dimanche 21 janvier 2018

20 janvier 2018. Note brève. Si ce n'est pas Richard, c'est son frère : témoignage d'un pilote sur ND des Landes

Reçu de mon ami Dominique, spécialiste en pompe et tuyaux (cardiologue !) ce témoignage. Il semble, renseignements pris, que le pilote australien Richard Champion de Crespigny, à qui ce texte est attribué, n’en soit pas l’auteur. Il s’en est publiquement défendu. Il n’en demeure pas moins que les faits évoqués ici méritent d’être pris en considération car ils font référence à des faits précis et avérés. J’ai donc ôté à ce célèbre pilote la paternité de cette analyse et je préfère la mettre au compte d’un pilote anonyme. D’ailleurs, la fréquentation assidue de l’aéroport de Nantes-Atlantique incline à l’attribuer à un pilote français et non à un pilote qui habite aux antipodes.

N.D. DES LANDES : UN AVIATEUR REMET LES PENDULES A L'HEURE

" « J’ai bientôt 70 ans, 40 années dans l’aéronautique, 15 comme commandant de bord, 14 500 heures de vol. Je ne connais pas tous les aéroports du monde mais j’en connais beaucoup, franchement beaucoup. Néanmoins, si je veux comprendre quelque chose dans cette polémique, je dois faire comme tout le monde, procéder par comparaisons.
On me dit que l’aéroport de Nantes est dangereux car les avions passent sur la ville. Ah bon ? J’ai passé ma vie de pilote à survoler des agglomérations à basse altitude, tant au décollage qu’à l’atterrissage, avec des procédures spécifiques à chaque endroit. Ici il faut virer sitôt l’attitude de sécurité atteinte, là il faut réduire la puissance, ailleurs c’est la pente qui est réglementée, etc.
Bref, je ne veux pas trop m’étendre sur les détails techniques, mais les aéroports où les pilotes sont peinards et peuvent gérer les approches et les décollages comme bon leur semble sont rares. Aussi rares que les villes non survolées par les avions.
Je connais Nantes pour avoir pratiqué cet aéroport plusieurs fois par semaine il y a quelques années et n’ai pas souvenir de spécificités particulières. Si on reconnaît Nantes dangereux, il faut interdire plusieurs milliers d’aéroports dans le monde et commencer par rayer de la carte celui de Chambéry.
Hé oui les savoyards ! L’aéroport de Chambéry le Bourget est coincé entre deux montagnes sur ses flancs, le lac à un bout de piste, la ville à l’autre bout. Pourtant les gros jets se posent et décollent sans scandales, ni polémiques. Ne parlons pas de celui de Hongkong : là, jusqu’en 1998, c’était carrément un spectacle. Hongkong était dans un délire, Nantes aussi mais en sens inverse.
Si on considère maintenant l’autre volet de l’affaire, c’est à dire l’augmentation de l’activité, on va se retrouver encore une fois dans les arguments spécieux et délirants.
 On me dit que cet aéroport avec ses 3,5 millions de passagers en 2011 se trouve « à l’étroit » et qu’il faut prévoir l’avenir.
 On voudrait me faire croire que cette infrastructure arrive à saturation.
Lors de l’éruption volcanique islandaise de l’année passée, Nantes qui était hors zone, a multiplié son trafic par trois pendant plusieurs jours, et tout s’est très bien passé !
Les aéroports de la taille de Nantes sont les plus nombreux et il suffit de comparer avec d’autres pour se rendre compte de l’importance des balivernes prononcées sur le sujet.
Un exemple parmi tant d’autres : Genève, cet aéroport a reçu l’année passée plus de 12 millions de passagers. Oui vous avez bien lu : en fait, presque 13 millions (je n’ai pas le chiffre exact).
Une seule piste, des contraintes de proximité urbaine et une plate-forme aussi grande que Nantes. Il est vrai que les Suisses sont en (véritable) démocratie et ne se font pas enfumer !
Le premier prix au championnat du monde du genre revient à San Diego en Californie : une seule piste, plate-forme beaucoup plus petite qu’à Nantes, des contraintes incroyables d’environnement et d’interdictions de nuit : 18 millions de passagers l’année passée. Oui chers amis écolos, 5 fois plus que Nantes.
Bon il faut reconnaître le grand professionnalisme des contrôleurs aériens américains et aussi celui des pilotes. Les contrôleurs français sont également très bons et les pilotes pas maladroits et on voudrait nous faire croire que Nantes sera à saturation en 2020 avec… 5 millions de passagers ! 5 millions en 2020, c’est tout ?
Et qui nous les fait ces prévisions ? Et basées sur quoi ? Si c’est aussi sérieux que le reste, on est encore en droit de douter.
Même si le chiffre est dérisoire. Pour le moment présent ce n’est que moins de 4 millions.
 Puisque personne ou presque dans ce pays n’écoute les arguments écolos, il me semble qu’il serait bon d’en employer d’autres : ceux qui frappent les esprits, ces arguments par exemple. L’essentiel n’est-il pas dans le résultat ?
Sauver des terres agricoles et permettre aux petits oiseaux de continuer de voler c’est bien, c’est même essentiel mais puisque personne n’écoute, tenons donc un autre langage !
Éviter de dépenser un demi-milliard d’euros dans une lamentable stupidité à la gloire de ces hommes politiques qui auront disparu dans l’enfumage des irresponsabilités lorsque le projet réalisé révélera la bêtise.
Se préserver du gaspillage à une époque qui, nous dit-on, va devenir encore plus dure : Cela devrait suffire à convaincre les plus sourds non ? Et surtout renvoyer les pelleteuses au garage.
On peut aussi continuer de subir l’oligarchie, se complaire dans ce système corrompu de pseudo démocratie dite représentative. Honorer 577 députés, gaver 350 sénateurs et leur permettre de donner leur nom aux édifices construits avec l’argent public

Concernant l’aéroport de Nantes je propose Ayrault port. On peut aussi espérer qu’un jour peut-être, les Français découvriront que la solution n’est pas dans les hommes politiques mais dans l’action citoyenne responsable. Qu’ils soient de droite, de gauche, du milieu ou de Mars, les politiques ne sont pas la solution : ils sont le problème. »"

Ici se pose la question : s'agit-il d'une fake news, au motif que l'opinion n'a pas pour auteur Richard de Crespigny ? Ou s'agit-il de l'opinion fondée d'un pilote français qui ne peut pas pas signer de son nom par crainte des représailles ? Que dirait le Tribunal de la Vérité voulu par monsieur MACRON ? Il est à cet égard il est intéressant de noter que Libération a consacré un long article démontrant que Richard de CRESPIGNY n'est pas l'auteur de cette analyse, mais la bouche de la vérité socialo-caviar s'est bien gardée d'en vérifier le bien fondé. 

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