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Les antiracistes sont les pires racistes qui soient. Car ils rendent essentielle une différence accidentelle de couleur de peau, ou d'origine géographique des populations. C'est pourquoi il convient de les combattre avec une énergie farouche pour les empêcher de nuire à l'unité du genre humain. Thomas d'Aquin fut un antiraciste certes d'abord, au nom de la charité christique, mais, comme vous l'allez voir, ce fut un des premiers antiracistes philosophes (ce que ne fut pas KANT, on y reviendra).
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LE RACISME EST UNE INEPTIE. SAINT THOMAS D’AQUIN
MET TOUT LE MONDE D’ACCORD SUR CE SUJET.
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"Il suffisait jadis de reconnaître l’unité
de l’espèce humaine au sein du genre animal pour écarter l’idée de la
supériorité d’une race sur l’autre. Ainsi Thomas d’AQUIN distinguait-il déjà
les différences essentielles, qui dérivent de la forme (raisonnable/non
raisonnable) et celle, accidentelles, qui dérivent de la matière
(masculin/féminin, homme blanc/homme noir), seules les contrariétés dérivant de
la forme constituant des différences spécifiques.
"Et
propter hoc albedo et nigredo non faciunt homines differe secundum speciem.
(Et pour cette raison la couleur blanche et la couleur noire ne font pas que
les hommes diffèrent selon l’espèce.) In
Metaphysicam Aristotelis Commentaria, Lib. X., lectio XI, n. 6."
Cité par
André PERRIN.
Scènes de la vie intellectuelle en France.
L’intimidation contre le débat. Préface de Jean-Claude MICHÉA. (Collection
"Intervention".)
L’artilleur/Toucan éditeur indépendant, Paris,
2016. (Page 128.)
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COMMENTAIRES PERSONNELS.
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Le fait de supprimer la notion de race du
vocabulaire politique ou juridique, celui d’homme ou de femme dans les
documents administratifs, est une faute contre la pensée. Ces suppressions et
abandons empêchent de penser les différences accidentelles (au sens
philosophique), et donc d’accéder à l’altérité, et à l’ipséité si chère à
RICOEUR, cette ipséité qui rend chaque être humain unique au sein de la mêmeté
laquelle donne au genre humain son unité. Je dois dire que je n’aurais pas utilisé
le mot « espèce » comme le fait PERRIN ; je lui préfère le mot
genre, plus conforme à la nomenclature scientifique.
D’où vient cette tare abominable qu’est le
racisme ? Du refus de considérer les différences comme accidentelles, de
la volonté de leur donner une couleur essentielle, donc de rentrer immédiatement
dans une classification hiérarchique de ces différences.
L’antiraciste par excellence est bien Thomas d’AQUIN
et non les membres du CRAN (Conseil représentatif des associations noires de France)
qui, par le nom même qu’ils ont choisi pour leur association, essentialisent la
couleur de peau, et créent au sein du genre humain une sorte de ghetto dermique
que je trouve ignoble. Je trouve tout aussi ignobles les propos tenus par des
hommes politiques, tous de gauche (FERRY ou BLUM, par exemple, et même JAURES)
à propos des races qualifiées d’inférieures, auxquelles il aurait été
nécessaire d’apporter les lumières de la civilisation européenne (entendez la
civilisation matérialiste, anticléricale, athée, républicaine, démocratique à la
manière des radicaux cassoulets qui après s’être gavés au cours de banquets
dits « républicains » vantaient les mérites de leur parti, lesquels mérites n’étaient que le paravent de leurs avantages de bourgeois trop bien nourris).
Tout cela est pitoyable.
Je dois dire que les prêtres de ma paroisse me
font l’honneur de les aider à donner la sainte eucharistie quand la foule des
fidèles est trop dense. Parmi eux, de nombreux africains qui s’avancent avec
une foi et un respect qui m’émeut jusqu’au plus profond de moi-même. Les mots
qui me viennent alors, dans ma pensée, après que j’ai dit « Le corps du
Christ » sont très simples : Merci, frère bien aimé, merci sœur bien
aimée. Puissions-nous, trop tièdes disciples confits d’habitude et de tradition,
partager leur piété. Ils viendront nous évangéliser en nous rappelant les mots de l'Apocalypse : "J'ai contre toi que tu t'es repenti de ton ancienne ferveur".
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