jeudi 30 août 2018

Jeudi 30 août 2018. Nouvelles du pari bénédictin : trois grandes plumes parlent des journalistes !


-
Au lieu d’un château fort dressé au milieu des terres, pensons plutôt à l’armée des étoiles jetée dans le ciel.
-
A PROPOS DES MALFAISANTS, CET AVIS DE PHILIPPE MURAY…
-
"Je ne crois pas que cette redoutable institution qu’est Le Monde soit en train de sombrer ; mais il est sûr qu’elle a soudain, par la grâce du livre de PÉAN et COHEN [Il s'agit du livre La face cachée du Monde], perdu un éclat qu’elle n’avait d’ailleurs jamais possédé à mes yeux. La rapidité avec laquelle le feu s’est propagé en dit long sur le désir de tous, et depuis longtemps, de voir flamber ce vertueux bûcher des vanités. Qualifiée dès le début de « cabale » par tous les cabaleurs professionnels qui œuvre dans le quotidien de malfaisance, l’opération a connu un succès foudroyant alors même que les cabaleurs avaient cru pouvoir annoncer précipitamment qu’elle échouerait ou ne durerait que le temps d’un soupir dans un verre d’eau. Tous les verrous ont au contraire sauté l’un après l’autre et le verre d’eau est, dans l’instant devenu torrent. Le Monde et ses nuisants n’ont même pas pu organiser un début de conspiration du silence. Une sorte de « mur » s’est aussitôt lézardé. Ce n’est encore qu’une lézarde, mais, derrière, se profilent maintenant en pleine lumières les têtes tartuffières des vertuistes. Ils ont le teint vert. Ils ont des sales gueules de vizirs. On peut considérer cette épisode comme l’échec de l’Empire du Bien. Qui, hélas, en a connu trop peu jusqu’ici."
In
Philippe MURAY.
Exorcismes spirituels IV. Essais. Chapitre Pour qui sonne le Bush ?
Les Belles Lettres, Paris, 2010 [quatrième tirage]. (Page 285. Muray répond à des questions de Peter COWELL.)
-
CET AUTRE AVIS DE LÉON BLOY.
-
"S’il y eut jamais quelque chose de déshonoré, de méprisé, de croupissant, de pollué et de défoncé, c’est assurément le journalisme contemporain. Les bourgeois eux-mêmes, ces pourceaux augustes, commencent à ne plus vouloir cette ordure pour leur dessert. Le talent qui n’a pourtant pas d’autre exutoire immédiat que ce cloaque du chantage et de la réclame est forcé de le traverser à la nage et s’y enlise neuf fois sur dix."
In
N°546.
Léon BLOY.
Propos d’un entrepreneur de démolitions (Éd. 1884). Fac simile de l’édition originale.
Tresse, Éditeur, Paris, 1884/Hachette Livre/BnF, SD [2017 ?] (Page 104.)
-
ET ENFIN CELUI DE CHESTERTON.
-
"[…]. Dans les quotidiens de plus gros tirage et de plus forte influence dans cette partie du monde, la responsabilité incombait à un gentleman connu sous un nom qui paraissait singulier à la population étrangère au journalisme, de HIBBS HOWEVER. Cet “However” avait été ajouté par plaisanterie à son nom en raison des précautions compliquées dont il accompagnait ses jugements publics ; de telle sorte que tout semblait dépendre des conjonctions “mais”, “cependant”, “quoique” et d’autres mots comme ce “pourtant”… À mesure qu’il gagnait plus d’argent (les directeurs et les propriétaires de journaux aiment ce style) et que ses vieux amis se faisaient plus rares (car les amis les plus généreux ressentent toujours une légère aigreur devant un succès qui n’a pas, lui, le parfum contagieux de la gloire) il se résolut de plus en plus à se faire valoir comme « diplomate » : comme homme qui dit toujours ce qu’il faut. Mais il n’était pas intellectuellement à l’abri de la némésis. À la fin, il devint tellement diplomate qu’il en sombrait dans des ténèbres incompréhensibles. Les gens qui le connaissaient n’avaient aucune peine à croire que ce qu’il avait dit était ce qu’il fallait, l’expression la plus délicate, celle qui sauverait la situation ; mais il leur était extrêmement difficile de découvrir ce que c’était. Dans sa jeunesse, il avait été très fort, sur l’un des pires trucs du journalisme moderne : celui d’écarter la partie essentielle d’une question et de s’attacher visiblement à l’accessoire. […]."
In
Gilbert Keith CHESTERTON.
L’auberge volante. Traduit de l’anglais et préfacé par Pierre BOUTANG.
Bibliothèque l’Âge d’homme, Lausanne, 1990. (Page 74.)
-
COMMENTAIRES.
-
Que Le Monde soit un journal malfaisant, contemporain, approximatif, partial et boboïque n’est plus à démontrer. La dernière preuve en date est relative à la manière dont il a rendu compte d’une pseudo-condamnation de la France dans l’affaire Baby-Loup, en omettant, par exemple, de dire que cette condamnation n’en est pas une (Cf. https://www.causeur.fr/baby-loup-richard-malka-comite-onu-154019 ), car ce comité Théodule onusien n’a aucune autre autorité que celle qu’il se donne, et, si mes souvenirs sont exacts, il est présidé par l’Arabie saoudite, un modèle de tolérance, en effet. Il a été malfaisant et malhonnête en tronquant la dépêche de l’AFP qui avait interrogé l’avocat de Baby-Loup, maître MALKA. Ces gens nous prennent pour des couillons.
Mais le parieur bénédictin ne s'arrête pas aux aspects superficiels et malfaisants du journalisme contemporain. Il s'efforce de trier les informations, il en recherche les sources, il lit beaucoup, notamment des philosophes et des penseurs, et il essaye de réfléchir et de confronter les nouvelles irréelles (au sens philosophique du terme) à la réalité et à sa propre expérience (On reviendra là-dessus sur qu'en dit Marcel DE CORTE).
-
MES CHRONIQUES.
-
CHRONIQUE DE LA CRISE DANS L’ÉGLISE.



CHRONIQUE DES CINGLÉS.


CHRONIQUE DES CHANCES POUR L’EUROPE ET DE CEUX QUI RESISTENT.

(Je reviendrai sur les raisons qui rendent prévisibles ces comportements. Il s’agit simplement de réfléchir un petit peu, avant de condamner en bloc.)


(En effet, je n’ai pas envie d’être étranger dans mon pays.)


CHRONIQUE DE LA MACRONIE.

(Cynisme à l’état pur du jeune homme qui nous sert de président !)

(Exeat Jupiter !)



Aucun commentaire: