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Nous
commençons un cycle ébouriffant avec le livre de CHESTERTON intitulé L’homme éternel. Comme vous le savez
sans doute, CHESTERTON converti au catholicisme, s’en fit un défenseur
redoutable et redouté, en raison de son humour et de la pertinence de ses vues, apparemment
paradoxales mais toujours justifiées. Comme le dit en page de dos l’éditeur
français de ce chef d’œuvre, "« L’homme
éternel » est sans doute l’un des plus profonds et des plus poétiques
parmi les livres qui peuvent amener les incroyants à considérer avec attention
et sympathie ce que l’Église enseigne sur l’homme et sur Dieu." CHESTERTON se place du point de vue de l’historien,
et non du théologien ou du philosophe. Il est essentiel de souligner ce point.
Il n’a aucune intention apologétique, contrairement à ce que pourrait donner à
penser la citation du jour ; il se contente de démolir allègrement les préjugés
et les idées toutes faites. Et il frappe juste.
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Rien n’est plus facile que de prêcher la vérité. Le miracle,
c’est de la faire aimer.
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1. LA
CITATION DU JOUR.
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"Les censeurs professionnels du
christianisme ne l’attaquent pas de l’extérieur. Au nom même de leurs doutes,
ils demeurent en terrain disputé. Leurs critiques ont quelque chose des
exclamations intempestives d’un analphabète. Ils récitent volontiers les
litanies de l’anticléricalisme le plus éculé et déplorent que les prêtres
portent la soutane. Pour autant, ils ne réclament pas que les filatures et les
arrestations soient opérées par des argousins en civil. Ils se plaignent que
l’on ne puisse pas interrompre un sermon et proclament que la chaire est un
repaire de lâches. Il ne leur vient pas à l’esprit qu’il serait moins injuste
d’adresser ce reproche aux journalistes : à la sortie de l’église, le
prédicateur est là en chair et en os, tandis que le plumitif cache souvent
jusqu’à son nom, et personne ne sait où le trouver. Ils ironisent sur le fait
que les églises sont vides, sans même vérifier si elles le sont, ni signaler
que certaines sont pleines. Dans un autre registre, ils reprochent à l’Église
de n’avoir pas empêché la guerre. Chose si simple, en effet, que l’on se
demande pourquoi personne ne prétend l’empêcher, hormis quelques-uns de ces
sceptiques cosmopolites, maniaques de l’anticléricalisme, prophètes jamais las
d’annoncer l’avènement de la paix universelle, qui sont les pires ennemis de
Rome. Le déclenchement de la première guerre mondiale a disqualifié l’Église,
osent affirmer ceux-là même qu’il aurait dû faire mourir de honte. Diraient-ils
que l’arche de Noé fut disqualifiée par le Déluge ? Quand le monde va mal,
cela prouve plutôt que l’Église voit juste : ce qui justifie son
existence, c’est que ses enfants soient des pécheurs et non qu’ils soient sans
péché. Quel triste état d’esprit que celui de ces réactionnaires militants de
l’irréligion !"
In
G[ilbert] K[eith] CHESTERTON.
L’homme éternel. 2e édition, 2e
tirage (nouvelle traduction).
Dominique Martin, Bouère, 2012. (Page 9.)
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2. COMMENTAIRES.
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Je
dis, maintiens et affirme que les ridicules critiques de Jean-Luc MÉLENCHON à propos des obsèques de Johnny HALLIDAY à la Madeleine sont celles d’un homme élevé
dans un milieu chrétien, un homme qui n’aurait certainement pas eu cette
réaction si Johnny, au lieu de s’appeler Johnny, s’était appelé Mohamed ou
Nathan et que sa dépouille eût été religieusement honorée dans une mosquée ou
dans une synagogue. Après tout, monsieur MELENCHON pouvait apostropher non seulement le Père de SINETY qui a fait une homélie remarquable et remarquée, mais encore tous les hommes et femmes du monde politique, médiatique ou artistique qui assistaient à la cérémonie. Qui l'eût empêcher de se planter sur le parvis de l'Eglise dont il déplore qu'elle soit dédiée à une prostituée quand toutes ces personnalités ont quitté le sanctuaire, oui qui l'eût empêcher de dire avec courage son opposition ?
CHESTERTON
reviendra à plusieurs reprises dans son livre sur ce paradoxe ; ces
critiques ne peuvent être impartiaux pour cette raison qu’ils ont le nez sur le
guidon ; ils ne peuvent l’être comme le serait un bonze ou un prêtre
taoïste qui regarderait de l’extérieur, depuis le lointain et mystérieux
Orient, le message, les rites et les cérémonies chrétiens en général et
catholiques en particulier.
Au
lieu de s’intéresser au fait, de tenter d’en voir la portée et la signification,
Jean-Luc s’accroche à une loi de circonstance, dont son inspirateur, le
franc-maçon VIVIANI dira explicitement, quelques temps après sa promulgation,
qu’elle a pour but, non seulement « d’éteindre dans le ciel des lumières
qui ne s’allumeront plus » mais surtout de continuer contre l’Eglise catholique
une lutte qui ne ferait que commencer. Et encore, cette loi est-elle de nulle
portée dans le cas d’espèce qui a motivé la fureur de Jean-Luc. Donner CLÉMENCEAU
en exemple, un homme qui refusa de rentrer à Notre-Dame pour participer au Te Deum de la victoire du 11 novembre,
en dit long sur la largeur de cœur, la tolérance, l’ouverture d’esprit de celui
qui entend prôner la fraternité entre tous les hommes, enfin entre tous ceux qui pensent comme lui.
Insupportable
contradiction, bien entendu, et que les hommes et les femmes de coeur jugeront
à l’aune qui convient, celle de la miséricorde étonnée.
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3. REVUE
DE PRESSE CURIEUSE, BAROQUE, INSOLENTE ET TOUT ET TOUT.
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De
notre très chère Elvire, une analyse tout en nuance d’un livre de Dominique
ROLIN, Les Marais.
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Y’en
a des qui ont du temps à perdre…
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Vilain
oiseau que celui qui salit son nid !
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Il
serait temps !
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Ils
ont bien raison.
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Et
toujours Thierry et Jean-Jacques !
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Il
faut croire que l’Occident a des vertus que l’Orient ne veut pas ou ne peut pas faire vivre dans son espace.
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Soutien
à Alain FINKIELKRAUT.
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On
résiste à PARAY-LE-MONIAL.
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