-
Nous
continuons la lecture passionnante de Simone WEIL et son ouvrage (paru
dans Oppression et liberté) intitulé Réflexions sur les causes de la liberté et
de l’oppression sociale.
-
Rien n’est plus facile que de prêcher la vérité. Le
miracle c’est de la faire aimer.
-
1. LA
CITATION DU JOUR.
-
"[…].
Depuis des années déjà l'agrandissement des entreprises s'accompagne non d'une
diminution, mais d'un accroissement des frais généraux ; le fonctionnement
de l'entreprise, devenu trop complexe pour permettre un contrôle efficace,
laisse une marge de plus en plus grande au gaspillage et suscite une extension
accélérée et sans doute dans une certaine mesure parasitaire du personnel
affecté à la coordination des diverses parties de l'entreprise. L'extension des
échanges, qui a autrefois joué un rôle formidable comme facteur de progrès économique,
se met elle aussi à causer plus de frais qu'elle n'en évite, parce que les
marchandises restent longtemps improductives, parce que le personnel affecté
aux échanges s'accroît lui aussi à un rythme accéléré, et parce que les
transports consomment une énergie sans cesse accrue en raison des innovations
destinées à augmenter la vitesse, innovations nécessairement de plus en plus
coûteuses et de moins en moins efficaces à mesure qu'elles se succèdent. Ainsi
à tous ces égards le progrès se transforme aujourd'hui, d'une manière à
proprement parler mathématique, en régression."
-
2. COMMENTAIRES.
-
Il
n’y a pas grand-chose à rajouter à cette analyse de l’origine du gaspillage
dans les entreprises, un gaspillage qui prévaut de la même manière, et pour les
mêmes raisons, dans le fonctionnement de la grande machine administrative qu'est devenu l'Etat. Au fur
et à mesure que l’État accroît son domaine de compétence, en effet, il crée des
structures destinées à organiser et contrôler ledit domaine. Ces structures ne
produisent aucun bien ; on ne peut pas dire qu’elles soient inutiles à l’État
puisqu’elles lui donnent le moyen d’exercer ce contrôle. On peut simplement
affirmer qu’elles créent des contraintes de plus en plus nombreuses, qu’elles
imposent aux citoyens. De sorte que la vraie liberté, pour moi, ne saurait s’exprimer
autrement que dans une vie retirée en un lieu le plus isolé possible, ou je
puiserais mon eau dans une source qui m’appartienne, où j’utiliserais l’électricité
produite par les pales d’une éolienne primitive ou par l’usage de la micro-hydraulique,
et où j’éviterai au maximum le contact avec l’administration. Je ne pourrais
hélas l’empêcher, car il est nécessaire et justifié de payer des impôts, mais
je trouverais dans une saine tempérance la joie de m’être dégagé au maximum de
ces règlements tous plus normatifs et stupides les uns que les autres. Bien
entendu, j’aurais des voisins avec qui j’entretiendrais des relations d’amitié,
de réciprocité et de services, avec qui je partagerais des loisirs.
L’affaire
de l’aéroport de N.D. des Landes illustre à merveille le gaspillage étatique de
nos deniers. Un premier ministre a enfin tranché une affaire qui dure depuis 50
ans. Combien ont coûté les études, les terrains, les expertises, les recours
juridiques (plus de 170) au contribuable ? Quel sera le montant de la
facture à régler en faveur de Vinci, l’attributaire léonin du contrat ? Et
combien coûtera l’aménagement de l’actuel aéroport ?
Il
n’est pas nécessaire de sortir de polytechnique pour affirmer qu’il y a là un
énorme gâchis dont l’État et les Collectivités publiques qui ont eu à connaître
du problème sont les seuls responsables.
Depuis
des années, je me tue à dire que les experts et les techniciens ont remplacé les politiques. Et j’affirme avec
Simone WEIL qu’aujourd’hui, les pseudo-démocrates obligent les citoyens à être
au service de l’État, alors que comme le dit ma chère Simone, la vraie
démocratie consiste à mettre la société au service de la personne. On est loin
du compte.
Décidément, Grandeur et Gaspillage sont les deux mamelles de l'Etat.
-
3. REVUE
DE PRESSE INSOLENTE, SARCASTIQUE ET ACIDE !
-
Je
le découvre avec stupéfaction : monsieur ATTALI croit que nous avons une
âme (putrescible, il est vrai).
-
L’Incorrect met les choses
au point.
-
On
ne peut être que d’accord avec ce journal.
-
Djoko,
c’est pour ça qu’on vous aime !
-
Le
plus ancien monastère du monde est en Égypte !
-
Le
grossium a encore sévi : aimer sa patrie, c’est pas bien !
Il
appelle ça le nationalisme, l’imbécile. Il est vrai que ce « nationalisme »
fait obstacle à son rêve de domination universelle par le fric.-
-
Tous
les enfants veulent avoir un père !
-
Honneur aux Sentinelles Veilleurs debout !
-
Le sourire de la bobote.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire