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Simone
WEIL analyse avec une lucidité extraordinaire le phénomène bureaucratique qui
tend à envahir toute l’activité des sociétés dites développées. Ceci est une
réponse aux remarques de Dominique C…
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Rien n'est plus facile que de prêcher la vérité. Le miracle, c'est de la faire aimer
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1. LA
CITATION DU JOUR.
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"Les
technocrates américains ont tracé un tableau enchanteur d'une société où, le
marché étant supprimé, les techniciens se trouveraient tout-puissants, et
useraient de leur puissance de manière à donner à tous le plus de loisir et de
bien-être possible. Cette conception rappelle, par son caractère utopique,
celle du despotisme éclairé chère à nos pères. Toute puissance exclusive et non
contrôlée devient oppressive aux mains de ceux qui en détiennent le monopole.
Et dès à présent l'on voit fort bien comment se dessine, à l'intérieur même du
système capitaliste, l'action oppressive de cette couche sociale nouvelle. Sur
le terrain de la production, la bureaucratie, mécanique irresponsable,
engendre, comme l'a noté Laurat à propos de l'U.R.S.S., d'une part un
parasitisme sans limites, d'autre part une anarchie qui, en dépit de tous les
« plans », équivaut pour le moins à l'anarchie causée par la
concurrence capitaliste. Quant aux rapports entre la production et la
consommation, il serait vain d'espérer qu'une caste bureaucratique, qu'elle
soit russe ou américaine, les rétablisse en subordonnant la première à la
seconde. Tout groupe humain qui exerce une puissance l'exerce, non pas de
manière à rendre heureux ceux qui y sont soumis, mais de manière à accroître
cette puissance ; c'est là une question de vie ou de mort pour n'importe
quelle domination. […]. Au reste, comme Rousseau l'avait déjà compris, aucun
système d'oppression n'a intérêt au bien-être des opprimés ; c'est sur la
misère que l'oppression peut peser le plus aisément de tout son poids."
In
Simone
WEIL.
Oppression et
liberté.
Gallimard,
Paris, 1955. Collection espoir.
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2. COMMENTAIRES.
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Dominique
C…, un ami, commenté mon billet d’hier et notamment les allusions aux
augmentations des prix de divers biens et services dans notre pays, à l’aurore de la nouvelle
année. Il arguait, bien à tort, que ces augmentations n’avaient pour but que de
combler des déficits creusées par la génération des actuels retraités qui
auraient bénéficié du creusement desdits déficits. Cette remarque est parfaitement
inadaptée. Le creusement du déficit est due à l’augmentation vertigineuse du
nombre de fonctionnaires (fonction publique d’Etat, fonction publique
territoriale, mais non pas – hélas – fonction publique hospitalière) qui ne
produisent aucun bien, et – hormis quelques cas très repérables – aucun service.
Ils sont subordonnés au bon vouloir des hauts fonctionnaires qui ne cessent
d’accroître et leur pouvoir et leur avoir, sans aucun souci du bien commun.
Entendons-nous bien : il existe, fort heureusement des hauts
fonctionnaires conscients de leurs responsabilités et qui sont de bons, de très
bons serviteurs de l’Etat. Mais ils servent l’État, qui est, comme l’analyse
Simone WEIL, un système oppressif et de plus en plus oppressif. Comme la
mécanisation des tâches humaines aboutit à détruire des milliers d’emplois, et
que les rares nouveaux emplois apparus avec le développement technique exige un
niveau de formation et de compétences qu’un nombre de plus en plus restreint de
citoyen est à même d’atteindre, il faut nécessairement redistribuer les revenus
de ceux qui produisent effectivement des biens, d'où les allocations diverses distribuées par diverses agences qui ne servent qu'à ça..
L’État
ne fait aucun effort pour diminuer ses dépenses. Les seuls qu’il envisagerait,
à la rigueur, sont des efforts de rationalisation dans la gestion administrative
du pays. Il commencerait par regrouper les communes, c’est-à-dire les corps
vivants, riches de traditions, de coutumes, de liens sociaux. Il le ferait de
haut, il le ferait organiser par des « experts », censés connaître
rationnellement les problèmes locaux. Il ne permettrait surtout pas aux
citoyens de s’organiser en groupes humains librement réunis par de communs intérêts, une
histoire commune, une vision claire de leur vie quotidienne. J’aurais à cet
égard de nombreux exemples à donner que la discrétion m’empêche de développer
ici. Je ne ferai qu’évoquer le "groupement de communes", organisés de conserve
par les élus et l’administration, qui, comme larrons en foire s’accordent à "simplifier" la gestion, en donnant aux politiques un os à ronger : celui de la
présidence (rétribuée, bien sûr) de ces regroupements. Si vous jetiez un regard
sur la carte de ces regroupements vous seriez étonnés de voir comment ils
coïncident avec les cartes électorales, si vous voyez ce que je veux dire.
La
collusion de certains élus locaux avec l’administration, dans un système
donnant-donnant, est la pire des formes de corruption politique qui se puissent
imaginer. C'est ainsi que fonctionne la France.
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3. REVUE
DE PRESSE : RÉINFORMATION.
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Assassinat
du Père Hamel.
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Secours
à nos frères d’Orient.
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Les Sentinelles parisiennes reprennent du service (ici Place Vendôme).
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Une
loi liberticide à la mode soviétique.
et
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Vidéo :
la France, une République bananière !
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Les
Sentinelles de retour hier soir à Montpellier.
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Il
paraît que la Déclaration des Droits de l’homme proclame la liberté d’opinion !
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Honneur
et amitié à ces musulmans égyptiens compatissants.
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