jeudi 18 janvier 2018

17 janvier 2018. Nouvelles de la Dissidence. Retour à la simplicité, critique des technosciences !

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Et voilà le billet du 17 publié ce matin, 18 janvier. On ne quitte pas facilement Simone WEIL. Nous poursuivons donc la lecture de quelques bonnes feuilles de cette immense philosophe.
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Rien n’est plus facile que de prêcher la vérité. Le miracle, c’est de la faire aimer.
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1. LA CITATION DU JOUR.
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"Si l'on considère d'autres aspects de l'oppression capitaliste, il apparaît d'autres difficultés plus redoutables encore, ou, pour mieux dire, la même difficulté, éclairée d'un jour plus cru. La force que possède la bourgeoisie pour exploiter et opprimer les ouvriers réside dans les fondements mêmes de notre vie sociale, et ne peut être anéantie par aucune transformation politique et juridique. Cette force, c'est d'abord et essentiellement le régime même de la production moderne, à savoir la grande industrie. À ce sujet, les formules vigoureuses abondent, dans Marx, concernant l'asservissement du travail vivant au travail mort, « le renversement du rapport entre l'objet et le sujet », « la subordination du travailleur aux conditions matérielles du travail ». « Dans la fabrique », écrit-il dans le Capital, « il existe un mécanisme indépendant des travailleurs, et qui se les incorpore comme des rouages vivants... La séparation entre les forces spirituelles qui interviennent dans la production et le travail manuel, et la transformation des premières en puissance du capital sur le travail, trouvent leur achèvement dans la grande industrie fondée sur le machinisme. Le détail de la destinée individuelle du manœuvre sur machine disparaît comme un néant devant la science, les formidables forces naturelles et le travail collectif qui sont incorporés dans l'ensemble des machines et constituent avec elles la puissance du maître ». Ainsi la complète subordination de l'ouvrier à l'entreprise et à ceux qui la dirigent repose sur la structure de l'usine et non sur le régime de la propriété. De même « la séparation entre les forces spirituelles qui interviennent dans la production et le travail manuel », ou, selon une autre formule, « la dégradante division du travail en travail manuel et travail intellectuel » est la base même de notre culture, qui est une culture de spécialistes. La science est un monopole, non pas à cause d'une mauvaise organisation de l'instruction publique, mais par sa nature même ; les profanes n'ont accès qu'aux résultats, non aux méthodes, c'est-à-dire qu'ils ne peuvent que croire et non assimiler."
In
Simone WEIL.
Oppression et liberté.
Gallimard, Paris, 1955. Collection Espoir.
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2. COMMENTAIRES.
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Ce passage est extrait de l’ouvrage (incorporé dans la publication de Gallimard) intitulé Réflexions sur les causes de la liberté et de l’oppression sociale que j’ai cité à de nombreuses reprises dans des billets anciens.
Je le trouve particulièrement intéressant dans la mesure où son constat permet d’expliquer une partie du malaise social qui fermente dans les sociétés développées. Comme BERNANOS, comme LANZA del VASTO, comme CHESTERTON, comme THIBON, comme LÉGAUT, comme WEINSTEIN, comme MICHEA, tous auteurs auxquels je fais souvent références, Simone WEIL voit bien que le mal réside dans la disjonction entre le travail manuel (en train de disparaître en raison de la robotisation de la production) et le travail intellectuel, qui devient opaque à ceux-là mêmes qui croient que le savoir (les résultats de la science) est l’équivalent de la connaissance (la méthode de la science). Elle prophétise que le développement des technosciences (un mot qu’elle n’emploie pas, car le développement technoscientifique n’a pas atteint en 1934 le terrifiant degré de prolifération qu’il a atteint en 2018) ne permettra jamais de lever l’aliénation pesant sur les agents humains impliqués dans la production en raison même du développement de la grande industrie, qu’elle soit en main privée ou en main publique. Cette grande industrie, en raison même de sa complexité, suppose, implique et finalement exige le développement d’une bureaucratie managériale qui pense, organise et contraint le travail vivant des hommes.
C’est la raison pour laquelle je pense que les pouvoirs publics, dans l’affaire avortée de l’aéroport de N.-D. des Landes, ne comprennent pas la nature de la résistance des « Zadistes ». On les qualifie de gauchistes ultraviolents, et c’est possible sinon probable, mais ils sont les témoins (inconscients, manipulés probablement) d’une résistance fondamentale de la personne à l’oppression qui les prive de leur dignité d’hommes libres. Les techniciens s’imaginent que puisqu’ils savent, on doit obéir. Ils savent mais ne connaissent pas.
Il dépend des citoyens que nous sommes de choisir des modes de consommation et de vie qui privilégient les petites communautés humaines. Il est encore temps, mais il n’est que temps. Je préfère acheter les fromages de chèvre de madame GAFFET ou les petits Rocamadour chez les deux sœurs de GRAMAT (je ne sais si elles vivent encore) que les fromages Président, produits par la société Lactalis dont les déboires bactériologiques sont l’illustration caricaturale de ce mal qui s’appelle la grande industrie.
Retour à la simplicité et saine critique du progrès, voilà de vraies démarches de réflexion.
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3. REVUE DE PRESSE IRRITANTE, PARTIALE SANS DOUTE, MAIS INDISPENSABLE.
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Excellente analyse d’Ingrid RIOCREUX sur les « fake-news »

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Je ne partage l’avis critique de l’auteur de l’article.

Et je vois dans ces obsèques miséricordieuses l’expression de la véritable ouverture de l’Église à tous les enfants de Dieu. Cela n'empêche pas que je sois étonné de voir des francs-maçons présents aux obsèques religieuses de l'un des leurs. Et je crains que cette ostensible présence ne modifie aucunement leur doctrine et leur haine des chrétiens.

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Il n’y a donc pas que monsieur FILLON,


ou que monsieur SARKOZY.

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Sur monsieur JUPPÉ.

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Je l’ai dit plus d’une fois : Ex oriente Lux !

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Le lien est long, mais le contenu est remarquable : sur les relations de l’homme et de la femme :


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