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Contrairement
à ce que racontent les baveurs de la « République », la réaction de
la foule massée sur la Place de la Concorde fut celle que raconte Fockedey dans
ses mémoires. La voici :
"Le
jour de l'exécution de Louis XVI fut pour la France, et pour Paris surtout, un jour
d'amertume, de douleur, d'effroi et de deuil. La capitale était dans les
angoisses. La presque totalité des maisons et des boutiques étaient fermées,
des familles entières en pleurs. La consternation se lisait sur tous les
visages qu'on rencontrait. Une grande partie des gardes nationaux, sur pied dès
six heures du matin, semblaient eux-mêmes aller au supplice. Non, les scènes dont
j'ai été témoin ce jour-là ne s'effaceront jamais de ma mémoire. Que de larmes
je vis couler ! Que d’imprécations j'entendis contre les auteurs d'un tel
forfait ! Ma plume recule, elle s'arrête devant l'énumération de tout ce
dont je fus le témoin oculaire et auriculaire. L'assemblée ce jour-là fut morne
et silencieuse, les votants du régicide étaient pâles et défaits ; ils
paraissaient avoir horreur d’eux-mêmes." (In Souvenirs de Fockedey.)
Je
sais que tel ou tel, dont mon ami strasbourgeois Vincent, vont déclarer que je
ravive de vieilles haines – mais alors que les emmerdeurs de la laïcité ne
viennent pas nous casser les pieds avec l’affaire Galilée (parfaitement connue
et qui montre la duplicité de l’astronome), l’Inquisition (au sujet de laquelle
courent les mensonges les plus éhontés) ou la guerre des camisards (qui fait l’objet
d’une revisite partiale, notamment en omettant de signaler qu’elle a commencé
avec le massacre du curé de Pont-de-Montvert et de sa suite par un commando de
protestants, et qu’elle avait pour but de lutter contre le gouvernement
légitime de la France, soutenue qu’elle était par des puissances ennemies [Genève par exemple]).
Louis-Marie
me dira que la morale est relative au dasein
et que nous ne pouvons juger avec nos yeux actuels ce qui se passa alors. Mais
ce point de vue revient à justifier tous les crimes, ceux d’Hitler, comme ceux
de Staline, de Mao ou de Pol Pot. Je soutiens fermement que les massacres, que
ce soient les Assyriens, les Mongols ou les Nazis qui les ont commis, relèvent
d’un jugement trans-spatial et transhistorique.
Je
vous souhaite un bon dimanche, un dimanche de recueillement et de réflexion sur
les significations actuelles des crimes passés ou présents. Et je vais m’efforcer
d’aller manifester à la Marche pour la Vie. Ce me semble être cohérent.
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