Nous continuons avec Pascal BRUCKNER. Mais d'abord la nouvelle devise (que nous devons à BERNANOS).
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"[…]. Rien n’est plus facile
que de prêcher la vérité. Le miracle c’est de la faire aimer."
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1. LA
CITATION DU JOUR.
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"C’est un
vieux travers de la pensée progressiste que de chercher une raison unique à la
détresse, que de placer d’un côté les dominants et leurs complices, de l’autre
les dominés et leurs défenseurs afin de fédérer tous les mécontentements sous
une même bannière. Cette folie de la synthèse globale accouche d’un désert
théorique. À force de vouloir embrasser, elle n’étreint que du vent. Si
seulement il n’y avait, comme on nous le dit, que les forces du grand capital
d’un côté et la conscience des peuples de l’autre, ce serait trop beau !
On oublie que la barbarie est plurielle, qu’elle peut surgir sans autre raison
que la cruauté humaine et que les souffrances de l’humanité n’ont pas toute la
même origine. […]."
In
Pascal BRUCKNER.
Misère de la prospérité. La religion marchande et ses
ennemis.
[Bernard] Grasset, Paris, 2002. (Page 75.)
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2. COMMENTAIRES.
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Il
me semble que ce constat explique en partie le succès électoral de monsieur
MACRON. Il a voulu, et à mon avis fort justement, détruire les idéologies
partisanes pour y substituer une approche plus réaliste de la politique, en s’efforçant
d’effacer les barrières qui opposent les progressistes aux conservateurs (pris
dans leur sens positif, et non point critique). Le succès électoral relatif de
monsieur MÉLENCHON s’explique par la même raison : opposer les dominés aux
dominants.
Or
le problème qui demeure dans notre patrie n’est plus de cet ordre : il est
d’une part dans l’exaltation de la liberté et de l’individualisme qui fait
détester l’existence d’une hiérarchie (laquelle est tout à fait différente de
cette opposition stérile mais hélas efficiente entre dominants et dominés) et déchaîne les passions souvent les plus basses, et d’autre part dans l’arrogance
de ceux qui savent, des énarques aux hommes politiques en passant par les
grands capitaines d’industrie et pour lesquels il n’y a pas de possibilité de
choix, puisqu’il existe, paraît-il, des solutions rationnelles à tous nos
problèmes, et qu’il suffit de les appliquer pour voir les problèmes
disparaître.
Cette
technicité prétendue rationnelle explique pourquoi il est impossible de
réaliser un programme électoral : il y a toujours à BERCY un quarteron de
technocrates imbéciles pour démontrer au Prince que ce n’est rationnellement
(en vérité : « techniquement ») pas possible : trop compliqué à mettre en oeuvre.
Les
impôts devaient diminuer ? Ils augmentent, du moins pour les retraités qui
voient leur CSG augmenter de 1 et quelque pourcent, retraites considérées
comme élevées à partir de 1200 euros par mois. Ces gens se foutent de notre
portrait. L’ISF dont la disparition était envisagée voit son assiette fortement
modulée, exclusivement assise sur les biens immobiliers : belle vie aux
spéculateurs détenteurs de millions d’euros et d’actions qui pourront manipuler
les cours en vendant et en achetant comme il leur plaît. Tant pis pour ceux qui
au prix d’une épargne souvent multiséculaire, car héréditaire, et de dépenses d’entretien
considérables voient leur domaine familial (terres, vignes, forêts), leur
château ou leur manoir taxés.
En
vérité, tant que la politique sera asservie à l’économique, nous ne serons
jamais libres. Nous serons les esclaves involontaires de ces irresponsables qui
pondent leurs injonctions dans le nid douillet des ministères, mais ne savent pas la différence qu'il y a entre un âne et un mulet. Il n’y a plus
rien à attendre d’un état obèse, impuissant dans l’action, tout puissant dans le
prélèvement fiscal.
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3. REVUE
DE PRESSE INSOLENTE.
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Une
analyse des relations entre troubles mentaux et terrorisme islamique : la
contribution du Dr Wafa SULTAN.
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A
propos de monsieur Bruno ROGER-PETIT : à lire.
et
aussi
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Accueil
des migrants : entre charité et responsabilité.
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L’Avortement
en Allemagne.
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Alep
revit !
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Voilà
la réalité que l’on essaye de nous cacher.
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Pensons
à nos frères de Chine.
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