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Au lieu d’un château fort dressé au milieu des terres,
pensons plutôt à l’armée des étoiles jetée dans le ciel.
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LA
GENTRIFICATION VUE PAR PHILIPPE MURAY.
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Philippe
se désole. La ville de jadis n’est plus. Et il constate de manière mélancolique :
"C’est
qu’il y avait des vivants. Il n’y en a plus. Du moins peut-on constater qu’aucune
humanité viable ne remplace la
précédente. Mais la relève est tout de même assurée. C’est cette relève qui s’étale
en plein vent sous les grands lampadaires chauffants des nouvelles terrasses,
qui prend des pique-niques de voisinage sur l’esplanade des Invalides pour des
parties de campagne et les friches culturelles pour des substituts acceptables
des anciennes friches naturelles, avec leurs limites floues et leurs vides
incertains où tout pouvait arriver même l’imprévu. L’histoire moderne de la
destruction des villes est d’ailleurs avant tout celle de l’expropriation de l’imprévu.
Celui-ci liquidé, on peut se réapproprier le reste, c’est-à-dire rien : le
monde sans ombres et sans odeurs, la cité sans Mal donc aussi sans Bien, la
ville dont le diable a été si efficacement chassé qu’on n’a plus aucune chance
non plus d’y jamais croiser Dieu."
In
Philippe
MURAY.
Moderne
contre moderne. Exorcismes spirituels IV. Essais. Quatrième tirage.
Chapitre
Je ne veux pas me réapproprier la cité
(page 151).
Les
Belles Lettres, Paris, 2010 (pour la présente édition).
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ET
LA GENTRIFICATION BOBOÏQUE VUE PAR CHRISTOPHE GUILLUY.
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"Le modèle mondialisé a édifié ses citadelles. Protégées par
le mur de l’argent et l’entre-soi, les classes supérieures peuvent profiter
pleinement des bienfaits de la mondialisation. Et ce d’autant plus que, à
l’écart de la France périphérique, elles en ont oublié jusqu’à l’existence
d’une France populaire et majoritaire. Une existence que le monde
médiatico-politique ne risque pas de leur rappeler, tant il est conforme aux
représentations des classes supérieures. Cette société de l’« ouverture au
monde » est en réalité un petit monde fermé. Sûres de leurs choix
économiques et sociétaux et de leur supériorité morale, les nouvelles classes
urbaines fabriquent l’essentiel des représentations et du discours unique.
Paradoxalement, c’est au moment où elles deviennent hégémoniques, en occupant
l’ensemble de l’espace politique, universitaire ou médiatique, qu’elles perdent
leur légitimité auprès des classes populaires, c’est-à-dire de la majorité. Le
discours de la classe dominante n’a plus aucune prise sur le réel, il fait
apparaître une France privilégiée, mais hors sol, une « France du
vide ». Produits des métropoles embourgeoisées les « mouvements
sociaux d’en haut » sont une parabole d’un monde fermé et vide."
In
Christophe
GUILLUY.
Le
crépuscule de la France d’en haut.
Flammarion,
Paris, 2016. Chapitre La gauche hashtag,
parabole d’un monde fermé. (Pages 77-78.)
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COMMENTAIRES PERSONNELS.
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On ne dira jamais assez le mensonge de la gauche socialiste, porté
à un extrême degré d’incandescence à Paris par la nullissime Anne HIDALGO. Ils
ont voulu Paris-Plage, la Gay Pride, les nuits blanches et la fête de la
rupture du Ramadan. Ils l’ont. Ils ont réussi à faire de Paris une ville musée,
une ville où il n’est plus possible de voir et d’entendre les marchands des
quatre saisons, de tâter les melons aux devantures des marchands de fruits et
légumes, ou de discuter du tiercé avec son boulanger. Comme le disent si bien deux personnalités parfaitement antagonistes,
MURAY et GUILLUY, la gauche ouverte sur le monde, c’est la gauche de l’entre-soi !
Il convient manifestement d’avoir une pensée politique nouvelle.
Nous reviendrons bientôt sur la question de l’hétéronomie ou de l’autonomie de
l’humanité. Bornons-nous à constater que le triomphe de l’auto-construction de l’homme
a conduit à chasser l’homme de la vie : intelligence artificielle, robots,
monde connecté, réalité virtuelle. Et pendant ce temps, des hommes de chair et
de sang se terrent dans les porches des grands immeubles haussmanniens, ou sur des bouches de
métro ; on se bat porte de la Chapelle pour une place au soleil ; et on fait la queue devant Pôle-Emploi. En refusant de
nommer le mal, on se refuse à voir où est le bien. Le parieur bénédictin ne se
lamente pas. Il croit que par un effet de capillarité de la charité, la vraie,
celle qui lui du Souffle, il peut transformer le monde.
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LIENS
ÉDIFIANTS.
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Quand
on connaît les Russes, on sait qu’ils ne laisseront pas faire. Les assassins
ont du souci à se faire.
Bonne
question !
https://www.ndf.fr/politique/30-07-2018/affaire-benalla-emmanuel-macron-plus-impopulaire-que-jamais/
On
doit pouvoir critiquer, sans être cloué au pilori !
En
ces matières, prière d’avoir recours au discernement. Il y en a une qui paye
cet aveuglement ;
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