Nous commençons un cycle consacré à René
GUÉNON. Esprit curieux, proche de la mystique ésotérique des musulmans et des
penseurs de l’Orient.
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Rien n’est plus facile que de prêcher la
vérité. Le miracle, c’est de la faire aimer !
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1. LA CITATION DU JOUR.
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"Parmi les traits caractéristiques
de la mentalité moderne, nous prendrons ici tout d’abord, comme point central
de notre étude, la tendance à tout réduire au seul point de vue quantitatif,
tendances si marquée dans les conceptions « scientifiques » de ces
derniers siècles, ce qui d’ailleurs se remarque presque aussi nettement dans
d’autres domaines, notamment dans celui de l’organisation sociale, si bien que,
sauf une restriction dont la nature et la nécessité apparaîtront par la suite,
on pourrait presque définit notre époque comme étant essentiellement et avant
tout le « règne de la quantité ». Si nous choisissons ainsi ce
caractère de préférence à tout autre, ce n’est d’ailleurs pas uniquement, ni
même principalement, parce qu’il est un des plus visibles et des moins
contestables ; c’est surtout parce qu’il se présente à nous comme
véritablement fondamental, par le fait que cette réduction au quantitatif
traduit rigoureusement les conditions de la phase cyclique à laquelle
l’humanité en est arrivée dans les temps modernes, et que la tendance dont il
s’agit n’est autre, en définitive, que celle qui mène logiquement au terme même
de la « descente » qui s’effectue, avec une vitesse toujours
accélérée, du commencement à la fin d’un Manvantara*,
c’est-à-dire pendant toute la durée de manifestation d’une humanité telle que
la nôtre. […]."
In
René GUÉNON.
Le règne de la quantité et les signes
des temps. (Collection "Tradition".) Édition définitive établie sous
l’égide de la Fondation René Guénon.
Gallimard, Paris, 2015. (Page 13.)
*Manvantara (sanskrit: मन्वन्तर) ou âge de Manu est, dans la mythologie hindoue, une ère
cosmologique entre deux déluges qui compte 12000 année divines ou 71 mahāyuga
soit environ 307 millions d'années. [Wikipedia.]
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2. COMMENTAIRES.
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J’ai déjà
eu l’occasion de donner dans un ancien billet un commentaire de cet extrait d’un ouvrage
passionnant. Nous sommes rentrés dans l’ère des chiffres, des pourcentages, du
nombre, et c’est ainsi qu’avec 66 % des voix est élu un Président qui n’a
que 14 % du corps électoral et un taux d’abstention record. Personne, à ma
connaissance, n’a tenté de dépasser le pur constat des chiffres (pensez-donc,
66 % de voix !) pour essayer d’en décrypter la signification, d’en
souligner la valeur, et de chercher quelles qualités ou quel sens se cachent
derrière ces comportements. Pourquoi ne pas admettre qu’ils traduisent un
mépris profond pour le simulacre de démocratie dans lequel nous sommes englués,
pour cette corruption extrême du politique et qu'ils expriment un repli sur soi dangereux pour
la cohésion sociale ? Et on nous en rajoute avec le 1,3 % de CSG en plus,
à partir de 1200 euros de retraite mensuels. Pourquoi ne pas dire ce qui est :
nous avons une jeunesse qui ne trouve pas de travail, qu’il faut d’une manière
ou d’une autre soutenir, et que nos gouvernants, faute d’une politique
incitative préfèrent redistribuer que donner une dignité aux
chômeurs en leur fournissant du travail, oui, préfèrent ponctionner des gens qui de
toute façon sont dans la dernière partie de leur vie et, par conséquent, ne
sont que des morts vivants. Nos énarques, nos préfets, nos ministres se
baladent avec des dossiers bourrés de statistiques ; j’en vois très peu
qui ont sur eux des manuels d’anthropologie (notamment chrétienne) ou de
psychologie sociale. Les équations des économistes suffisent donc à répondre
aux angoisses et à la crise du sens qui secouent notre civilisation ? On a l'impression qu'ils ont une calculatrice à la place du coeur.
Pourtant ! Pourtant, je reste
absolument confiant dans l’avenir. Ce matin encore, les rencontres de catéchèse
avec des jeunes de seconde, me prouvent que cette jeunesse est ardente,
généreuse, et prête à prendre des responsabilités. Elle ne se complait pas dans
les pourcentages, les statistiques, les petits calculs des rapport qualité/prix ;
elle est pleine de vie, d’humour et d’énergie…
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3. REVUE
DE PRESSE INSOLENTE.
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Le
journal qui s’appelle "Libération" (!) défend les incendiaires.
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Et ils en
remettent une couche, malgré le classement sans suite lors du premier procès.
Calomniez !
Calomniez ! Il en restera toujours quelque chose.
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Roi du
monde ou roi des imbéciles ?
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Sur les
soi-disant ou prétendus mineurs isolés !
Le propos
est violent, mais il met en relief l’exaspération des forces de l’ordre.
Et les
policiers suédois disent la même chose.
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Un
éditorial intéressant de Charlie Hebdo.
et un
point de vue analogue et inattendu de José BOVÉ.
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