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Cycle BRUCKNER toujours !
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"[…]. Rien n’est plus facile
que de prêcher la vérité. Le miracle c’est de la faire aimer."
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1. LA CITATION DU JOUR.
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"Est-il possible de concevoir la
frugalité autrement que comme une résurrection de l’ascèse chrétienne ou une
diététique de repus avides de retrouver la grande simplicité ? Le monde
appartient à celui qui y renonce, disaient les franciscains : dans la
disette réside l’opulence, dans le vide le vrai plein. Qui jamais ne prend,
jamais ne saisit, possède les biens essentiels puisqu’il n’a nul besoin de les
avoir pour en jouir. Ce renoncement est l’envers de l’avidité, il met à ne pas
choisir la même intransigeance que celle-ci à rien refuser. Peut-être faut-il
arracher la frugalité à l’idée sinistre d’abstinence : elle n’est pas une
soustraction mais un plus, l’ouverture à d’autres dimensions de l’existence. Ne
pas se laisser piéger par l’affairement, les contraintes stériles, se
désencombrer des babioles socialement valorisées, déplacer les frontières du
nécessaire et du superflu, mettre le faste là où la plupart ne voient que futilité
et la misère où la plupart célèbrent le luxe. Bref, se restreindre, non pour se
priver mais pour multiplier d’autres plaisirs moins communément admis. Faute de
quoi, la frugalité resterait l’annexe écolo de la pauvreté religieuse, la
variante moderne du pain noir et du pichet d’eau, une caricature de
néo-ruralité façon Henry David THOREAU, le rousseauiste américain partisan de
la vie dans les bois. Que tout cela soit flou, imprégné d’eau bénite et de
snobisme n’empêche pas que liberté est donnée à chacun de décider en son for
intérieur de quels traquenards sociaux il se préserve, de quel faux éclat il
est prêt à se passer. Si l’angoisse de notre temps est celle du passage, cela
veut dire que le changement qui s’annonce portera avec lui de nouvelles richesses
dont nous n’avons pas idée. Elles ne périmeront pas les présentes, elles les
relégueront à une autre place." [Texte intégral.]
In
Pascal BRUCKNER.
Misère de la prospérité. La religion marchande et ses ennemis.
[Bernard] Grasset, Paris, 2002. (Page 146.)
Poème de Marc RUGGERI.
Tout le
ciel a dressé son silence
en rempart.
en rempart.
Si
je ne m’effondre,
ô mon Dieu,
c’est que toujours
Tu t’enroches à moi.
ô mon Dieu,
c’est que toujours
Tu t’enroches à moi.
Elévations sur notre temps (été 2017)
Voilà une superbe illustration de
ce qu’est le superflu et le nécessaire. Je dis et redis que Marc RUGGERI est un
très grand poète.
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2. COMMENTAIRES.
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Je vous invite tout d’abord à
lire cet article paru sur le site du Huffington post à propos de Pascal BRUCKNER.
Je n’aime pas beaucoup ce médium.
Je reçois quotidiennement ses informations que je puis comparer à celles que me
donnent d’autres sites. Le Huf, comme on dit chez les « journalistes »
est superficiel et il sélectionne soigneusement les nouvelles qui vont dans le
sens des intérêts de ses actionnaires. Mais pour une fois, il dit des choses
justes (avec quelques piques cependant et souvent) et ici, il le fait sur un auteur dont on n'attendait
pas qu’il puisse célébrer, comme il le fait dans cette citation, la tempérance
et la frugalité dont il suggère sans le dire explicitement que le sens profond
est d’origine spirituelle (quoi qu’au passage, et à mon avis inutilement, il
donne un coup de patte oblique aux cathos, avec l’évocation de l’imbibition par
l’eau bénite de l’idée de frugalité et de tempérance).
Éviter les traquenards sociaux
tendus par un monde dont la seule finalité semble être d’accroître indéfiniment
la production de biens non pas pour leur utilité mais en vue du profit de ceux
qui les produisent : voilà un bel objectif politique. On ne peut bien sûr
l’imposer, tant il y a de nos congénères des gens qui sont dans la misère ou la
gêne. Mais est-ce trop demander à ceux qui ne manquent de rien de penser à ceux
qui manquent de tout ?
On peut éviter de tomber dans le
snobisme boboïque du végétarisme, du véganisme, du retour à la nature dans des
lotissements pourvus de paillottes climatisées et servis par un personnel
stylé, en s’efforçant sans rien dire, sans rien prêcher, de vivre selon ces
sages préceptes.
Car celui qui accepte de perdre
sa vie la sauvera et qui veut sauver sa vie la perdra.
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3. REVUE DE PRESSE
INSOLENTE.
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Les Églises évangéliques
sont-elles plus courageuses que l’Eglise catholique ?
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Le tweet ignoble de Bruno
ROGER-PETIT !
Les censeurs n’ont pas réussi à
gommer cet article !
Ni cette interview !
Ni ces réactions !
Ni ce cirage de pompes !
LES LIRE TOUS POUR SE FAIRE UNE IDEE DU PERSONNAGE !
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La Pologne, nouvelle fille aînée
de l’Eglise ?
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Un seul remède aux maux qui nous
accablent !
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