lundi 25 décembre 2017

25 décembre 2017. Nouvelles de la Dissidence. Bergers de Bethléem et institutrices de Langon.



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Nous poursuivons la lecture de CHESTERTON. Il y a matière !
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Rien n’est plus facile que de prêcher la vérité. Le miracle c’est de la faire aimer.
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1. LA CITATION DU JOUR.
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"Or, énigme sublime, à Bethléem, le ciel est sous la terre. [CHESTERTON fait allusion à la naissance de Jésus dans une grotte.]
Il y a là la marque d’une révolution. Mais comment dire quelque chose d’adéquat ou de neuf sur ce renversement du monde ? Cette idée d’un Dieu en exil et bientôt hors-la-loi a bouleversé la conception générale du droit et des devoirs envers les pauvres et les exilés. À partir de ce moment, il faut le souligner, il n’y avait plus de place pour l’esclavage. Il pouvait y avoir et il y a eu, jusqu’à ce que l’Église eût la force de les libérer, des hommes légalement esclaves, mais il n’était plus possible de les maintenir en esclavage par simple commodité. Les individus prirent une importance qu’aucun outil ne peut avoir. L’homme cessa d’être un moyen ― l’outil d’un autre homme. À juste titre, la tradition chrétienne rattache le sentiment de fraternité populaire qu’engendre Noël à l’annonce faite par les anges aux bergers qui parlèrent face à face avec les princes du ciel. […]."
In
G[ilbert] K[eith] CHESTERTON.
L’homme éternel. 2e édition, 2e tirage (nouvelle traduction).
Dominique Martin, Bouère, 2012. (Page 184.)
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2. COMMENTAIRES.
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Je voudrais, que dis-je, je veux m’adresser à ces institutrices et instituteurs de LANGON qui ont fait interrompre la projection d’un film américain L’étoile de Noël, à laquelle ils avaient emmené des bambins à l’occasion de ce qu'ils appellent les fêtes, quand ils se sont aperçu que le film (mettant en scène, en dessin animé, des animaux) racontait l’histoire de Jésus, de sa naissance, des bergers.
Je me demande s’ils se sont interrogés sur la déception qu’ont pu ressentir ces enfants quand ils ont dû quitter le cinéma. Ils ont préféré suivre leur haine de tout ce qui est religieux plutôt que d’écouter ce que leur murmurait le cœur profond. Il y a là quelque chose de misérable, mais qui accomplit de manière éclatante les prophéties, notamment celles d’ISAÏE, dont la fameuse :"Un enfant nous est né, un fils nous a été donné ; l'insigne du pouvoir est sur ses épaules [il s’agit de la meurtrissure de la croix portée par Jésus montant au Calvaire], on l’appelle messager de Dieu" (Isaie 9,5), le non moins fameux passage du Prologue de Jean : "Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu" et l’épisode crucial de Bethléem : "il n’y avait pas de place POUR EUX à l’hôtellerie." Il n’y a pas de place pour lui dans le cœur de ces institutrices.
Oui, mesdames les défenseurs d’un laïcisme qui date d’un autre âge, vous avez considéré les enfants dont vous aviez la charge comme des outils, (utiles à votre propre promotion ?), et non comme des personnes : ils ont été littéralement les esclaves de votre sectarisme. Il se trouvera des inspecteurs et des recteurs pour vous féliciter, pour trouver admirable votre vigilance républicaine. Et vous rejoindrez triomphalement la cohorte de ceux qui ont chassé Marie sur le point de mettre au monde son enfant, l’enfant lui-même, et le robuste Joseph qui trouva cette pauvre grotte pour abriter sa famille.
Vous devriez avoir honte. Mais il ne semble pas que ce sentiment pour l’instant vous habite. Je vous plains de tout mon cœur. Mais je sais une chose : c’est que les enfants que vous avez frustrés de l’histoire de Noël, en chercheront la conclusion et s’interrogeront sur votre aveuglement. Un jour viendra, où grâce à eux, vous entendrez enfin le chœur des archanges !
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3. REVUE DE PRESSE INSOLENTE.
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Tout de même, la presse en a parlé, sur des registres divers et avec des appréciations diverses ; mais elle en a parlé.





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