mercredi 29 mai 2019

Mardi 28 mai 2019. Juan Branco, l'oligarchie et le hold-up des précédentes élections présidentielles : suite et fin !


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Nous achevons ce mardi 28 mai 2019 la lecture du livre de Juan BRANCO, Crépuscule. Mais avant de la faire, je voudrais répondre à mon ami Dominique qui fait un procès d’intention à BRANCO en prétendant qu’il passe son temps à critiquer ses voisins et qu’il est par ailleurs justement vilipendé (sous entendu : par les médias) et bon à être mis au rancart des ragoteurs (je schématise).
Il me semble que cette critique est injustifiée. BRANCO a rédigé un ouvrage politique. Il a le droit de libre opinion, pour autant qu’il ne diffame pas et ne soit pas injurieux. On peut ne pas être d’accord avec lui, mais on ne peut lui dénier le droit de révéler des faits, méconnus des électeurs, et passés sous silence par la grande presse, aux mains des oligarques (MM. ARNAULT, NIEL, DRAHI, LAGARDERE, BOLLORE). Cette presse, contrôlée à 90 % par les susdits ne va pas s’amuser à faire de la publicité pour un livre qui a pour but d'accabler ses propriétaires et actionnaires ; elle va donc effectivement le vilipender, sans jamais chroniquer son livre. Les liens étroits existant entre JOUYET, MACRON, ARNAULT, NIEL, Mimi MARCHAND, Edouard PHILIPPE, feu Richard DESCOINGS et les épouses des uns ou des autres : madame CHABRE-PHILIPPE, Madame TAITTINGER-JOUYET, Madame MARIK-DESCOINGS), la manière dont messieurs EMELIEN, CHAKER, et consorts ont été recrutés, toujours par le juteux canal de Sciences po, le rôle de monsieur BIGORGNE dans le montage du parti de monsieur MACRON, sont détaillés et étoffés par l’énoncé de faits dont j’ai vérifié la véracité. Ces faits n’ont jamais été contestés. Même monsieur BLANQUER n’échappe pas à spirale de l’endogamie, puisqu’il avait été pressenti pour être le chef de cabinet d’un homme promis à un ministère et qui, la mort l’ayant saisi, n’a pas accédé à cette fonction.
Certes, on peut toujours dire que quand BRANCO décrit le soutien des oligarques à monsieur MACRON comme un moyen destiné à faire pression sur lui pour qu’il prenne des mesures en leur faveur, il interprète des faits, il leur donne un sens, celui qui lui convient. Mais les décisions prises par monsieur MACRON vont hélas dans le sens de cette interprétation. BRANCO émet aussi des opinions : elles sont faciles à repérer dans le corps du texte et on peut donc les prendre pour telles. Reste à expliquer les raisons qui font qu’un normalien, proche de la gauche, diplômé de Sciences po, à qui est promis un bel avenir politique, d’un seul coup refuse dans de rentrer dans ce jeu du pouvoir. Je vais lui faire le crédit de la bonne foi, et ne pas rentrer dans le jeu des psychanalystes de salon, qui prétendent que cet ouvrage est un livre de rancœur et de dépit. Il peut y avoir des raisons psychologiques, mais je les ignore. Je résume : Crépuscule doit être lu avec esprit critique, sans aucun doute, mais être pris comme la révélation de faits qui ont été cachés aux citoyens et dont la diffusion aurait pu changer le cours des élections.
Voici l’un des derniers paragraphes de son brûlot. Un peu emphatique, un peu alambiqué ? Oui si l’on veut. Mais il a le mérite de nous faire réfléchir, bien qu’il exprime des OPINIONS (fondées sur l’analyse de faits avérés : je pense à l’affaire BENALLA) dont je laisse la responsabilité à leur auteur, tout en n'en pensant pas moins.
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CORRUPTION ET CORROMPUS.
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"Ces être ne sont pas corrompus. Ils sont la corruption. Les mécanismes de reproduction des élites et de l’entre-soi parisien, l’aristocratisation d’une bourgeoisie sans mérite, ont fondu notre pays jusqu’à en faire un repère à mièvres et arrogants, médiocres et malfaisants. En eux qui ont fait du respect de la légalité un paravent pour s’autoriser tous les excès, ne réside plus la moindre recherche d’un engagement ou d’un don. Interrogeons-nous : pensait-on que ces gens serviraient des idées, eux qui se sont constitués au service d’intérêts particuliers ? Pensait-on que ces individus nous grandiraient, eux qui se sont contentés tout au long de leur vie, de nourrir une ambition que rien ne viendrait sustenter ?" (Page 310.)
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COMMENTAIRES.
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C’est bien ce côté bourgeois, partisan de l’ordre, qui a fait que la bonne société a massivement voté pour madame LOISEAU aux Européennes (40 % de catholiques !) Mais on n’éteint pas un incendie avec de l’essence. Si tout se passe comme il l'a prévu, Poncefrelu-Pilatoquet est assuré d’avoir aux prochaines élections madame LE PEN comme adversaire. C’est ce qu’il cherchait. Il l’a trouvé. Le scénario est loin d'être assuré. CAR la frustration des gens « qui ne sont rien », qui ne sont pas « des premiers de cordée », qui sont des « Gaulois réfractaires », qui ne demandent qu’une chose, juste une : vivre et faire vivre leur famille dignement du fruit de leur travail, pourrait bien emporter un système inique. Voyez-vous j’ai plus de respect pour les selliers- maroquiniers qui produisent des sacs ou des malles Vuitton que pour un homme qui a doublé sa fortune en deux ans (30 milliards devenus 75 milliards d’euros dans ce cours laps de temps) en dirigeant sa holding d’une poigne de fer (être riche n’est pas un scandale, je l’ai déjà dit ; faire sa fortune en s’appuyant de temps en temps sur l’aide de l’État, c’est-à-dire, en fin de compte, le contribuable est, disons, plus contestable : lire Les Prédateurs de Denis ROBERT) ; j’ai plus d’admiration pour les vignerons, les maîtres de chais et les tonneliers qui nous permettent de boire un remarquable champagne ou un cognac non moins remarquable que pour un homme qui affirme calmement « qu’il n’a pas d’amis ». Toutefois, il serait injuste de ne pas reconnaître que la marque LVMH honore notre patrie aux yeux des étrangers, yeux qu’il conviendrait de leur ouvrir en leur montrant que l’excellence et la beauté des produits qu’ils admirent est sorti des mains de très nombreux « Gaulois réfractaires ». 


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