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Au lieu d’un château fort dressé au milieu des terres,
pensons plutôt à l’armée des étoiles jetée dans le ciel.
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LES
IMPUISSANTS SE VENGENT SUR LES MOTS.
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"Plus
la réalité échappe, et plus on se venge sur les mots. Plus le monde concret s’évanouit,
devient insaisissable, immaitrisable, noyé dans le flot clinquant des images,
ou désagrégé sous l’action de la science et de la technique, et plus on exerce
des représailles sur le langage, la pensée et les arrière-pensées. Ainsi rétablit-on
son emprise sur la réalité, mais seulement par le biais de la toute-puissance
infantile, c’est-à-dire de l’illusion. Le résultat de l’entreprise se révélant
nul, comme de juste, il convient sans cesse de la recommencer ; et sans
cesse de façon plus féroce.
C’est
d’abord cela, le « politiquement correct » : une rage
impuissante qui se transforme pour ainsi dire de manière magique, en revanche
contre la parole, supposée opérer directement sur la réalité. Il faut bien qu’il
nous reste un souffre-douleur, à nous qui avons tout perdu. Ce sera l’homme
parlant, l’homme en tant qu’il parle. On ne cessera plus de le redresser. Comme
un tort. On n’en finira plus de le surveiller, de le traquer, de le persécuter.
Le « politiquement correct », ce sont les Euménides d’ESCHYLE
redevenant Érynies. L’antique essaim des furies de la justice vengeresse, converties
à la bienveillance vers la fin de l’Orestie,
reprend son vol mais en tant que furies. Toute la puissance du XXIe
siècle résonne du bruit de colère de ces frelons moraux."
In
Philippe
MURAY.
Moderne
contre moderne. Exorcismes spirituels IV. Essais. Quatrième tirage.
Chapitre
Du politiquement correct au politiquement
abject e passant par le politiquement abstrait : un voyage contemporain (page
208).
Les
Belles Lettres, Paris, 2010 (pour la présente édition).
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SULFUREUX
CONTREPOINT DE VOLTAIRE ET DE QUELQUES AUTRES, SAUVES PAR CHATEAUBRIAND.
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Il
est entendu, aujourd’hui, que le sexisme, le racisme, l’arrogance des élites
sont des choses abominables qu’il convient de combattre par la loi, comme si le
simple bon sens et la charité, la vraie, celle qui nous est infusée par l’Esprit
Saint, ne suffisaient pas à nous prémunir contre ces maladies honteuses. Et bien
voici un florilège puisé à la correspondance de VOLTAIRE, qui nous est présenté
comme un modèle de vertu, de tolérance, d’ouverture, au point qu’il n’est
pratiquement pas de métropoles françaises qui ne le célèbrent pas par un
boulevard ou un lycée.
"[N]ous
n’avons de compatriotes que les philosophes. Le reste n’existe pas." (Lettre de VOLTAIRE aux CLAVEL de BRENLES du 31
décembre 1754. Best., D 6057 ; tome 15, Genève, 1971, p. 366).
"Le
sot n’est pas notre prochain." (Lettre de VOLTAIRE à madame d’ÉPINAY, vers
le 1er juin 1759. Best., D 8338, tome 20, Banbury, 1971, p. 194).
"Ne
comptez pour votre prochain que les gens qui pensent." (Lettre de VOLTAIRE
à HELVETIUS du 16 juillet 1760. Best. D 9069, tome 21, Banbury, 1971, p. 472.)
"Des millions d’animaux sans plumes à
deux pieds qui peuplent la terre sont à
une distance immense de votre personne, par leur âme comme par leur
état." (Lettre de VOLTAIRE à FRÉDÉRIC II de Prusse du 22 décembre 1741.
Best., D 2573, tome 8, Genève, 1970, p. 151.)
"J’ai
lu dans un philosophe que l’homme le plus grossier est au-dessus du plus
ingénieux animal. Je n’en conviens point. On achèterait beaucoup plus cher un
éléphant qu’une foule d’imbéciles." (VOLTAIRE. Lettre de Memmius à Cicéron
[1771]. In Œuvres complètes. 42
volumes [1818]. Lefèvre et Deterville, Paris, tome 20, pp 180-209, à la page
205.)
"Les
blancs et les nègres et les rouges et les lapons (…) ne viennent certainement
pas du même sol », et l’« on ne devrait pas être plus surpris de
trouver en Amérique des hommes que des mouches." (VOLTAIRE. In Essai sur les Mœurs et l’Esprit des
Nations [écrit entre 1740-1756]. Œuvres complètes. Op. cité, tome 10, p.
