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Lorsque monsieur MACRON choisit comme premier
ministre monsieur Édouard PHILIPPE, ils ne furent pas nombreux les journalistes
qui se demandèrent comment ces deux personnalités quasiment inconnues du grand
public un an auparavant s’étaient rencontrées. Quand je dis qu’ils ne furent
pas nombreux, je veux dire qu’il n’y en eut aucun… Juan BRANCO démêle avec
maestria un écheveau qui n’est inextricable que pour les aveugles. Voici
quelques passages de Crépuscule qui
jettent une lumière assez crue sur cet épisode.
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UNE ANTENNE DE SCIENCES PO AUX HAVRE, LA FEMME
DU MAIRE À SCIENCES PO.
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"Plus tard, avant de le faire nommer à
Bercy, Jean-Pierre JOUYET introduit monsieur MACRON auprès d’un certain Jacques
ATTALI, qui à son tour, accompagné de monsieur MINC, se sert de monsieur MACRON
pour imposer ses idées sous François HOLLANDE, via les luttes homériques que monsieur MACRON y mène, notamment
avec le conseiller Europe, pour pousser monsieur monsieur HOLLANDE à céder.
"Emmanuel MACRON est ainsi nommé rapporteur
de la commission ATTALI en tant que représentant de l’Inspection des finances
par la grâce de ce même monsieur JOUYET, afin d’être introduit auprès du gotha
économique et financier du pays secondaire — c’est-à-dire qui se trouve en
second rideau et dépend ou se soumet avec grande régularité aux fortunes que
nous avons évoquées — et, [nanti] de ce carnet d’adresses, se fait recruter
chez ROTHSCHILD pour y opérer, avec les appuis suffisants, récoltés lors de sa
mission auprès de monsieur ATTALI, une opération de fusion-acquisition s’élevant
à neuf milliards d’euros.
"M. JOUYET donc, dont la femme Brigitte,
outre ses excellents talents d’entremetteuse et d’héritière (c’est en effet une héritière de la famille TAITTINGER, je le
précise pour mes lecteurs) exerçait à Sciences Po à quelques pas d’une
certaine Édith CHABRE, recrutée et nommée directrice de l’école de droit par
Richard DESCOINGS, et dont il se trouve probablement par hasard qu’elle est à
la ville la femme d’Édouard PHILIPPE.
"Respirons.
"Soufflons.
"Car Édouard PHILIPPE, qui était adjoint et
futur successeur du maire du Havre, attribuera, sans que l’on comprit s’il
rendait par là service à Richard DESCOINGS et à sa femme Nadia MARIK qui avait
recruté sa femme à lui — Édit CHABRE — ou l’inverse, ou si tout cela n’était
que le fruit du hasard, des subventions finançant la création et le financement
d’une antenne de Sciences Po au Havre après en avoir été le principal
instigateur et inaugurera plus tard une stèle en hommage à Richard DESCOING,
inauguration à laquelle je serai conviée après avoir failli être absorbé par ce
qui deviendra l’un des piliers de la Macronie." (Pages 277 à 279.)
Dans la note 85 de la page 279, Juan BRANCO
donne les précisions suivantes :
"Le simple aménagement des locaux
(sous-entendu de l’antenne havraise de Sciences Po) a coûté 11 millions d’euros,
financés par la région à hauteur de 6 millions, la communauté d’agglomération à
hauteur de 3,5 millions, et la mairie à hauteur de 1,5 millions."
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COMMENTAIRES.
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Il est très intéressant de noter que monsieur
Laurent BIGORGNE qui, à 28 ans, devient Directeur des études de Sciences Po et,
après la mort de monsieur DESCOINGS, est pressenti pour prendre sa succession, (avant
d’être propulsé par monsieur BEBEAR comme Directeur des études de l’Institut
Montaigne en 2009, puis Directeur en 2010), a refusé de répondre aux questions de Juan BRANCO sur les
modalités de recrutement de madame PHILIPPE. Il est également intéressant de
noter que Laurent BIGORGNE a été invité à la conférence Bilderberg en 2015, un
an très exactement avant que monsieur PHILIPPE ne le fût à son tour.
Dans les deux ou trois prochains billets
consacrés à ce hold-up, on vous parlera des liens qu’entretenaient messieurs
ARNAULT, NIEL et LAGARDERE avec monsieur MACRON.
Soyons clair : il n’est pas honteux d’être
très fortuné. Ce qui est honteux ce serait de l’être devenu au détriment du
pays. Sur ce point les analyses de Juan BRANCO sont fouillées, documentées et
attristantes pour l’état de santé morale de notre pays.
Voyez-vous, plutôt que de supprimer l’ENA,
monsieur MACRON devrait interdire à tout haut fonctionnaire passé au privé, de
revenir à la fonction publique, en ayant gardé les avantages liés à l’ancienneté.
Ils partent ? Qu’ils partent, mais pour de bon et sans esprit de retour.
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