mardi 15 octobre 2013

Résistance à l'oppression de l'état : P.J. Proudhon parle du gouvernement... plus un peu d'humour

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Je retrouve cette fiche qui figurait jadis dans un livre acheté à STRASBOURG, Rue des Soeurs. Elle porte magnifiquement une citation de PROUDHON. (Cet homme aurait dû vivre de nos jours ! Il repose en paix depuis longtemps, et nous ne pouvons plus entendre sa parole enflammée ; je le déplore. Il n'empêche que ce qu'il disait jadis donne à penser aujourd'hui) :
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"Être GOUVERNE, c'est être gardé à vue, inspecté, espionné, dirigé, légiféré, réglementé, parqué, endoctriné, prêché, contrôlé, estimé, apprécié, censuré, commandé par des être qui n'ont ni le titre, ni la science, ni la vertu... Être GOUVERNE, c'est être à chaque transaction, à chaque mouvement, noté, enregistré, recensé, tarifé, timbré, toisé, coté, cotisé, patenté, licencié, autorisé, apostillé, admonesté, empêché, réformé, redressé, corrigé. C'est sous prétexte d'utilité publique, et au nom de l'intérêt général, être mis à contribution, exercé, rançonné, exploité, monopolisé, concussioné, présuré, mystifié, volé ; puis à la moindre résistance, au premier mot de plainte, réprimé, amendé, vilipendé,vexé, traqué, houspillé, assommé, désarmé, garrotté, emprisonné, fusillé, mitraillé, jugé, condamné, déporté, sacrifié, vendu, trahi, et pour comble, joué, berné, outragé, déshonoré." (J.B. PROUDHON. Idée générale de la révolution au XIXè siècle. 1851.)
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Hormis les mots "fusillé", "déporté" et "mitraillé", il n'y a pas un participe passé qui n'évoque ce qui se passe (et s'est aussi passé récemment jadis mais sur une moindre échelle, car nos actuels gouvernants n'ont pas le triste monopole de l'intervention étatique étouffante, contraignante, insupportable) sous l'actuel gouvernement. Gardé à vue ? On connaît. Inspecté et espionné ? Il n'y a qu'à regarder les vidéos des veillée où l'on voit un membre des forces du désordre photographier les Veilleurs. Légiféré, réglementé, endoctriné ? Regardez les lois, les circulaires, les décrets, les arrêtés : par exemple les instructions ministérielles aux juges du siège, aux préfets, ou aux recteurs, par exemple la circulaire VALLS-TAUBIRA sur les sanctions applicables aux maires objecteurs, par exemple sur l'obligation faite à Vélorution de déclarer des déplacements de cyclistes dès qu'il y a deux amateurs de randonnées ! Par exemple encore, la censure récemment exercée par monsieur VALLS à l'encontre de la nomination de Mgr BATUT à l'évêché concordataire de METZ, petits et minuscules faits parmi, sans doute, des centaines d'autres. Parqué ? Je l'ai été un soir à une veillée, derrière l'Elysée (et j'ai rendu compte dans un billet de cette affaire), et des dizaines d'autres le 7 octobre. Ne parlons pas de contrôlé. Contrôle d'identité, contrôle fiscal, contrôle des véhicules (tout cela ne date pas d'hier et est consubstantiel à la République sauce "franchouillardo-radicalo-socialo-maçonno-cassoulet"). Tout le reste est vrai également, notamment dans le domaine de l'imposition, des taxes, et des dépenses obligatoires. Emprisonné ? Demandons à Nicolas BERNARD-BUSS ce qu'il en pense. Ne parlons pas des plaintes que l'on refuse d'enregistrer sur ordre de monsieur VALLS.
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Ils n'ont ni les titres, ni la vertu, ni la science. Monsieur CAHUZAC est sans doute la partie émergée d'un iceberg de bassesses et de combines qui frappent tous les partis, à tous les étages. Ne parlons pas des situations pseudo-matrimoniales des uns ou des autres, à l'exception de celle de monsieur HOLLANDE, dans la mesure où madame TRIERWEILER est présentée mensongèrement et publiquement comme la "première dame de France" et en a  endossé les privilèges et le statut ; ne parlons pas de tous ces hommes politiques souvent socialistes (mais pas tous) condamnés pour favoritisme, prise illégale d'intérêt, utilisation frauduleuse des deniers publics, mis en examen pour association de malfaiteurs (monsieur GUERINI). Ne parlons pas des compétences très discutables de la plupart de nos ministres (pas de généralisation, d'ailleurs), hormis l'art de faire des discours creux, de claironner des slogans et d'élaborer les mesures les plus débranchées du réel. Et c'est à ce système que nous devons obéir, parce que ce système dispose des moyens de la violence se prétendant légitime.
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Jacques ELLUL a bien démontré qu'il n'y a pas de révolution sans élite. Une élite est en train de se lever chez les jeunes : normaliens, agrégés, ingénieurs, diplômés d'écoles de commerce. Elle n'en peut plus de ce système où (pour donner deux exemples absolument actuels) une madame CARLOTTI dénonce les magouilles électorales au sein du PS marseillais et que sa rivale plus chanceuse lui suggère de démissionner de son poste de ministre, ou la presse en fait des tonnes sur l'élection de BRIGNOLLES, jugeant et méprisant des électeurs majoritaires pour un choix qui chatouillent les belles consciences, lesquelles discutent gravement entre un dos de bar grillé et une poire belle Hélène, de ce peuple qui n'y comprend rien et qu'il faut réformer. Nous avons mieux à faire que de suivre ces pauvres péripéties. Je suggère que nous ignorions purement et simplement ces gens qui ne sont que des pauvres marionnettes, et que nous nous occupions nous-mêmes des affaires qui nous concernent.
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Je termine par une histoire drôle, afin de vous faire commencer la journée dans un grand éclat de rire. Je la dois à Françoise et Dominique. Je les remercie, bien entendu, de me l'avoir transmise :


'Je viens, enfin, de comprendre d'où viennent mes petits bourrelets 

Lorsque je suis sous la douche, pour me savonner, j'utilise souvent du shampoing. Ceci évite d'avoir plusieurs produits !
Mais, aujourd'hui, j'ai lu la notice et celle-ci indique :
"Donne plus de volume et d'abondance".
C'est décidé, demain je prends le liquide vaisselle, parce que sur le  flacon, il est écrit : 
"Élimine les graisses, même les plus tenaces" !'
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