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Nous poursuivons avec René GUENON.
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Rien n’est plus facile que de prêcher la
vérité. Le miracle, c’est de la faire aimer !
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1. LA
CITATION DU JOUR.
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"[…], dans l’état actuel de
déchéance intellectuelle, on en est arrivé à perdre complètement de vue la
notion même de vérité, si bien que celle d’utilité ou de commodité a fini par
s’y substituer entièrement. Quoi qu’il en soit, dès lors qu’il est convenu que
la « réalité » consiste exclusivement en ce qui tombe sous les sens,
il est tout naturel que la valeur qu’on attribue à une chose quelconque ait en
quelque sorte pour mesure sa capacité de produire des effets d’ordre
sensible ; or il est évident que la « science », considéré à la
façon moderne, comme essentiellement solidaire de l’industrie, sinon même
confondue plus ou moins complètement avec celle-ci, doit à cet égard occuper le
premier rang, et que par là elle se trouve mêlée aussi étroitement que possible
à cette « vie ordinaire » dont elle devient même ainsi un des
principaux facteurs ; par contrecoup, les hypothèses sur lesquelles elle
prétend se fonder, si gratuites et si injustifiées qu’elles puissent être,
bénéficieront elles-mêmes de cette situation privilégiée aux yeux du vulgaire.
Il va de soi que, en réalité, les applications pratiques ne dépendent en rien
de la vérité de ces hypothèses, et l’on peut d’ailleurs se demander ce que
deviendrait une telle science, si nulle en connaissance proprement dite, si on
la séparait des applications auxquelles elle donne lieu ; mais, telle
qu’elle est, c’est un fait que cette science « réussit », et, pour
l’esprit instinctivement utilitariste du « public » moderne, la
« réussite » ou le « succès » devient comme une sorte de
« critérium de la vérité », si tant est qu’on puisse encore parler
ici de vérité en un sens quelconque."
In
René GUÉNON.
Le règne de la quantité et les signes
des temps. (Collection "Tradition".) Édition définitive établie sous
l’égide de la Fondation René Guénon.
Gallimard, Paris, 2015. (Page 115.)
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2. COMMENTAIRES.
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Un professeur de philosophie en Sorbonne faisait un cours sur la vérité et affirmait avec l’autorité des
imbéciles dénoncés par BERNANOS : « Il n’y a pas de vérité ! ».
Une étudiante malicieuse répondit alors du haut de l’amphi : « C’est
bien vrai ! ». L’histoire est authentique.
Pour notre monde, en effet, est vrai ce
qui est utile ou commode. Il y a donc une étroite connexion entre les
technosciences et ce qui est tenu momentanément pour vrai aussi bien par les
gouvernants que par les gouvernés. Le statut de vérités scientifiques intangibles
conférées aux théories est du reste assez contradictoire : mais une
théorie n’est qu’une construction de l’esprit qui permet de donner de l’ordre
et de la cohérence au monde, en expliquant un ensemble de faits sans liens
apparents entre eux. On en change quand des faits expérimentaux viennent les
contredire de plein fouet. Un exemple typique est le remplacement du système de
PTOLÉMÉE et de KEPLER par celui de COPERNIC quand il fut avéré que la Terre tournait autour
du Soleil. Il en fut de même avec la physique de NEWTON qui avec la découverte
de PLANCK fut battue en brèche par l’explication quantique du rayonnement du
corps noir.
L’explication de René GUÉNON est
absolument lumineuse. Il existe des réalités qui ne sont pas de l’ordre du
sensible, des réalités qui donnent accès à des vérités d’ordre supérieur, et
permettent de cheminer alors vers la Vérité tout entière.
Cette Vérité porte un nom ; c’est
une personne. Et elle nous dit aussi qu’elle est le Chemin et la Vie.
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3. REVUE DE PRESSE INSOLENTE.
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Mélenchon, l’idiot utile.
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Bonne question.
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On a failli le tuer. Il s’est réveillé à
temps !
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Valérie TRAITRESSE n’aura plus jamais nos voix !
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Ils dénoncent les associations
catholiques mais ils ne semblent pas se soucier des crimes communistes.
Alors on peut leur rafraîchir la mémoire :
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Il y a manifestation et manifestation.
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