31.).
"La
maladie des systèmes peut-elle troubler l’esprit au point de faire dire qu’un
Suédois et un Nubien sont de la même espèce." (VOLTAIRE. In Des singularités de la Nature, par
un Académicien de Londres, de Bologne, de Petersbourg, de Berlin, etc. [1768].
Œuvres complètes. Op. cité, tome 19,
pp. 339-421, à la page 414.)
"La race des nègres est une espèce d’homes différente de la nôtre, comme
la race des épagneuls l’est des lévriers. […]. La forme de leurs yeux n’est
point la nôtre ; leur laine noire ne ressemble point à nos cheveux, et on
peut dire que si leur intelligence n’est pas d’une autre espèce que notre
entendement, elle est fort inférieure : ils ne sont pas capables d’une
grande attention ; ils combinent peu. […]." Ce sont là dit VOLTAIRE,
des produits « de l’Afrique, comme les éléphants et les singes." (In Essai sur les Mœurs et l’Esprit des
Nations. Œuvres complètes. Opus cité,
tome 12, aux pp. 32 et 33.)
"Si
l’on me demande quel est dans la chaîne des êtres l’anneau qui unit le singe à
l’homme, je répondrai que c’est la Bas-Poitevin [le Vendéen] ». (Jean-Baptiste
LECLERC In Essai sur la
Propagation de la Musique en France, sa conservation et ses rapports avec le
gouvernement. Hansen, Paris, an VI (1797 ou 1798), pp. 66-67.) (Les sinistres
TUREAU et WESTERMANN avaient décimés la Vendée. Il fallait bien justifier ces
crimes.)
Et
pour l’honneur de Dieu et de son Christ, voici ce que dit le grand CHATEAUBRIAND qui s’indigne
de la vogue des cabinets d’histoire naturelle "où le néant a rassemblé des
merveilles, et où la dépouille de l’orang-outang insulte à la dépouille de
l’homme" (In Fragments du Génie du christianisme primitif. Génie
du christianisme [1838]. Collection Pléiade. Publié par M. REGARD. Gallimard,
Paris, pp. 1293-1367, aux pp. 1303-1304.)
Merci à Xavier MARTIN qui a colligé des
centaines de citations de philosophes, toutes plus offensantes les unes que les
autres pour l’humanité dans son immense ouvrage intitulé :Naissance du sous-homme au cœur des
Lumières (les races, les femmes, le peuple).
Dominique Martin Morin, Poitiers, 2014. C’est dans son livre que j’ai puisé cet échantillon.
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COMMENTAIRES
PERSONNELS.
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Imbécillité suprême, le
mot race a disparu de la constitution, comme si a suppression allait d’un seul
coup balayer l’un des vices les plus honteux de l’humanité : le racisme.
Mais les loges ne semblent pas disposées à expurger de la correspondance de
leur défunt frère ces propos voltairiens qui déshonorent la pensée. Le racisme,
hélas existe, et c’est, je le redis une chose ignoble ; il ne s’ensuit pas
que les races n’existent pas. La négation de leur existence est une insulte au
bon sens. Mais, à la différence du hideux VOLTAIRE, il ne s’ensuit pas que l’existence
des races entraîne leur hiérarchisation. Je suis le témoin quotidiennement émerveillé
de la qualité de prière et de la piété de nombreux Africains, Sri Lankais,
Philippins, Vietnamiens, sans compter la profondeur de leur charité et la
qualité de leur pensée. Et lorsque l’on me fait l’honneur d’être le ministre
extraordinaire de la communion, je vois dans ces visages une réalité qui
transcende toute différence : celui d’un fils ou d’une fille de Dieu qui m'enseigne par la lumière de son visage. Je m’en
remets à Dieu qui sait que je ne mens pas.
Les "correctistes", comme les appelle Philippe MURAY, les "correctistes" du Monde ou de Libération ne sont sans doute pas disposés à voir que les grands ancêtres
dont ils se réclament iraient aujourd'hui tout droit devant les tribunaux pour leurs
honteux propos.
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LIENS UTILES ET QUELQUEFOIS ILLUSTRATIFS.
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Bagarres
interethniques entre clandestins.
Et
au Japon
Aïn
Karem à Biarritz ; évangélisation de rue !
Sainte
Russie, merci !
Une
vidéo pour restaurer l’église de Marie dans les Alpes-Maritimes.
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