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Rien n’est plus facile que de prêcher la vérité. Le
miracle, c’est de la faire aimer.
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1. LA
CITATION DU JOUR.
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"Quant
à l'atmosphère morale que peut amener un régime de dictature bureaucratique, on
peut dès à présent se rendre compte de ce qu'elle peut être. Le capitalisme
n'est qu'un système d'exploitation du travail productif ; si l'on excepte
les tentatives d'émancipation du prolétariat, il a donné un libre essor, dans
tous les domaines, à l'initiative, au libre examen, à l'invention, au génie. Au
contraire, la machine bureaucratique, qui exclut tout jugement et tout génie,
tend, par sa structure même, à la totalité des pouvoirs. Elle menace donc
l'existence même de tout ce qui est encore précieux pour nous dans le régime
bourgeois. Au lieu du choc des opinions contraires, on aurait, sur toutes
choses, une opinion officielle dont nul ne pourrait, s'écarter ; au lieu
du cynisme propre au système capitaliste, qui dissout tous les liens d'homme à
homme pour les remplacer par de purs rapports d'intérêts, un fanatisme
soigneusement cultivé, propre à faire de la misère, aux yeux des masses, non
plus un fardeau passivement supporté, mais un sacrifice librement
consenti ; un mélange de dévouement mystique et de bestialité sans
frein ; une religion de l'État qui étoufferait toutes les valeurs
individuelles, c'est-à-dire toutes les valeurs vraies. Le système capitaliste
et même le régime féodal, qui, par le désordre qu'il comportait, permettait çà
et là à des individus et à des collectivités de se développer d'une manière
indépendante, sans parler de ce bienheureux régime grec où les esclaves étaient
du moins employés à nourrir des hommes libres, toutes ces formes d'oppression
apparaissent comme des formes de vie libre et heureuse auprès d'un système qui
anéantirait méthodiquement toute initiative, toute culture, toute pensée."
In
Simone WEIL.
Oppression et Liberté.
Éditions Gallimard, Paris, 1955.
Collection Espoir
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2. COMMENTAIRES.
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Nous
vivons dans les pays occidentaux qui se prétendent démocratiques le cauchemar
si bien décrit ici par Simone WEIL. Nos pays, et tout spécialement la France,
cumulent les inconvénients des deux systèmes : le système capitaliste, le
système communiste. La recherche avide du profit et de l’argent caractérise les
pays qui osent se présenter comme des pays libres ; la planification, la
caporalisation des esprits, la bien-pensance, la pensée unique était, dit-on,
le propre du soviétisme. C'est aussi notre lot.
Car on se moque du monde en nous présentant de manière aussi caricaturale l’opposition
entre deux systèmes économiques différents. La bureaucratie galopante ruine toutes
les tentatives d’émancipation des personnes, des communautés humaines, des
corps intermédiaires. La mainmise des grossiums du capital sur la presse et
leur collusion avec le pouvoir, empêchent pratiquement l’émergence de toutes
opinions différentes et réfléchies, et spécialement celles du peuple qui doit, par exemple, dans
les banlieues dites sensibles, affronter les violences des bandes ethniques. Il
est même pratiquement impossible d’en évoquer l’existence sans se faire traiter
de raciste, ce qui est pourtant, en l’occurrence, l’expression d’une évidence.
Il
est de même presque impossible de défendre, arguments à l’appui, la famille
traditionnelle, sans se voir cataloguer d’intégriste ou de catho rétrograde.
On
ne peut pas critiquer l’organisation technocratique de l’Europe, ses montagnes
de réglementations, de normes, de directives, sans aussitôt se voir taxer d’europhobe.
Impuissants,
puisque privés de tout moyens d’expression, soumis aux contraintes de lois
liberticides, il ne nous resterait plus qu’à nous retirer en notre particulier
pour tenter d’y vivre des jours faciles, sans pression, sans contrôles, sans
contact avec l’administration anonyme, la machine à broyer les personnes ?
Eh
bien non ! Il y a des alternatives à ce sombre choix : celle de l’organisation
d’une contre-société qui refuserait de se soumettre aux diktats des grands groupes
de distribution et à ceux d’une presse qui promeut la désinformation au rang de
journalisme, une contre-société qui se soustrairait à la présentation des
événements sportifs comme des événements historiques, qui refuserait la
diabolisation systématique de personnalités politiques étrangères non conformes
à la pensée unique (la manière dont monsieur TRUMP ou monsieur POUTINE est
présentée par la presse officielle est scandaleuse. Elle prend plus de gants
avec monsieur ERDOGAN, ou monsieur MADURO). — Je prends ces trois exemples parmi
des dizaines d’autres. — Il y a la participation active à des manifestations
destinées à contrer les folles initiatives sociétales, élaborées dans l’ombre par
les loges maçonniques. Et par-dessus tout, la suprême indifférence à tout ce
qui peut venir des détenteurs des trois pouvoirs : exécutif, législatif et
judiciaire : tenir les initiatives de l’exécutif pour des agitations de
marionnettes, considérer les lois concoctées par des hommes qui n’ont quasiment
jamais exercés de métier comme des chiffons de papier, et juger le trop
fréquent laxisme des juges comme l’expression de la décadence de nos élites.
Bref,
acter la rupture définitive du Peuple d’avec ceux qui étaient censés en être
les vrais pasteurs.
C'est en ce sens que l'indifférence devient une véritable vertu civique.
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3. REVUE DE PRESSE INTERESSANTE, CURIEUSE ET TOUT ET TOUT.
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Essayons
de désintoxiquer l’opinion !
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Il
était temps !
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Et
toujours la Bobote et le Che !
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Vive
la Hongrie !
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Des
frères dans la foi morts dans de très mystérieuses conditions !
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L’islam
en mauvaise posture ?
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Nous allons vite déchanter avec Manu le Magicien
et....
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