Toujours de Jacques ELLUL, De la révolution aux révoltes, ce constat qui date de 1972 mais n'a pas perdu de son actualité :
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"Une société ne peut pas durer longtemps ainsi – inflation de
drogues, de sexualité, de philosophie… désorganisation accélérée du tissu
social… au point extrême de la liquéfaction se produit nécessairement, et là
comme par réflexe, une reconstruction brutale, une sorte de cristallisation. Il
est impossible pour l’homme de vivre longtemps dans une société parfaitement
atomisée, sans valeurs et sans repères. C’est au moment où enfin cet homme va
atteindre l’absolu de la liberté, où sa main va se porter sur le cœur battant
du sujet dépecé vivant, que le renversement stupéfiant se produit. Assurément,
l’organisme qui provoque cette cristallisation, ou en devient l’agent
irremplaçable, c’est l’organisme directeur de nos sociétés : l’État qui, dans
l’incohérence prise pour liberté, va brusquement renouer tous les fils et
refaire le tissu. Mais l’opération, il la mène à son profit comme toujours."
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La philosophie qui inspire nos gouvernants est celle du constructivisme et de l'autonormativité. Il ne sent pas tenu d'observer la loi naturelle, mais simplement de contenir les effets pervers potentiels des comportements personnels autodéterminés, susceptibles de troubler un ordre public dont les contours sont fixés par le droit positif. Celui-ci varie, on l'a vu, avec les époques. En somme, l'Etat se fait Dieu, avec la bénédiction des consciences assoupies par les bienfaits de la technique, des loisirs, et des jeux organisés pour elle par les politiques aux fins de les maintenir dans le sommeil. C'est lui qui définit arbitrairement les valeurs qu'il convient d'honorer, de promouvoir, de mettre au cœur de la vie sociale. Il se fait l'idole du peuple. C'est donc contre l'idolâtrie de l'Etat que je me bats. Comme la tendance naturelle de l'homme est plutôt la paresse et la jouissance, que l'effort et la tempérance, et que la démocratie fait que la loi est celle de la majorité, les partis se combattent les uns les autres pour faire advenir au pouvoir leur champion. Ils le font en élaborant des programmes qui flattent ces tendances à la paresse et à la jouissance, et non pas le bien commun. Un exemple de cette déviation est donné par l'approbation enthousiaste de madame Nathalie KOCIUSKO-MORIZET à l'organisation des jeux homosexuels à PARIS. Elle est candidate à la mairie ; il lui faut ratisser large. Dès lors on comprend cette posture.
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Eh bien je préfère un socialiste qui approuve cette initiative au nom d'une idéologie, à une candidate UMP qui l'approuve par opportunité. Je ne vote pas à PARIS, hélas, mais en aucun cas je n'apporterais ma voix à une personne dont les valeurs personnelles me paraissent très ectoplasmiques. En aucun cas je ne voudrais donner l'impression d'adhérer à des projets que ma conscience réprouve.
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Est-ce un hasard si la liturgie catholique de ce jour donne à lire en première lecture ce passage du prophète MALACHIE ? Je ne le crois pas, et - quoique il est interdit d'instrumentaliser la parole de Dieu - dans le contexte politique français ainsi que dans le cadre des Veilleurs, il ancre les disciples dans une indéracinable espérance :
"Vous avez contre moi des paroles dures dit le Seigneur, et vous osez demander : 'Qu'est-ce que nous avons dit entre nous contre toi ?' Voici ce que vous avez dit : 'Servir Dieu n'a pas de sens. A quoi bon garder ses préceptes, mener une vie sans joie en présence du Seigneur de l'univers ? Nous en venons à déclarer heureux les arrogants ; même ceux qui font le mal sont prospères ; même s'ils mettent Dieu à l'épreuve, ils s'en tirent !' Alors ceux qui craignent le Seigneur s'exhortèrent mutuellement. Le Seigneur fut attentif et les écouta ; un mémorial fut écrit devant lui en faveur de ceux qui le craignent et qui ont le souci de son Nom. Le Seigneur de l'univers déclara : ils seront mon domaine particulier pour le jour que je prépare. Je serai indulgent avec eux comme un homme est indulgent envers le fils qui le sert fidèlement. Vous verrez de nouveau qu'il y a une différence entre le juste et le méchant, entre celui qui sert Dieu et celui qui refuse de le servir." (Malachie 3, 13 ss).
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Est-ce un hasard si la liturgie catholique de ce jour donne à lire en première lecture ce passage du prophète MALACHIE ? Je ne le crois pas, et - quoique il est interdit d'instrumentaliser la parole de Dieu - dans le contexte politique français ainsi que dans le cadre des Veilleurs, il ancre les disciples dans une indéracinable espérance :
"Vous avez contre moi des paroles dures dit le Seigneur, et vous osez demander : 'Qu'est-ce que nous avons dit entre nous contre toi ?' Voici ce que vous avez dit : 'Servir Dieu n'a pas de sens. A quoi bon garder ses préceptes, mener une vie sans joie en présence du Seigneur de l'univers ? Nous en venons à déclarer heureux les arrogants ; même ceux qui font le mal sont prospères ; même s'ils mettent Dieu à l'épreuve, ils s'en tirent !' Alors ceux qui craignent le Seigneur s'exhortèrent mutuellement. Le Seigneur fut attentif et les écouta ; un mémorial fut écrit devant lui en faveur de ceux qui le craignent et qui ont le souci de son Nom. Le Seigneur de l'univers déclara : ils seront mon domaine particulier pour le jour que je prépare. Je serai indulgent avec eux comme un homme est indulgent envers le fils qui le sert fidèlement. Vous verrez de nouveau qu'il y a une différence entre le juste et le méchant, entre celui qui sert Dieu et celui qui refuse de le servir." (Malachie 3, 13 ss).
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