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Ce n’est pas l’ignorance qui nous
empêche de devenir vrai, c’est la lâcheté.
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1. LA CITATION DU JOUR.
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"Jamais l'individu n'a été
aussi complètement livré à une collectivité aveugle, et jamais les hommes n'ont
été plus incapables non seulement de soumettre leur action à leurs pensées,
mais même de penser. Les termes d'oppresseurs et d'opprimés, la notion de
classe, tout cela est bien près de perdre toute signification, tant sont
évidentes l'impuissance et l'angoisse de tous les hommes devant la machine
sociale, devenue une machine à briser les cœurs, à écraser les esprits, une
machine à fabriquer de l'inconscience, de la sottise, de la corruption, de la
veulerie et surtout du vertige. Nous vivons dans un monde où rien n'est à la
mesure de l'homme ; il y a une disproportion monstrueuse entre le corps de
l'homme, l'esprit de l'homme et les choses qui constituent actuellement les
éléments de la vie humaine ; tout est déséquilibre. Il n'existe pas de
catégorie, de groupe ou de classe d'homme qui échappe tout-à-fait à ce
déséquilibre dévorant, à l'exception peut-être de quelques îlots de vie
primitive ; et les jeunes qui y ont grandi, qui y grandissent, reflètent plus
que les autres à l'intérieur d'eux-mêmes le chaos qui les entoure."
In
Simone WEIL.
Réflexions sur les causes de la
liberté et de l'oppression sociale. (Collection Folio/Série Essai N°316).
[Publié aussi dans l’ouvrage Oppression et liberté. Voir le billet d’hier.]
Gallimard, Paris, 2004 (date du
dépôt légal de cette édition), p. 124.
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2. COMMENTAIRES.
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Cette réflexion de Simone WEIL
invite à réfléchir sur ce qui est humain et sur ce qui ne l’est pas. Hélas,
bien peu de responsables politiques se posent la question. DESCARTES a eu beau jeu dire qu’il fallait rendre l’homme « comme maître et possesseur de la
nature », par la connaissance scientifique (il le dit très expressément dans
le Discours de la méthode, où il exécute d’un coup de plume « la philosophie
spéculative que l’on enseigne dans les écoles »), il est évident que le
monstrueux développement des technosciences aboutit à la création de monstres
sans pensées ni réflexion, des monstres susceptibles de contrôler les faits et gestes de
chaque être humain, par exemple. Une telle disproportion entre les dimensions
humaines et le développement, présenté comme indéfini, de la science conduit
tout simplement au désespoir, à la servitude et à l’individualisme, quand ce n’est
pas à la folie des grandeurs.
Bien entendu, je n’ai pas de
réponse à la présentation pessimiste que Simone WEIL fait de la civilisation
présente. Je me borne à constater qu’elle souligne avec justesse la
prolifération monstrueuse de l’inconscience, de la sottise, de la corruption et
par-dessus-tout de la veulerie (dont la plus éclatante démonstration nous a été
donnée par les rats qui ont quitté le navire lors de l’affaire dite affaire
FILLON). C’est un fait : monsieur FILLON a commis bien des erreurs, mais à
côté des trahisons dont il a été l’objet (non pas pour des raisons morales, mis
pour des raisons d’intérêt personnel), ce homme a fait preuve de caractère. Je suis
persuadé qu’il arrivera démontrer sa bonne foi pour ce qui est de l’emploi de
son épouse. Je suis moins enthousiaste, je dois le dire, pour ce qui est des
somptueux costumes que lui a offerts monsieur BOURGI. Mais à côté de l’assassinat
de la patrie par les mondialistes, les immigrationistes, les immoraux de tout
poil, les menteurs de tous horizons, je préfère encore un homme de caractère,
aimerait-il l’argent, à des bateleurs dépourvus de scrupules et de vision.
Pour se débarrasser de l’oppression,
il faut commencer par penser.
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3. INFORMATIONS DIVERSES.
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Où la haine des chrétiens ne
va-t-elle pas se nicher ?
Je vais vous le dire : dans le
journal Libération qui, à cet égard,
est le plus ignoble de tous les canards.
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Décomposition de la
démocratie !
(a) Une information
intéressante. Mais il est clair qu’on ne peut accuser monsieur MACRON d’avoir
méconnu le travers d’un de ses piliers.
L’ennui, c’est que monsieur BORELLO
est chargé du secteur social par l’ectoplasme.
(b) Illustration N°1.
(c) Illustration N°2.
(d) Illustration N°3.
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