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Nous
poursuivons la lecture d’un ouvrage fondamental de Claude TRESMONTANT. La
citation du jour est en mesure d’éclairer la véritable nature des questions que
se posent des jeunes gens et des jeunes filles, quand, presque sortis de l’enfance,
ils désirent orienter leur vie en vérité. C’est donc surtout à eux, mais pas
seulement, que s’adresse ce billet de ce jour.
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Rien n’est plus facile que de prêcher la vérité. Le
miracle c’est de la faire aimer.
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1. LA
CITATION DU JOUR.
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"[…].
Nous ne demandons pas à une science distincte des sciences physiques, des
sciences de l’Univers et de la nature, de nous dire ce que c’est que l’Univers,
ce que c’est que le Soleil, le feu, ou l’homme, car pour savoir ce qu’est
l’Univers, ce que sont les étoiles, ce qu’est la matière, ce qu’est un
organisme vivant, ou cet animal qui est l’homme, nous disposons des sciences
expérimentales qui sont précisément l’astrophysique, la physique, la biologie,
la paléontologie, la zoologie, etc. Nous ne demandons pas à une discipline
spéciale, distincte de l’astrophysique, de nous dire ce qu’est l’Univers, car
c’est précisément l’objet de l’astrophysique de nous le dire. C’est à la
physique qu’il revient de nous dire ce qu’est la matière. C’est à la biologie
de nous dire ce qu’est un être vivant. Mais nous rechercherons une science, une
discipline rationnelle, qui soit capable de nous dire, de nous faire
comprendre, comment il se fait que l’Univers existe, que la vie existe dans
l’Univers, qu’un animal capable de pensée existe dans l’Univers. Cette science,
cette discipline, qui porte sur le problème même de l’existence, c’est cela que
nous conviendrons d’appeler “philosophie première”, ou métaphysique, ou
ontologie, indifféremment.
"Notre perspective est donc
sensiblement différente de celle d’ARISTOTE. Mais comment se fait-il
qu’ARISTOTE n’ait pas abordé le problème posé par l’existence même de
l’Univers, des astres, du système solaire et de tout ce qu’il contient ?
C’est que chez ARISTOTE la question était bouchée, si j’ose dire, par la
réponse, préalable. Il était entendu pour ARISTOTE que le cosmos est divin,
incréé, éternel, impérissable. L’Univers, pour ARISTOTE comme pour PARMÉNIDE,
c’est l’Être même. On ne se demande pas pourquoi, ou plutôt par quoi, l’Être
existe, si l’on entend par Être l’être absolu, l’être suffisant. Pour ARISTOTE
comme pour PARMÉNIDE, l’Univers est l’être suffisant. Il n’a besoin de personne
d’autre pour exister. Il serait donc impertinent de se demander pourquoi (ou
mieux : par quoi) il existe. Il
n’y a pas lieu de se demander comment comprendre l’existence de l’Univers
(c’est-à-dire de l’ensemble des étants concrets donnés dans notre expérience)
si l’on a posé au préalable, d’une manière subreptice, que l’Univers est l’Être
lui-même, suffisant, divin, éternel et impérissable. C’est la théologie
hellénique qui a bouché la question de l’existence dans la philosophie
d’ARISTOTE. Et c’est pourquoi ARISTOTE ne se pose pas la question de
l’existence de ce qui est. Il ne se demande pas comment comprendre que ce qui
est existe." [Texte intégral.]
In
Claude TRESMONTANT.
Sciences de l’univers et problèmes
métaphysiques.
Éditions du Seuil, Paris, 1976. (Page 38.)
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2. COMMENTAIRES.
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La
citation de ce jour vient compléter et éclairer celle d’hier, en distinguant à
quel type de sciences il convient de rapporter la question du commencement et
celle de l’origine.
Le
questionnement de TRESMONTANT, à ce stade, ne préjuge nullement de la réponse
qu’il donnera à la question des origines ; il ne fait que poser le
problème que tout homme au monde se pose, plus ou moins confusément :
pourquoi y-a-t-il quelque chose plutôt que rien, et d’où vient ce quelque
chose, d’où sort il ?
Nous
allons voir que le génie de TRESMONTANT est de montrer comment des réponses
philosophiques et théologiques sont à même (et elles seules) de répondre aux
questions sans réponses soulevées par les découvertes scientifiques. Je laisse
planer le mystère, mais, comme dans une série à épisodes, je vous promets que
vous ne serez pas déçus.
Je
m’adresse à vous, chers jeunes, qui cherchez anxieusement la lumière et la
vérité que le monde veut obstinément vous voiler parce qu’il a pour prince l’esprit
de confusion, le diviseur, l’accusateur. Oui, il y a des réponses
intellectuellement, spirituellement et existentiellement pertinentes à vos
questions, et ce ne sont pas celles que vous offrent le Black Friday, les
publicités, le show-bizz, l’abrutissement des jeux vidéos ou la pornographie.
Et ce qui est vrai pour les jeunes l’est aussi pour les adultes, y compris les
VCP (abréviations d’un terme que la décence m’interdit de décliner sous sa
forme pleine, à moins que quelques lecteurs ne l’exigent !) qui me font l’amitié
et l’honneur de me lire.
J'ajoute, pour défendre la mémoire d'ARISTOTE, que ce grand philosophe ignorait que l'univers eût une fin (et un commencement) et qu'il ne pouvait pas se poser la question décisive, celle que justement le développement des sciences positives oblige à penser.
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3. REVUE
DE PRESSE CURIEUSE, INSOLENTE OU BAROQUE.
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Un
mode de prière pour vous les jeunes. On l’essaiera !
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Bénie
soit la Sainte Russie.
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Et
honte à ceux qui veulent la dézinguer, parce qu’elle RESISTE à la
mondialisation, au fric et aux bobos.
Une
vidéo !
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Une
vidéo caustique…
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Et
un livre qui fait réfléchir.
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Mais
c’est à coups de pied dans le bas du dos qu’il faut chasser ces eurocrates !
Vive
la Pologne, monsieur !
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