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Ce n’est pas l’ignorance qui nous
empêche de devenir vrai, c’est la lâcheté !
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1. LA CITATION DU JOUR.
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"Marx avait clairement perçu
que l'oppression étatique repose sur l'existence d'appareils de gouvernement
permanents et distincts de la population, à savoir les appareils
bureaucratique, militaire et policier ; mais ces appareils permanents sont
l'effet inévitable de la distinction radicale qui existe en fait entre les
fonctions de direction et les fonctions d'exécution. Sur ce point encore, le
mouvement ouvrier reproduit intégralement les vices de la société bourgeoise.
Sur tous les plans, on se heurte au même obstacle. Toute notre civilisation est
fondée sur la spécialisation, laquelle implique l'asservissement de ceux qui
exécutent à ceux qui ordonnent ; et sur une telle base, on ne peut qu'organiser
et perfectionner l'oppression, mais non pas l'alléger."
In
Simone WEIL.
Réflexions sur les causes de la liberté et
de l'oppression sociale. (Collection Folio/Série Essai N°316).
Gallimard, Paris, 2004 (date du dépôt
légal de cette édition), p. 16
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2. COMMENTAIRES.
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Mes lecteurs, s’ils me lisent
régulièrement, auront compris que je milite pour un allègement considérable de
l’oppression que l’État fait peser sur les citoyens, jusque dans les recoins
les plus intimes de leur vie. Je suis un peu long. mais lisez quand même.
Nous ne nous en sortirons pas si
nous ne restaurons pas des corps intermédiaires dotés de pouvoirs politiques.
Il ne s’agit pas de devenir à l’ancien Régime, mais de d’emprunter à l’organisation
ancienne de la vie sociale ce qu’elle pouvait avoir de bon.
Je suis frappé, par exemple, de voir
l’importance qu’avaient, avant la Révolution, les Académies provinciales, sorte de cénacles
siégeant dans les grandes villes de province, et qui réunissaient en leur sein, sans égard pour
l’origine sociale, les érudits, les savants, les autodidactes, les artistes, les artisans dignes d’être
distingués par leurs talents. De très grands auteurs, membre de l’Académie française se faisaient
une gloire d’ajouter qu’ils étaient aussi membre de l’Académie de Toulouse ou
de Lyon ou d’autres grandes villes.
Outre ces Académies, il y avait
encore les corporations. On les a médites, ignorées, supprimées, calomniées.
Leur suppression par la loi LE CHAPELIER a ouvert grand la porte au capitalisme
néolibéral qui associaient les tares dramatiques responsables d'une épouvantable misère sociale, une misère incurable : concurrence, rôle de la finance,
machinisme outrancier, mépris de l’homme, et qui cristallisaient ce que MARX
avaient justement dénoncé, sans voir que la maladie avait son siège dans la division
du travail entre dirigeants/concepteurs et exécutants et au développement du machinisme.
Que les métiers réglementent eux-mêmes leur exercice, me paraît bien plus efficace que la réglementation faite par des gens qui n'ont jamais tenu un outil dans leurs mains de leur vie. Qui
est le mieux placé pour savoir comment conserver de la viande de boucherie, les
bouchers ou les fonctionnaires de la Direction des Fraudes (nationale, régionale,
départementale) ? (C'est un exemple que l'on pourrait étendre, par exemple, à un domaine que je connais bien et qui est celui de la pharmacie : je puis vous dire, pour ne prendre qu'un exemple que j'ai vécu, que s'il n'y a pas eu de problème de SIDA avec les fractions anticoagulantes préparées par le Centre de Transfusion de Strasbourg, c'est parce que son directeur était un pharmacien, un collègue que j'admirais et aimais. Et bien que les fractions sanguines ne fussent pas considérées comme des médicaments, il les avait fait préparer avec les mêmes exigences que si elles l'avaient été. L'existence d'un organisme d'Etat national chargé de contrôler la sécurité des médicaments, n'a pas empêché que surgissent des scandales dont certains ont été sciemment amplifiés pour des raisons politiques, et d'autres, pour les mêmes raisons, non moins sciemment minorés. En réalité, une seule loi suffirait qui consiste à rendre les citoyens responsables de leurs actes, et à les obliger à réparer les torts qu'ils ont causé à autrui. Reprenons l'exemple du boucher. Certains sont peu scrupuleux ? Ils vendent de la viande avariée ? elle provoque des intoxications ? Il leur revient de répondre de leurs actes, et de payer les frais médicaux entraînés par la maladie dont leur malhonnêteté est responsable.
Les hommes politiques de gauche
sincères (il y en a) accusent le système de production, alors que c’est le
système bureaucratique qui est responsable de cet asservissement.
Certes, il faut des dirigeants. Et
il faut une administration. Mais de là à augmenter sans cesse le pouvoir de l’Etat
en accroissant le nombre de fonctionnaires ne peut aboutir qu’à un
asservissement plus grand des concitoyens. Je vais sans doute en choquer plus d’un.
Mais la défense des droits acquis par les syndicats me semblent sceller de
manière irrémédiable la réduction des salariés à l’état d’esclaves, déclarés incapables
de se défendre par eux-mêmes au sein d’une entreprise.
Le mal a commencé avec COLBERT,
mais il n’a fait que s’aggraver depuis. Et encore, COLBERT réglementa, mais n’instaura
pas un système de contrôle oppressif.
Il convient aussi de réintroduire le
principe de subsidiarité, lequel consiste à ne pas faire faire par un échelon d’organisation
supérieur, ce qui peut être fait par l’échelon inférieur. Bien entendu, tout
cela mérite d’être pensé, réfléchi, nuancé. Mais si nous n’allons pas vers plus
de liberté des personnes, nous aurons la révolte. Et si Dieu me prête vie, on me verra sur les barricades !
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3. INFORMATIONS DIVERSES.
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Réserve parlementaire et scandale
financier.
n parle beaucoup de l'affaire FILLON et assez peu des autres affaires !
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L’Europe de Bruxelles, un grand
machin qui veut broyer les patries.
Vive la Pologne.
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Impérialisme ottoman, pas mort.
Pour une nouvelle bataille de LEPANTE (symbolique, bien sûr ; nous n'avons pas l'archiduc idoine pour la conduire, hélas !).
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Lui, il a acheté des vêtements
(13000 euros) avec de l’argent public.
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Ah, ces jésuites !
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