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Au lieu d’un château fort dressé au milieu des terres,
pensons plutôt à l’armée des étoiles jetée dans le ciel.
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LE
SILENCE DES MEDIA !
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"Lorsque,
dans le silence de l’abjection, l’on n’entend plus retentir que la chaîne de l’esclave
et la voix du délateur ; lorsque tout tremble devant le tyran, et qu’il
est aussi dangereux d’encourir sa faveur que de mériter sa disgrâce, l’historien
paraît, chargé de la vengeance des peuples. […]."
In
CHATEAUBRIAND.
Mémoires
d’outre-tombe suivi du Congrès de Vérone et la vie de Rancé, Tome deuxième.
Terminé par La vie de Chateaubriand par M. ANCELOT.
E.
et V. Penaud frères, Éditeurs et P.-H. Krabre, Éditeur, Paris, 1856.
Section :
Un article du Mercure — Changement dans
la vie de Bonaparte, page
330.
(J’ai le bonheur de posséder cette édition assez rare. Texte cité par Philippe
MURAY, dans le chapitre d’où est tiré le contrepoint.)
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CONTREPOINT :
FAUSSES NOUVELLES ET (SURTOUT) OPINIONS NON CONFORMES.
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"Et
lorsque les nouvelles sanctions qu’il aura exigées seront votées, ce n’est plus
seulement l’expression de ce qui lui déplaît dont il réclamera la répression
accrue, mais même sa manifestation potentielle ou virtuelle. Ainsi se
constituera un délit non prévu par ORWELL : le crime d’arrière-pensée (ou
de sous-pensée, ou de non pensée, ou de pensée in statu nascendi). L’annonce de cette répression nouvelle et
prévisible réjouit déjà les belles âmes officielles, et on a pu lire dans Le Monde un éditorial où, après quelques
hypocrites bouffonneries (« Trop de loi tue peut-être la loi comme le dit
l’adage. Mais dans notre société — même si l’on peut regretter cette dérive
légaliste —, sans doute faut-il un texte pour arrêter le sexisme ordinaire,
celui qui fait mal et peut tuer », etc.), le colombanesque COLOMBANI s’empressait
de désigner à la vengeance un journaliste de province coupable d’avoir parlé de
« lynchage » ou d’« inquisition » à propos de ce début de
croisade contre l’homophobie. Et il est aisé de supposer que ce Basile de
mélodrame regrettait que l’on ne puisse encore le faire promptement traîner
devant les tribunaux."
In
Philippe
MURAY.
Moderne
contre moderne. Exorcismes spirituels IV. Essais. Quatrième tirage.
Chapitre
Les démons(page 174).
Les
Belles Lettres, Paris, 2010 (pour la présente édition).
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COMMENTAIRES
PERSONNELS.
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Les
médias, hier soir, sont restées étrangement silencieux sur les conditions
rocambolesques de la perquisition conduite au domicile de monsieur BENALLA au
début de la semaine. Il ne faut pas déplaire au prince qui peut vous broyer ou
vous décorer.
Il
en va de même de fausses nouvelles. L’historien est là pour rétablir dans la
mesure du possible la réalité. CHATEAUBRIAND a vivement condamné l’assassinat
du duc d’ENGHIEN ordonné par Bonaparte. Le Mercure
où le grand écrivain avait publié le texte puissant qui figure en tête de ce
billet, fut interdit. Il n’empêche. L’histoire a fait litière des explications
tortueuses données par Bonaparte pour justifier l’affreuse exécution (qui fut
une boucherie).
Ce
qui aujourd’hui est considérée par des juges aux ordres comme une fausse
nouvelle sera demain considérée comme réalité factuelle. La métaphysique a ceci
de supérieur à l’idéologie qu'elle s’intéresse au réel, pas aux idées…
Ceci
étant, il n’est pas nécessaire de faire des lois pour réclamer des journalistes
ou des citoyens d’être probes dans leurs interventions, pas plus qu’il n’est
nécessaire d’en faire pour condamner des propos prétendus homophobes ou réellement homophobes. Encore une fois, il est nécessaire de bien distinguer la personne
et les actes, le pécheur et le péché : c’est trop demander aux incultes
des rédactions de faire preuve de discernement dans ces matières. « Va et
ne pèche plus ! Il t’arriverait pire encore » dit Jésus au
paralytique guéri à la piscine de Bezatha. A-t-on encore le droit de diffuser
cette opinion ?
Le
parieur bénédictin ne juge personne, pas même lui. Le jugement appartient à
Dieu. Le parieur aime son semblable, le fait savoir, et désire diffuser la Bonne
nouvelle. Mais le parieur déteste le péché, y compris et surtout le sien propre.
Que voulez-vous, c’est ainsi qu'il est demandé au disciple de vivre.
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LIENS
UTILES.
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Deux
bonnes raisons pour protéger monsieur BENALLA.
Et
peut-être même trois, mais chut… Censure oblige.
Il
y a du bon sens dans le Peuple français.
Une
belle illustration des citations de ce jour.
Chronique
des cinglés (suite et hélas pas fin !)
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