lundi 4 décembre 2017

04 décembre 2017. Nouvelles de la Dissidence. Deux types de sciences différents mais complémentaires

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Nous poursuivons la lecture d’un ouvrage fondamental de Claude TRESMONTANT. La citation du jour est en mesure d’éclairer la véritable nature des questions que se posent des jeunes gens et des jeunes filles, quand, presque sortis de l’enfance, ils désirent orienter leur vie en vérité. C’est donc surtout à eux, mais pas seulement, que s’adresse ce billet de ce jour.
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Rien n’est plus facile que de prêcher la vérité. Le miracle c’est de la faire aimer.
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1. LA CITATION DU JOUR.
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"[…]. Nous ne demandons pas à une science distincte des sciences physiques, des sciences de l’Univers et de la nature, de nous dire ce que c’est que l’Univers, ce que c’est que le Soleil, le feu, ou l’homme, car pour savoir ce qu’est l’Univers, ce que sont les étoiles, ce qu’est la matière, ce qu’est un organisme vivant, ou cet animal qui est l’homme, nous disposons des sciences expérimentales qui sont précisément l’astrophysique, la physique, la biologie, la paléontologie, la zoologie, etc. Nous ne demandons pas à une discipline spéciale, distincte de l’astrophysique, de nous dire ce qu’est l’Univers, car c’est précisément l’objet de l’astrophysique de nous le dire. C’est à la physique qu’il revient de nous dire ce qu’est la matière. C’est à la biologie de nous dire ce qu’est un être vivant. Mais nous rechercherons une science, une discipline rationnelle, qui soit capable de nous dire, de nous faire comprendre, comment il se fait que l’Univers existe, que la vie existe dans l’Univers, qu’un animal capable de pensée existe dans l’Univers. Cette science, cette discipline, qui porte sur le problème même de l’existence, c’est cela que nous conviendrons d’appeler “philosophie première”, ou métaphysique, ou ontologie, indifféremment.
"Notre perspective est donc sensiblement différente de celle d’ARISTOTE. Mais comment se fait-il qu’ARISTOTE n’ait pas abordé le problème posé par l’existence même de l’Univers, des astres, du système solaire et de tout ce qu’il contient ? C’est que chez ARISTOTE la question était bouchée, si j’ose dire, par la réponse, préalable. Il était entendu pour ARISTOTE que le cosmos est divin, incréé, éternel, impérissable. L’Univers, pour ARISTOTE comme pour PARMÉNIDE, c’est l’Être même. On ne se demande pas pourquoi, ou plutôt par quoi, l’Être existe, si l’on entend par Être l’être absolu, l’être suffisant. Pour ARISTOTE comme pour PARMÉNIDE, l’Univers est l’être suffisant. Il n’a besoin de personne d’autre pour exister. Il serait donc impertinent de se demander pourquoi (ou mieux : par quoi) il existe. Il n’y a pas lieu de se demander comment comprendre l’existence de l’Univers (c’est-à-dire de l’ensemble des étants concrets donnés dans notre expérience) si l’on a posé au préalable, d’une manière subreptice, que l’Univers est l’Être lui-même, suffisant, divin, éternel et impérissable. C’est la théologie hellénique qui a bouché la question de l’existence dans la philosophie d’ARISTOTE. Et c’est pourquoi ARISTOTE ne se pose pas la question de l’existence de ce qui est. Il ne se demande pas comment comprendre que ce qui est existe." [Texte intégral.]
In
Claude TRESMONTANT.
Sciences de l’univers et problèmes métaphysiques.
Éditions du Seuil, Paris, 1976. (Page 38.)
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2. COMMENTAIRES.
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La citation de ce jour vient compléter et éclairer celle d’hier, en distinguant à quel type de sciences il convient de rapporter la question du commencement et celle de l’origine.
Le questionnement de TRESMONTANT, à ce stade, ne préjuge nullement de la réponse qu’il donnera à la question des origines ; il ne fait que poser le problème que tout homme au monde se pose, plus ou moins confusément : pourquoi y-a-t-il quelque chose plutôt que rien, et d’où vient ce quelque chose, d’où sort il ?
Nous allons voir que le génie de TRESMONTANT est de montrer comment des réponses philosophiques et théologiques sont à même (et elles seules) de répondre aux questions sans réponses soulevées par les découvertes scientifiques. Je laisse planer le mystère, mais, comme dans une série à épisodes, je vous promets que vous ne serez pas déçus.
Je m’adresse à vous, chers jeunes, qui cherchez anxieusement la lumière et la vérité que le monde veut obstinément vous voiler parce qu’il a pour prince l’esprit de confusion, le diviseur, l’accusateur. Oui, il y a des réponses intellectuellement, spirituellement et existentiellement pertinentes à vos questions, et ce ne sont pas celles que vous offrent le Black Friday, les publicités, le show-bizz, l’abrutissement des jeux vidéos ou la pornographie. Et ce qui est vrai pour les jeunes l’est aussi pour les adultes, y compris les VCP (abréviations d’un terme que la décence m’interdit de décliner sous sa forme pleine, à moins que quelques lecteurs ne l’exigent !) qui me font l’amitié et l’honneur de me lire.
J'ajoute, pour défendre la mémoire d'ARISTOTE, que ce grand philosophe ignorait que l'univers eût une fin (et un commencement) et qu'il ne pouvait pas se poser la question décisive, celle que justement le développement des sciences positives oblige à penser.
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3. REVUE DE PRESSE CURIEUSE, INSOLENTE OU BAROQUE.
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Un mode de prière pour vous les jeunes. On l’essaiera !

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Bénie soit la Sainte Russie.


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Et honte à ceux qui veulent la dézinguer, parce qu’elle RESISTE à la mondialisation, au fric et aux bobos.

Une vidéo !

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Une vidéo caustique…

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Et un livre qui fait réfléchir.

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Mais c’est à coups de pied dans le bas du dos qu’il faut chasser ces eurocrates !

Vive la Pologne, monsieur !


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