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Nous
poursuivons la lecture (déroutante sans doute) du livre de Simone WEIL. Il
convient de ne pas oublier qu’il a été écrit en 1934, et qu’à l’époque, notre
Simone se désolait du sort des ouvriers, exploités aussi bien dans le système
capitaliste que dans le système soviétique.
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Rien n’est plus facile que de prêcher la vérité. Le
miracle, c’est de la faire aimer.
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1. LA
CITATION DU JOUR.
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"[…].
Depuis plusieurs siècles, depuis la Renaissance, les hommes de pensée et
d'action travaillent méthodiquement à rendre l'esprit humain maître des forces
de la nature ; et le succès a dépassé les espérances. Mais au cours du
siècle dernier l'on a compris que la société elle-même est une force de la
nature, aussi aveugle que les autres, aussi dangereuse pour l'homme s'il ne
parvient pas à la maîtriser. Actuellement cette force pèse sur nous plus cruellement
que l'eau, la terre, l'air et le feu ; d'autant qu'elle a elle-même entre
ses mains, par les progrès de la technique, le maniement de l'eau, de la terre,
de l'air et du feu. L'individu s'est trouvé brutalement dépossédé des moyens de
combat et de travail ; ni la guerre ni la production ne sont plus
possibles sans une subordination totale de l'individu à l'outillage collectif.
Or le mécanisme social, par son fonctionnement aveugle, est en train, comme le
montre tout ce qui arrive depuis août 1914, de détruire toutes les conditions
du bien-être matériel et moral de l'individu, toutes les conditions du
développement intellectuel et de la culture. Maîtriser ce mécanisme est pour
nous une question de vie ou de mort ; et le maîtriser, c'est le soumettre
à l'esprit humain, c'est-à-dire à l'individu. La subordination de la société à
l'individu, c'est la définition de la démocratie véritable, et c'est aussi
celle du socialisme. Mais comment maîtriser cette puissance aveugle, alors
qu'elle possède, comme Marx l'a montré en des formules saisissantes, toutes les
forces intellectuelles et matérielles cristallisées en un monstrueux
outillage ? Nous chercherions en vain dans la littérature marxiste une
réponse à cette question"
In
Simone
WEIL.
Oppression
et liberté.
Gallimard,
Paris, 1955. Collection espoir
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2. COMMENTAIRES.
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Vous
avez bien lu : La subordination de la SOCIÉTÉ à l’INDIVIDU, c’est la
définition de la démocratie véritable.
Dans
deux récents billets, je vous donnais l’exemple de l’entêtement irrationnel et
insultant des pouvoirs publics, d’ERDF et de quelques élus complaisants qui
veulent, contre tout bon sens, implanter un énorme transformateur sur le ban de
la commune de SAINT-VICTOR et MELVIEU, à proximité du bourg de SAINT-VICTOR,
alors qu’il existe des solutions alternatives tout aussi satisfaisantes et qui
épargnent des habitants saturés de machinisme, de lignes à haute tension, et
autres inventions techniques. Bien entendu, on peut comprendre ce que les
grands appellent l’intérêt général (et qui n’a rien à voir avec le bien
commun ; la première notion est abstraite, déconnectée du réel et fait fi
des personnes vivantes ; la seconde est tout l’inverse : le bien
commun n’exige pas que l’on sacrifie une exploitation agricole qui fait vivre
une famille, que l’on expose des êtres humains à des nuisances mal contrôlées,
et que l’on méprise la subjectivité sociale des petites communes).
Simone
WEIL nous rappelle avec véhémence des vérités ignorées des experts, des
techniciens et des fonctionnaires : ne pas accepter que des hommes soient
broyés par un mécanisme social incontrôlable et dépourvu de tout sens.
Je
pourrais donner un autre exemple de cette dépossession de nous-mêmes par le
mécanisme social : depuis le 1er janvier 2018, toutes les
caisses enregistreuses sont munies d’un dispositif qui permet de transmettre en
temps réel votre identité, le montant et la nature de vos, achats, le lieu où
vous les avez effectués, à des centres de “Big
data”, aux mains des grands groupes
qui s’approprient des données lesquelles vous sont strictement personnelles,
les traitent et vous inondent ensuite de leurs publicités. Un bon conseil :
ne payez plus par carte bancaire, mais en argent liquide…
Nous
avons encore la possibilité d’utiliser les réseaux sociaux pour faire connaître
nos opinions et nos points de vue. Mais il semble que cela ne saurait durer. Le Monde et Libération
se font payer pour nettoyer Facebook des messages qui ne conviennent pas bien aux
grossiums de la modernité, de la technique et de la politique imposée de haut (voir lien ci-dessous).
Eh bien, un jour viendra peut-être où nous aurons recours à un site russe qui vise le
même but que Facebook, pour échapper à l’œil vigilant des censeurs aux ordres.
Quant au socialisme tel que le voit Simone WEIL, on attend qu'il naisse. Le temps de gestation me paraît très long, et je crains fort qu'il y ait eu un avortement de nature sociale, en raison du mécanisme dénoncé par Simone WEIL elle-même.
Par-dessus tout, cultivez les échanges avec vos voisins, vos proches en
utilisant LA PAROLE et non l’artifice du courrier électronique, afin de créer
du lien social. L'homme est un être de PAROLE et de RELATION. On ne parle pas à une machine, et on a du mal à rentrer en relation avec un fonctionnaire du fisc (mais il y en a de très compréhensifs, je tiens à le souligner).
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3. REVUE
DE PRESSE INSOLENTE, CURIEUSE, INOUÏE ET TOUT ET TOUT.
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Le
Patriarche Cyrille parle de la fin du monde.
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Jean-Pierre
PERNAUT tacle le CSA !
Bonne
réaction de Jean-Pierre PERNAUT contre les imbéciles bernanosiens du CSA (un
comité administratif Hippolyte et Théodule) qui nous font crever.
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Collusion
des intérêts des classes dominantes.
et,
qui l’eût cru ?
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Dénoncer
les mensonges à propos des Rohyngias ! Ils sont des envahisseurs.
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Victime
des crétins, l’instituteur de MALICORNAY écrit un livre.
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Vive
le scoutisme !
(Il
y a des scouts musulmans, juifs, laïcs, pas que des scouts cathos ! Je dis
ça pour les myopes, les vues basses et la foultidude de médias imbéciles.)
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On
a peine à le croire !
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Je
sais bien que je vais choquer.
Mais j’aime la personne de Louis XVI et je ne
crois qu’il a été le traître à sa patrie qu’on veut bien nous enseigner.
Rassemblement anniversaire pour l’assassinat de Louis XVI.
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