Depuis
plus de dix ans, je passe quelques jours de vacance, deux fois par an, chez des
amis qui ont la gentillesse de m’inviter dans ce village dont il faut retenir
le nom : SAINT-VICTOR et MELVIEU.
Les
habitants du village résistent avec force, depuis des années, contre l’implantation
d’un énorme transformateur sur le ban de leur commune, à proximité de
SAINT-VICTOR. Le terrain sur lequel devrait être construit ce transformateur
est occupé par des jeunes et des moins jeunes que les imbéciles, notamment les « journalistes »
qualifient de zadistes, avec cette nuance de mépris qui caractérise tous ceux
qui ne sont pas informés.
J’ai
été amené à répondre à l’enquête d’utilité publique diligentée par un « commissaire
enquêteur » tout acquis à la cause de l’État, de l’administration
préfectorale et d’ERDF.
Le
dossier présenté par cette « honorable » institution a d’abord été
retoqué, car ses concocteurs, consciemment ou non, avaient omis de signaler l’existence
d’un hameau près du lieu d’implantation de cet inutile monstre électrique. J’ai
déjà signalé dans un billet un peu ancien
la manière dont ERDF avait acheté
littéralement la bienveillance des écologistes empressés du LARZAC.
Il
faut savoir ceci :
Premièrement, les ondes
électromagnétiques émises par ce genre d’installation, sont probablement dangereuses
pour la santé.
J’ai
appris qu’un habitant du village, habitant près d’une ligne à haute tension,
avait développé une tumeur du cerveau (sans doute un glioblastome) et je m’étais
interrogé à l’époque sur la relation de cause à effet entre la ligne et la
tumeur.
Deuxièmement, le ban communal
héberge déjà un transformateur, relié au barrage de PINET. Une fois, ça passe,
deux fois ça lasse.
Troisièmement, le conseil d’état
à retoqué le plan d’implantation d’éoliennes dans la défunte région de
Languedoc-Roussillon. Or il semble bien que l’un des objectifs fixés par ERDF à
ce transformateur est de collecter le courant produit par un champ géant d’éoliennes.
On voit mal, dans ces conditions, à quoi il va servir si le refus du plan est
maintenu.
Quatrièmement, il existe un
endroit situé à quelques centaines de mètres de l’endroit litigieux, où il
serait possible d’implanter ce transformateur, moyennent un surcoût de quelques
millions d’euros. Quand on sait que le comité d’entreprise d’EDF touche
1 % du chiffre d’affaire de l’entreprise et que nombre d’anciens
responsables syndiqués de la CGT, membres de ce CE, ont été convaincus de
détournement de fonds et lourdement condamnés, on se dit qu’il y a dépenses et
dépenses…
Cinquièmement, le prix
politique à payer pour l’implantation de ce transformateur sera ou serait extrêmement
élevé. Les jeunes, pour l’instant très sages, à quelques actions d’obstructions
non violentes près, ne s’en laisseront pas conter.
Il
est grand temps que l’État, enfin ses représentants, écoute les citoyens de la France rurale. Il est
grand temps de s’opposer à cette dictature de la technique. Il est grand temps
de dénoncer les manœuvres d’intimidation dont les édiles de SAINT-VICTOR ET
MELVIEU, m’a-t-on dit, ont été les victimes. La dernière en date est celle dont le commissaire enquêteur
a reçu une délégation municipale, (dont un ingénieur des arts et métiers, un
ancien d’ERDF et des élus). Il y avait dans la rue 6 ou 7 camionnettes remplies de
gendarmes, casqués, bottés, armés. Et derrière les trois portes de l’immense
pièce où se tenait l’audience de messire l’enquêteur, il y avait un garde. Mes
sources sont absolument sûres et je mets au défi qui que ce soit de prouver le
contraire. Mais le siège de messire est fait comme, doit se faire selon lui l'implantation du transformateur.
C’est
ce qu’on appelle la discussion démocratique.
Je
dis et je maintiens que ces jeunes qui occupent le terrain litigieux sont en
train d’édifier une contre-société qui s’oppose en tout point à la dissociété
que nous offre en plat de résistance le macronisme, la technologie, l’arrogance
des hauts fonctionnaires et par-dessus tout leur irresponsabilité. Retenez bien
le nom de ce village : SAINT-VICTOR ET MELVIEU. Il se pourrait bien que ce
soit là un nouveau Notre-Dame des Landes.
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