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Il s’est donc trouvé en France, patrie
autoproclamée des Droits de l’homme, des magistrats et un médecin pour juger
que la vie de Vincent LAMBERT ne méritait pas d’être vécue et qu’il convenait d’y
mettre fin en affamant et en assoiffant un être sans défense, dont NUL ne peut
dire ce qu’il pense et ce qu’il ressent. C’est la vision matérialiste de l'homme et de la vie.
Voici venu le temps des assassins. L’un, le
médecin, a prêté le serment d’Hippocrate qui, dans la version ancienne qu’il a
dû lire devant ses maîtres, interdisait de donner la mort. Les autres ont
appris à protéger les pauvres et les faibles de la prédation des puissants en
utilisant les armes de la loi. Mais leur conscience élastique et le fait qu’ils
se sont mis à plusieurs pour arriver à cette conclusion inique, indique assez
qu’ils n’ont aucune idée de ce qu’est la pensée, qu’ils résument à quelques
signaux électriques, comme si cela était scientifiquement prouvé. Or c’est précisément
le contraire, n’en déplaise à monsieur CHANGEUX, qui est vrai.
Enfin, les évêques ont parlé, et assez fort.
Mais le mal est fait, et les parents de Vincent, à qui l’on interdit l’accès de
la chambre où git leur fils, ne le reverront qu’en son cercueil. Quelle âme
juste, quelle conscience droite peut accepter la mise à mort d’un être aussi
démuni ? L’épouse de Vincent pourra en toute quiétude épouser l’homme avec
qui elle vit, et participer au banquet de la vie au prix de la mort d’un
innocent. Nul ne l’aurait blâmée de refaire sa vie, en se contentant de vivre
avec l’homme qu’elle aime, alors qu’elle ne peut plus avoir de vie conjugale avec
l’homme qu’elle a aimé. Pourquoi faut-il qu’elle se soit associée à ces
démarches mortifères ?
Je proteste de toute mon âme, de tout mon cœur,
et de toute mon intelligence contre vous, monsieur SANCHEZ. Figurez-vous que
depuis trente ans, je m’intéresse aux maladies neurologiques et que les
publications internationales que j’ai produites viennent à l’appui de ma
protestation. Mais vous n’avez sans doute pas lu les travaux de PRIVAT qui a
réussi à redonner du mouvement à des rats paralysés consécutivement à une
lésion de la moelle épinière. Vous seriez peut-être d’accord pour que l’on tue
à leur naissance des enfants atteints de maladies comme celle de
Werdnig-Hoffmann. Vous pouvez vous draper dans toutes les connaissances que
vous voudrez. Toute vie mérite d’être protégée, et vous ne le faites pas. Il se
trouvera toujours des confrères pour vous approuver. Mais je doute que vous
ayez l’appui des parents dont l’enfant souffre du syndrome pauci-relationnel
(Cf. http://www.genethique.org/fr/etat-vegetatif-chronique-et-etat-pauci-relationnel-ce-quils-sont-et-ne-sont-pas-64072.html#.XOJzF1Mzai4)
Voilà venu le temps des assassins à la bonne
conscience. Voilà venu le temps de leur triomphe. Voilà venu le temps des
ténèbres et de la barbarie.
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