mercredi 10 janvier 2018

10 janvier 2018. Nouvelles de la Dissidence. Comment diminuer les dépenses de l'Etat ?

-
Simone WEIL analyse avec une lucidité extraordinaire le phénomène bureaucratique qui tend à envahir toute l’activité des sociétés dites développées. Ceci est une réponse aux remarques de Dominique C…
-
Rien n'est plus facile que de prêcher la vérité. Le miracle, c'est de la faire aimer
-
1. LA CITATION DU JOUR.
-
"Les technocrates américains ont tracé un tableau enchanteur d'une société où, le marché étant supprimé, les techniciens se trouveraient tout-puissants, et useraient de leur puissance de manière à donner à tous le plus de loisir et de bien-être possible. Cette conception rappelle, par son caractère utopique, celle du despotisme éclairé chère à nos pères. Toute puissance exclusive et non contrôlée devient oppressive aux mains de ceux qui en détiennent le monopole. Et dès à présent l'on voit fort bien comment se dessine, à l'intérieur même du système capitaliste, l'action oppressive de cette couche sociale nouvelle. Sur le terrain de la production, la bureaucratie, mécanique irresponsable, engendre, comme l'a noté Laurat à propos de l'U.R.S.S., d'une part un parasitisme sans limites, d'autre part une anarchie qui, en dépit de tous les « plans », équivaut pour le moins à l'anarchie causée par la concurrence capitaliste. Quant aux rapports entre la production et la consommation, il serait vain d'espérer qu'une caste bureaucratique, qu'elle soit russe ou américaine, les rétablisse en subordonnant la première à la seconde. Tout groupe humain qui exerce une puissance l'exerce, non pas de manière à rendre heureux ceux qui y sont soumis, mais de manière à accroître cette puissance ; c'est là une question de vie ou de mort pour n'importe quelle domination. […]. Au reste, comme Rousseau l'avait déjà compris, aucun système d'oppression n'a intérêt au bien-être des opprimés ; c'est sur la misère que l'oppression peut peser le plus aisément de tout son poids."
In
Simone WEIL.
Oppression et liberté.
Gallimard, Paris, 1955. Collection espoir.
-
2. COMMENTAIRES.
-
Dominique C…, un ami, commenté mon billet d’hier et notamment les allusions aux augmentations des prix de divers biens et services dans  notre pays, à l’aurore de la nouvelle année. Il arguait, bien à tort, que ces augmentations n’avaient pour but que de combler des déficits creusées par la génération des actuels retraités qui auraient bénéficié du creusement desdits déficits. Cette remarque est parfaitement inadaptée. Le creusement du déficit est due à l’augmentation vertigineuse du nombre de fonctionnaires (fonction publique d’Etat, fonction publique territoriale, mais non pas – hélas – fonction publique hospitalière) qui ne produisent aucun bien, et – hormis quelques cas très repérables – aucun service. Ils sont subordonnés au bon vouloir des hauts fonctionnaires qui ne cessent d’accroître et leur pouvoir et leur avoir, sans aucun souci du bien commun. Entendons-nous bien : il existe, fort heureusement des hauts fonctionnaires conscients de leurs responsabilités et qui sont de bons, de très bons serviteurs de l’Etat. Mais ils servent l’État, qui est, comme l’analyse Simone WEIL, un système oppressif et de plus en plus oppressif. Comme la mécanisation des tâches humaines aboutit à détruire des milliers d’emplois, et que les rares nouveaux emplois apparus avec le développement technique exige un niveau de formation et de compétences qu’un nombre de plus en plus restreint de citoyen est à même d’atteindre, il faut nécessairement redistribuer les revenus de ceux qui produisent effectivement des biens, d'où les allocations diverses distribuées par diverses agences qui ne servent qu'à ça..
L’État ne fait aucun effort pour diminuer ses dépenses. Les seuls qu’il envisagerait, à la rigueur, sont des efforts de rationalisation dans la gestion administrative du pays. Il commencerait par regrouper les communes, c’est-à-dire les corps vivants, riches de traditions, de coutumes, de liens sociaux. Il le ferait de haut, il le ferait organiser par des « experts », censés connaître rationnellement les problèmes locaux. Il ne permettrait surtout pas aux citoyens de s’organiser en groupes humains librement réunis par de communs intérêts, une histoire commune, une vision claire de leur vie quotidienne. J’aurais à cet égard de nombreux exemples à donner que la discrétion m’empêche de développer ici. Je ne ferai qu’évoquer le "groupement de communes", organisés de conserve par les élus et l’administration, qui, comme larrons en foire s’accordent à "simplifier" la gestion, en donnant aux politiques un os à ronger : celui de la présidence (rétribuée, bien sûr) de ces regroupements. Si vous jetiez un regard sur la carte de ces regroupements vous seriez étonnés de voir comment ils coïncident avec les cartes électorales, si vous voyez ce que je veux dire.
La collusion de certains élus locaux avec l’administration, dans un système donnant-donnant, est la pire des formes de corruption politique qui se puissent imaginer. C'est ainsi que fonctionne la France.
-
3. REVUE DE PRESSE : RÉINFORMATION.
-
Assassinat du Père Hamel.HAMEL.


-
Secours à nos frères d’Orient.

-
Les Sentinelles parisiennes reprennent du service (ici Place Vendôme).



-
Une loi liberticide à la mode soviétique.


et

-
Vidéo : la France, une République bananière !

-
Les Sentinelles de retour hier soir à Montpellier.

-
Il paraît que la Déclaration des Droits de l’homme proclame la liberté d’opinion !



-
Honneur et amitié à ces musulmans égyptiens compatissants.

Aucun commentaire: