jeudi 10 octobre 2013

Veillées des 7 et 8 octobre, photos, vidéo et témoignages (suite), deuxième et urgent billet du 10 octobre

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URL d'une vidéo sur les veillées des 7 et 8 octobre. A voir absolument. Vous constaterez qu'elle confirme en tous points mon propre témoignage. Vous comprendrez que nous ne pouvons accepter les comportements des forces du désordre, de plus en plus mal à l'aise. Vous allez me dire que je suis monomaniaque, que je psychote, que je fantasme. Mais quand vous aurez vu cette vidéo, vous  comprendrez le côté parfaitement totalitaire d'un régime qui me semble être aux abois. C'est la liberté qui est en cause, celle de bouger, d'exprimer librement nos opinions dans l'espace public, lieu politique par excellence, lieu de l'apparaître (au sens d'être pour les autres) dit Hannah ARENDT, lieu où peuvent se rendre visibles les discussions entre libres citoyens. De cela, monsieur HOLLANDE, monsieur VALLS et leurs comparses n'en ont cure. La police, ils la mettent au service des puissants : les ministres, les hauts fonctionnaires, les institutions qui les servent. Les pauvres, les sans-voix, ils n'en voient pas beaucoup de ces gendarmes ou CRS protégés comme des dinosaures par des jambières, des épaulières, et munis de révolvers et de bâtons. C'est qu'ils sont braves quand on leur demande de s'opposer avec violence à des citoyens pacifiques, mais qu'il ne leur pas demandé de faire preuve de cette bravoure (bravitude ?) quand il s'agit de poursuivre la pègre dans les quartiers dits pudiquement "sensibles". Je me demande s'ils ne cherchent pas l'affrontement pour trouver un moyen de nous empêcher de parler. Bon, je dérive. Voici l'URL annoncée (film PGL+).

http://www.dailymotion.com/video/x15r56p_veilleurs-au-palais-royal_news
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Quelques photos de la veillée du 8 octobre dues au Salon Beige (Michel JANVA).

 
Ludovine de La ROCHERE, coincée par des CRS.


 
 
Les Veilleurs coincés au Louvre.
 
 
 
AXEL et LUDOVINE sont libérés.
 
 
 
 
 
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Témoignage d'une Veilleuse publiée par le Salon Beige sur la veillée du 7 octobre.
 
 
"Très touchée par le mouvement des Veilleurs, j’ai commencé dès les premières veillées à participer régulièrement à ces soirées car il me semblait qu’il s’agissait là d’un bon moyen de lutter contre l’indifférence, un beau moyen de prendre conscience de l’état de notre société, d’éveiller les consciences également et que chacun en son for intérieur puisse repartir librement avec des pistes de réflexion, des envies de s’engager…. Il me semblait que cette présence fidèle lors des veillées était un moyen de témoigner de mon adhésion à ce type de méthodes puisque nous ne sommes pas écoutés lorsque nous descendons dans la rue, un bon moyen de faire « corps » et d’aller ensuite témoigner de ce que j’y vivais de ce que j’y recevais, de pouvoir aussi partager de beaux textes, une belle occasion aussi de me tenir informer et aussi de me laisser interpeller par des témoignages.
Ainsi lors de mes vacances, j’ai eu le désir avec un ami, le soir du 14 juillet d’animer à mon tour une veillée parce qu’il me semblait qu’un jour symbolique comme celui-là il était nécessaire de se redire qu’il était urgent de redonner leurs lettres de noblesse termes « liberté, égalité et fraternité » inscrits sur les frontons des mairies et trop souvent bafoués ces derniers mois.
Parce qu’il me semblait également intéressant d’éveiller les participants et les passants à l’action solidaire, j’ai accepté de témoigner de mon fort engagement associatif auprès de personnes en difficulté lors d’une veillée à Bondy sur le thème de la solidarité et que ma modeste expérience et la joie que je peux trouver dans cet engagement, il me fallait la partager pour peut-être susciter d’autres engagements.
Lors de la veillée du 7 octobre dernier alors que je me trouvais place du Palais Royal et ainsi que cela m’était déjà arrivé à plusieurs reprises en juin (place de la République) et en juillet (Hôtel de Ville et Faubourg Saint-Honoré) à une heure moins le quart des gendarmes me refusaient le passage pour sortir de la place et rentrer chez moi. Malgré mes demandes réitérées de sortir et alors même qu’aucun gendarme ne savaient m’indiquer quel grief ils avaient contre moi à part m’indiquer qu’ils « obéissaient aux ordres », le passage m’était refusé de manière persistante. Gardant mon calme je continuais à insister à demander quel texte interdisait les allées et venues sur la Place du Palais Royal, je les invitais également à faire appel à leur liberté de conscience et les risques qu’ils encouraient à obéir à des ordres « illégaux ». Enfin je leur demandais un nom ou un numéro de matricule leur indiquant que j’entendais porter plainte pour l’atteinte à ma liberté de circulation, aucun ne me donnait ces informations. Ayant cette fois pris le soin de filmer les scènes etayant eu la chance que mon téléphone ne soit pas cassé malgré plusieurs tentatives de le mettre à terre, je me suis rendue une fois sortie de la place au commissariat du 20ème arrondissement. L’agent de service a pris le soin d’écouter mon histoire et de visualiser ma vidéo mais une fois encore mes droits ont été bafoués puisque mon dépôt de plainte a été refusé, l’agent m’ayant indiqué que cela n’était pas possible. Je souhaite pouvoir rester fière d’être française et de vivre dans un pays où l’on puisse vivre ensemble en se respectant et où les garanties les plus fondamentales sont garanties, j’ai donc décidé de continuer le combat et ai donc pris la décision de déposer plainte auprès du Procureur de la République pour privation de ma liberté de circulation et pour refus de réception d’une plainte.
Une Veilleuse"
 


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