lundi 18 décembre 2017

18 décembre 2017. Nouvelles de la Dissidence. Du grain à moudre pour Jean-Luc !

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Nous commençons un cycle ébouriffant avec le livre de CHESTERTON intitulé L’homme éternel. Comme vous le savez sans doute, CHESTERTON converti au catholicisme, s’en fit un défenseur redoutable et redouté, en raison de son humour et de la pertinence de ses vues, apparemment paradoxales mais toujours justifiées. Comme le dit en page de dos l’éditeur français de ce chef d’œuvre, "« L’homme éternel » est sans doute l’un des plus profonds et des plus poétiques parmi les livres qui peuvent amener les incroyants à considérer avec attention et sympathie ce que l’Église enseigne sur l’homme et sur Dieu."  CHESTERTON se place du point de vue de l’historien, et non du théologien ou du philosophe. Il est essentiel de souligner ce point. Il n’a aucune intention apologétique, contrairement à ce que pourrait donner à penser la citation du jour ; il se contente de démolir allègrement les préjugés et les idées toutes faites. Et il frappe juste.
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Rien n’est plus facile que de prêcher la vérité. Le miracle, c’est de la faire aimer.
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1. LA CITATION DU JOUR.
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"Les censeurs professionnels du christianisme ne l’attaquent pas de l’extérieur. Au nom même de leurs doutes, ils demeurent en terrain disputé. Leurs critiques ont quelque chose des exclamations intempestives d’un analphabète. Ils récitent volontiers les litanies de l’anticléricalisme le plus éculé et déplorent que les prêtres portent la soutane. Pour autant, ils ne réclament pas que les filatures et les arrestations soient opérées par des argousins en civil. Ils se plaignent que l’on ne puisse pas interrompre un sermon et proclament que la chaire est un repaire de lâches. Il ne leur vient pas à l’esprit qu’il serait moins injuste d’adresser ce reproche aux journalistes : à la sortie de l’église, le prédicateur est là en chair et en os, tandis que le plumitif cache souvent jusqu’à son nom, et personne ne sait où le trouver. Ils ironisent sur le fait que les églises sont vides, sans même vérifier si elles le sont, ni signaler que certaines sont pleines. Dans un autre registre, ils reprochent à l’Église de n’avoir pas empêché la guerre. Chose si simple, en effet, que l’on se demande pourquoi personne ne prétend l’empêcher, hormis quelques-uns de ces sceptiques cosmopolites, maniaques de l’anticléricalisme, prophètes jamais las d’annoncer l’avènement de la paix universelle, qui sont les pires ennemis de Rome. Le déclenchement de la première guerre mondiale a disqualifié l’Église, osent affirmer ceux-là même qu’il aurait dû faire mourir de honte. Diraient-ils que l’arche de Noé fut disqualifiée par le Déluge ? Quand le monde va mal, cela prouve plutôt que l’Église voit juste : ce qui justifie son existence, c’est que ses enfants soient des pécheurs et non qu’ils soient sans péché. Quel triste état d’esprit que celui de ces réactionnaires militants de l’irréligion !"
In
G[ilbert] K[eith] CHESTERTON.
L’homme éternel. 2e édition, 2e tirage (nouvelle traduction).
Dominique Martin, Bouère, 2012. (Page 9.)
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2. COMMENTAIRES.
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Je dis, maintiens et affirme que les ridicules critiques de Jean-Luc MÉLENCHON à propos des obsèques de Johnny HALLIDAY à la Madeleine sont celles d’un homme élevé dans un milieu chrétien, un homme qui n’aurait certainement pas eu cette réaction si Johnny, au lieu de s’appeler Johnny, s’était appelé Mohamed ou Nathan et que sa dépouille eût été religieusement honorée dans une mosquée ou dans une synagogue. Après tout, monsieur MELENCHON pouvait apostropher non seulement le Père de SINETY qui a fait une homélie remarquable et remarquée, mais encore tous les hommes et femmes du monde politique, médiatique ou artistique qui assistaient à la cérémonie. Qui l'eût empêcher de se planter sur le parvis de l'Eglise dont il déplore qu'elle soit dédiée à une prostituée quand toutes ces personnalités ont quitté le sanctuaire, oui qui l'eût empêcher de dire avec courage son opposition ?
CHESTERTON reviendra à plusieurs reprises dans son livre sur ce paradoxe ; ces critiques ne peuvent être impartiaux pour cette raison qu’ils ont le nez sur le guidon ; ils ne peuvent l’être comme le serait un bonze ou un prêtre taoïste qui regarderait de l’extérieur, depuis le lointain et mystérieux Orient, le message, les rites et les cérémonies chrétiens en général et catholiques en particulier.
Au lieu de s’intéresser au fait, de tenter d’en voir la portée et la signification, Jean-Luc s’accroche à une loi de circonstance, dont son inspirateur, le franc-maçon VIVIANI dira explicitement, quelques temps après sa promulgation, qu’elle a pour but, non seulement « d’éteindre dans le ciel des lumières qui ne s’allumeront plus » mais surtout de continuer contre l’Eglise catholique une lutte qui ne ferait que commencer. Et encore, cette loi est-elle de nulle portée dans le cas d’espèce qui a motivé la fureur de Jean-Luc. Donner CLÉMENCEAU en exemple, un homme qui refusa de rentrer à Notre-Dame pour participer au Te Deum de la victoire du 11 novembre, en dit long sur la largeur de cœur, la tolérance, l’ouverture d’esprit de celui qui entend prôner la fraternité entre tous les hommes, enfin entre tous ceux qui pensent comme lui.
Insupportable contradiction, bien entendu, et que les hommes et les femmes de coeur jugeront à l’aune qui convient, celle de la miséricorde étonnée.
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3. REVUE DE PRESSE CURIEUSE, BAROQUE, INSOLENTE ET TOUT ET TOUT.
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De notre très chère Elvire, une analyse tout en nuance d’un livre de Dominique ROLIN, Les Marais.

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Y’en a des qui ont du temps à perdre…

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Vilain oiseau que celui qui salit son nid !

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Il serait temps !

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Ils ont bien raison.

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Et toujours Thierry et Jean-Jacques !

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Il faut croire que l’Occident a des vertus que l’Orient ne veut pas ou ne peut pas faire vivre dans son espace.

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Soutien à Alain FINKIELKRAUT.

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On résiste à PARAY-LE-MONIAL.


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