mardi 19 décembre 2017

19 décembre 2017. Nouvelles de la Dissidence. Pas assez près, pas assez loin !

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Il n’est pas difficile de prêcher la vérité. Le miracle, c’est de la faire aimer.
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1. LA CITATION DU JOUR.
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"J’affirme ici que le mieux est d’être assez proche de sa demeure spirituelle pour l’aimer et, tout de suite après, d’en être suffisamment loin pour ne pas la haïr. Je soutiens que le meilleur juge du christianisme est sans aucun doute un chrétien et qu’un juge équitable pourrait se trouver chez les confucianistes, le plus mauvais des juges étant l’homme des idées toutes faites, chrétien mal christianisé, agnostique acariâtre, pris dans le tourbillon d’une querelle dont il ne comprend pas les tenants et les aboutissants, héréditairement dégoûté d’on on ne sait quoi, d’avance fatigué d’entendre ce qu’il n’a jamais entendu. Cet homme-là est incapable de juger le christianisme paisiblement comme le pourrait un confucianiste. Il n’est même pas capable de le juger comme il jugerait la doctrine de Confucius. Il est hors d’état de regarder l’Église comme il regarderait, sous un ciel exotique, une pagode chinoise.
"La fondation asiatique du grand François-Xavier, qui allait instaurer l’Église, la dressant comme une flèche de cathédrale au-dessus des cornes des pagodes, fut ébranlée, dit-on, parce que d’autres missionnaires accusèrent ses successeurs d’avoir donné aux douze apôtres des costumes chinois. Il serait mille fois préférable, pourtant, d’habiller les apôtres en Chinois que de les transformer en idoles ou en poupées de jeu de massacre. Si nos censeurs considéraient le christianisme du même œil qu’un étrange culte oriental, les mitres épiscopales leur paraîtraient aussi mystérieuses que les coiffes des bonzes, le rosaire aussi fantastique qu’un moulin à prière et la croix aussi lointaine que la roue de l’éternel retour. À l’anticléricalisme maladif succéderait l’attitude paisiblement objective de l’observateur venu d’une autre planète. Ils se livreraient en philosophes à l’étude impartiale des bonzes plutôt qu’à la dénonciation des méfaits ecclésiastiques. Ils passeraient devant les églises comme devant des pagodes au lieu de camper sous leur porche sans entrer ni prier, incapables de passer leur chemin. En bref, je leur conseille de regarder les douze apôtres comme des Chinois et de rendre justice aux saints chrétiens comme s’ils étaient des sages païens."
In
G[ilbert] K[eith] CHESTERTON.
L’homme éternel. 2e édition, 2e tirage (nouvelle traduction).
Dominique Martin, Bouère, 2012. (Page 11.)
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2. COMMENTAIRES.
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CHESTERTON énonce avec brio les conditions intellectuelles qui permettent d’accéder à l’impartialité (ou en tout cas, à ce qui lui ressemble). Pourquoi sommes-nous capables, en effet, de juger du confucianisme (que je tiens personnellement, pour l’avoir un peu étudié comme une pensée profondément humaine et belle) et que nous ne sommes point capables d’en faire autant pour l’Église du Christ ? Monsieur MÉLENCHON s’est lui-même trahi qui fait allusion à Marie-Madeleine, la prostituée, en montrant qu’il a des idées toutes faites sur la question. Il n’est pas assez près pour voir la beauté du repentir de Marie-Madeleine, et pas assez loin pour en juger avec l’objectivité nécessaire : il est donc amené comme le dit CHESTERTON à haïr ce qu’il connaît sans le comprendre, sans en saisir le mystère. Il ne fait pas de doute qu’un MENCIUS, s’il avait connu l’épisode, l’aurait admirablement commenté et aurait trouvé admirable l’attitude de cette femme dont il aurait dit qu’elle avait quitté les bateaux de saules.
N’est pas MENCIUS qui veut.
Il ne nous reste qu’à manifester suffisamment d’humilité pour reconnaître la beauté, la force, l’originalité d’un message qui n’a aucun équivalent dans aucune autre religion humaine ; car ce n’est pas une religion que le christianisme, c’est un principe vital, une source existentielle de bonheur et de tension vers la vie éternelle.
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3. REVUE DE PRESSE INSOLENTE, PROVOCANTE ET TOUT ET TOUT.
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Lui, au moins, il n’a pas peur !

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Rappeler la vérité !

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C’est ce qu’on appelle la démocratie post- moderne.

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Amis et frères Hongrois, vous avez survécu à des drames plus terribles que cette pauvre tentative des Eurocrates !

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Tenez bon !


Et foutez-vous du Monde !
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Tout est bon, même l’ignoble, pour faire du fric !

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Il y a croix et croix !

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À lire ABSOLUMENT.

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Toute honte bue !

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Une analyse très intéressante du phénomène et une conclusion très juste.


Notez bien que ce n’est pas le peuple qui est ici condamné, c’est l’exploitation médiatique qu’en ont fait les hommes se spectacles  politiciens et artistes. Juste rectification in fine : l’Église a tout sauvé.


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