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Vous reprendrez bien un petit
verre de BRUCKNER ?
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"[…]. Rien n’est plus facile
que de prêcher la vérité. Le miracle c’est de la faire aimer."
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1. LA CITATION DU JOUR.
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"Or le moi n’est pas tant
haïssable, comme le disait PASCAL, que pitoyable
lorsqu’il se réduit au face à face avec soi-même, à l’interminable rumination
de ses petits problèmes. Abolition du péché originel, proclamait la Révolution
française. Désormais, je n’ai plus aucun devoir envers mes ancêtres, je n’ai
plus à me soucier du poids d’un héritage, je suis tout entier contemporain à
moi-même. Mythe de l’auto-engendrement de soi dont le self-made man serait
l’illustration exemplaire, s’étant pour ainsi dire extrait lui-même du néant de
la pauvreté. […]."
In
Pascal BRUCKNER.
Misère de la prospérité. La religion marchande et ses
ennemis.
[Bernard] Grasset, Paris, 2002. (Page 172.)
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2. COMMENTAIRES.
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Ce n’est pas opposer BRUCKNER à
THIBON que de dire que nous avons des devoirs vis-à-vis de nos ancêtres. THIBON
nous enjoint d’habiter notre présent, d’être présent à nous-même, il ne dit
jamais que la tradition ne vaut pas tripette. Il dit qu’il ne faut pas vivre
dans la nostalgie du passé.
Ce que BRUCKNER rajoute ici et
qui est essentiel, est qu’il nous est nécessaire de ne pas regarder sans cesse,
et avec complaisance, notre nombril. Il nous dit que le mythe de l’auto-engendrement,
que l’absence totale de toutes déterminations (si chères à ce bon Vincent
PEILLON qui, toutefois, y substitue la détermination
républicano-anticléricalo-maçonnique) nous conduit au point où nous en sommes :
un déracinement total, une croissance de soi hors sol, hors de toute
transcendance, une solitude tragique, et finalement la glorification de
quelques grossiums qui, au prix de contorsions réitérées avec la justice, se sont faits
eux-mêmes sur le dos des autres.
J’attends qu’on me prouve que l’auto-engendrement
de soi est une réalité anthropologique, constitutive de l’homme. (Je reconnais que c'est une vérité qu'il est difficile d'aimer.)
C’est pourquoi les admirateurs
patentés de monsieur MACRON, qui ne cessent par leur flagornerie, de flatter
son ego, sont dans l’erreur la plus totale. Il faut reconnaître que monsieur
MACRON est d’une intelligence aiguë et qu’il a perçu le danger du splendide
isolement, assis qu’il serait sur le trône de Jupiter. Il a d’ailleurs renvoyé les
journalistes dans leurs cordes en leur reprochant de s’occuper trop d’eux-même.
Cependant, en contradiction avec ces beaux discours, il n’a pas hésité à prendre
à sa solde un Bruno ROGER-PETIT, dont je vous rappelle qu’il hésitait sur le
choix des armes susceptibles de massacrer les participants à La Manif Pour Tous :
le révolver, la grenade, le poignard, le poison ou l’instrument contondant.
Personnellement, si j’avais le choix pour ce qui concerne ce « journaliste »,
pour le réduire au silence je le mettrai dans un placard.
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3. REVUE DE PRESSE
INSOLENTE.
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Soutenir l’armée française contre
la camarilla du Président !
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Voilà la seule voie possible pour
le bonheur des hommes !
Reconnaissez que je n’ai jamais
cessé de le dire, à ma façon !
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Le patriarche de Rome et celui de Constantinople disent la même
chose, ensemble ! Laus tibi Christe !
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Quand tu étais sous le
figuier !
Elvire Debord abonde dans ce sens
avec sa superbe recension d’un livre d’Adrien Candiard.
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Non au libéralisme. Analyse chrétienne
de ce fléau.
Dézinguer Mammon ! Objet de
la réflexion des participants à cette université d’été !
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Gardons le sexe des mots !
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Annonce d’un colloque (merci à
Michel).
Je ne connais pas bien Octave MIRBEAU. Mais il admirait Léon BLOY. C'est un titre de gloire pour lui.
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La carnassière est remplacée par
le carnassier.
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