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Nous
achevons aujourd’hui la lecture de TRESMONTANT. Nous commençons demain la
lecture d’un livre essentiel de G.K. CHESTERTON, L’Homme éternel.
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Rien n’est plus facile que de prêcher la vérité. Le miracle
c’est de la faire aimer.
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1. LA
CITATION DU JOUR.
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"Trop souvent, les polémistes qui
s’en sont pris au christianisme, ou qui ont cru du moins s’en prendre à lui en
brandissant le problème du mal comme une arme de guerre et un argument massue,
se sont trompés d’adresse. Ils ont cru réfuter le christianisme. Ils ont réfuté
le millénarisme. Si en effet le but de la création était de nous rendre heureux
sur la Terre, c’est manifestement raté. On remarquera en passant à quel point
les doctrines politiques, qu’elles soient de gauche ou de droite, sont
profondément millénaristes, puisqu’elles prétendent, qu’elles osent prétendre,
apporter à l’humanité le bonheur ! Ce qui est méconnaître profondément ce
qu’est l’homme dans la plénitude de sa dimension. L’homme est un animal qui
peut vendre, comme Esaü, son droit d’aînesse pour un plat de lentilles. Mais
c’est un animal qui ne peut pas être heureux par cette opération.
"Voici donc un point clairement établi : le christianisme est
proprement et essentiellement surnaturel. Toute interprétation qui prétendrait
le réduire au champ ou au domaine politique le dénature radicalement en faisant
de lui ce que justement il n’a jamais voulu être : une forme de
millénarisme."
In
Claude TRESMONTANT.
Sciences de l’univers et problèmes
métaphysiques.
Éditions du Seuil, Paris, 1976. (Page
208.)
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2. COMMENTAIRES.
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Il
est absolument nécessaire de prendre conscience de ce fait : les hommes
politiques, de droite, comme de gauche, qui prétendent nous apporter le bonheur
se fourrent le doigt dans l’œil jusqu’à l’omoplate. Ils le savent. Et ils
mentent donc en nous promettant que demain l’on rase gratis.
Les
hommes politiques peuvent améliorer le sort terrestre des hommes, et c’est
justice que de le reconnaître, mais ils n’ont pas le droit de leur promettre le
bonheur. Tout au plus, rejoignant en cela ce que dit notre grand Thomas d’AQUIN,
peuvent-ils permettre à la grâce de prendre racine dans une nature humaine
enfin rendue à sa dignité : en effet il ne peut y avoir de grâce sans
nature. Et il est particulièrement honteux et déshonorant de promettre le ciel
à celui qui ne peut vivre convenablement sur la terre.
C’est
que, comme le dit TRESMONTANT, l’homme est fait pour la vie éternelle, il a la
nostalgie, consciente ou non, mais psychiquement présente sous diverses formes,
du paradis perdu. Et comme le dit MILTON auteur du poème qui porte ce nom,
voici ce qui nous trouble et nous hante, la déchéance de notre originelle
innocence.
"La
première désobéissance de l’homme et le fruit de cet arbre défendu dont le
mortel goût apporta la mort dans le monde, et tous nos malheurs, avec la perte
d’Éden, jusqu’à ce qu’un homme plus grand nous rétablît et reconquît le séjour bienheureux, chante, Muse céleste ! Sur le sommet secret
d’Oreb et de Sinaï tu inspiras le berger qui le premier apprit à la race
choisie comment, dans le commencement, le Ciel et la Terre sortirent du chaos.
Ou si la colline de Sion, le ruisseau de Siloë, qui coulait rapidement près de
l’oracle de Dieu, te plaisent davantage, là j’invoque ton aide pour mon chant
aventureux : ce n’est pas d’un vol tempéré qu’il veut prendre l’essor
au-dessus des monts d’Aonie, tandis qu’il poursuit des choses qui n’ont encore
été tentées ni en prose ni en vers.
Et toi, ô Esprit ! qui préfère à tous les temples un cœur droit et
pur, instruis-moi, car tu sais ! Toi, au premier instant tu étais
présent : avec tes puissantes ailes éployées, comme une colombe tu couvas
l’immense abîme et tu le rendis fécond. Illumine en moi ce qui est obscur,
élève et soutiens ce qui est abaissé, afin que de la hauteur de ce grand
argument je puisse affirmer l’éternelle Providence, et justifier les voies de
Dieu aux hommes."
MILTON.
Le
Paradis perdu, livre I, les deux premiers paragraphes. (On peut retrouver le
texte complet en français, sur Wikisource, comme je viens de le faire.)
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3. REVUE
DE PRESSE INSOLENTE, CURIEUSE, BAROQUE ET PAS BIEN-PENSANTE.
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Un
député mahorais s’insurge.
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Sur
la crèche de Noël, ces réflexions.
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Si
ça pouvait être vrai !
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Et
dire que SOLERE s’est présenté et a été élu comme député à
BOULOGNE-BILLANCOURT.
Je
souhaite vivement que cette collusion mafieuse trouve son épilogue dans le
jugement (impartial) de monsieur URVOAS et la démission d’un homme qui prétend
défendre la morale fiscale mais aurait pris quelques libertés avec elle (ce qui
reste à confirmer).
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Messeigneurs
les évêques, ne méprisez pas votre petit troupeau.
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Comme
j’ai toujours été de sensibilité fédéraliste et girondine, j’approuve cet
article paru en tribune libre sur le site de Breizh Info.
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Un
témoignage poignant, que VOUS DEVEZ LIRE et qui en dit long sur la mentalité
soixante-huitarde.
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