jeudi 3 octobre 2013

Edmund Burke avait tout prévu

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Edmund BURKE est un écrivain d'origine irlandaise, protestant certes, mais catholique par sa mère. Il fut député de BRISTOL. Il est connu pour un ouvrage très important qu'il a écrit en 1790 sur la Révolution française. Il y exprime des vues très justes et très profondes qui n'ont pas eu et non pas davantage l'heur de plaire aux séides de la pensée unique. Il défendait en effet un ordre social reposant sur "le maintien de toutes les natures aux places qui leur sont assignées". Et dans ses Réflexions sur la Révolution française,  il écrit ce qui suit :
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"Nous savons et nous mettons notre orgueil à le savoir, que l'homme est par nature un animal religieux ; que l'athéisme est contraire non seulement à notre raison mais à notre instinct ; et qu'il ne peut pas longtemps l'emporter. Mais si dans un moment de débordement, dans le délire d'une ivresse produite par cette eau-de-vie brûlante tirée de l'alambic de l'enfer qui bouillonne en ce moment si furieusement en France, nous venions à mettre à couvert notre nudité en rejetant cette religion chrétienne qui a fait jusqu'ici notre gloire et notre consolation, et qui a été l'une des grandes sources de civilisation pour nous et pour bien d'autres nations, nous craindrions (nous qui savons bien que l'esprit ne supporte pas le vide) que quelque superstition grossière, pernicieuse et dégradante ne vînt en prendre la place". (Traduction de Pierre ANDLER, collection Pluriel, Hachette, 1989.)
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On voit bien que BURKE a parfaitement saisi les conséquences à long terme de cette fureur anti-chrétienne qui s'est emparée des hommes politiques de l'époque (et nous n'étions qu'en 1790 ; BURKE n'avait rien vu encore). On dirait qu'il a prophétisé ce qui se passe actuellement dans notre pays, où la responsable de l'observatoire de la laïcité, nommée par monsieur HOLLANDE, propose de supprimer des fêtes chrétiennes pour les remplacer par Kippour et l'Aid, où monsieur Vincent PEILLON, sans doute l'agrégé de philosophie le plus sectaire qui existe sur la place médiatique en ce moment, veut arracher les enfants à tous les déterminismes religieux, sociaux, familiaux et ethniques pour les placer sous le regard suspicieux de la grande déesse LAICITE, (laquelle n'est en fait que la déesse de l'esclavage des esprits, de la manipulation des consciences, de la réduction du rôle des parents à ceux de simples reproducteurs, soustraits de par la loi à l'obligation naturelle d'éduquer leurs enfants). Cet homme est dangereux et c'est sans doute de lui que nous devons le plus nous méfier. Il ne s'agit pas de le mépriser, car le mépris ne mènent à rien, mais de lui montrer notre opposition résolue et courtoise à ses initiatives. Oui, il y a une nature humaine, oui l'homme n'est pas manipulable à merci par l'Etat, oui l'homme est déterminé de par son inscription dans un lignage familial, une histoire nationale, une langue, une civilisation. La pire espèce de tromperie consiste à dire qu'il n'y a pas de nature, que tout est culture et qu'il suffit de changer la culture pour changer l'homme. La culture vient s'inscrire dans une nature (celle de l'espèce, celle du patrimoine génétique), et chaque personne est le fruit de cette interaction qui la rend irremplaçable. Les visées de monsieur PEILLON sont fausses, et elles ne sont justifiées que sa croyance en l'idée que lui, sa personne et son ego, peuvent changer le cours des choses. Sauf que les choses pour quoi il nous prend résistent vigoureusement : le cadavre bouge encore monsieur PEILLON.

1 commentaire:

Unknown a dit…
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