis.
Les hommes politiques peuvent améliorer le sort terrestre des hommes, et c’est justice que de le reconnaître, mais ils n’ont pas le droit de leur promettre le bonheur. Tout au plus, rejoignant en cela ce que dit notre grand Thomas d’AQUIN, peuvent-ils permettre à la grâce de prendre racine dans une nature humaine enfin rendue à sa dignité : en effet il ne peut y avoir de grâce sans nature. Et il est particulièrement honteux et déshonorant de promettre le ciel à celui qui ne peut vivre convenablement sur la terre.
C’est que, comme le dit TRESMONTANT, l’homme est fait pour la vie éternelle, il a la nostalgie, consciente ou non, mais psychiquement présente sous diverses formes, du paradis perdu. Et comme le dit MILTON auteur du poème qui porte ce nom, voici ce qui nous trouble et nous hante, la déchéance de notre originelle innocence.

"La première désobéissance de l’homme et le fruit de cet arbre défendu dont le mortel goût apporta la mort dans le monde, et tous nos malheurs, avec la perte d’Éden, jusqu’à ce qu’un homme plus grand nous rétablît et reconquît le séjour bienheureux, chante, Muse céleste ! Sur le sommet secret d’Oreb et de Sinaï tu inspiras le berger qui le premier apprit à la race choisie comment, dans le commencement, le Ciel et la Terre sortirent du chaos. Ou si la colline de Sion, le ruisseau de Siloë, qui coulait rapidement près de l’oracle de Dieu, te plaisent davantage, là j’invoque ton aide pour mon chant aventureux : ce n’est pas d’un vol tempéré qu’il veut prendre l’essor au-dessus des monts d’Aonie, tandis qu’il poursuit des choses qui n’ont encore été tentées ni en prose ni en vers.
Et toi, ô Esprit ! qui préfère à tous les temples un cœur droit et pur, instruis-moi, car tu sais ! Toi, au premier instant tu étais présent : avec tes puissantes ailes éployées, comme une colombe tu couvas l’immense abîme et tu le rendis fécond. Illumine en moi ce qui est obscur, élève et soutiens ce qui est abaissé, afin que de la hauteur de ce grand argument je puisse affirmer l’éternelle Providence, et justifier les voies de Dieu aux hommes."
MILTON.
Le Paradis perdu, livre I, les deux premiers paragraphes. (On peut retrouver le texte complet en français, sur Wikisource, comme je viens de le faire.)
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3. REVUE DE PRESSE INSOLENTE, CURIEUSE, BAROQUE ET PAS BIEN-PENSANTE.
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Un député mahorais s’insurge.

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Sur la crèche de Noël, ces réflexions.

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Si ça pouvait être vrai !

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Et dire que SOLERE s’est présenté et a été élu comme député à BOULOGNE-BILLANCOURT.


Je souhaite vivement que cette collusion mafieuse trouve son épilogue dans le jugement (impartial) de monsieur URVOAS et la démission d’un homme qui prétend défendre la morale fiscale mais aurait pris quelques libertés avec elle (ce qui reste à confirmer).
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Messeigneurs les évêques, ne méprisez pas votre petit troupeau.

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Comme j’ai toujours été de sensibilité fédéraliste et girondine, j’approuve cet article paru en tribune libre sur le site de Breizh Info.

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Un témoignage poignant, que VOUS DEVEZ LIRE et qui en dit long sur la mentalité soixante-huitarde.


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