-->
-
Nous achevons ce mardi 28 mai 2019 la lecture du
livre de Juan BRANCO, Crépuscule. Mais
avant de la faire, je voudrais répondre à mon ami Dominique qui fait un procès
d’intention à BRANCO en prétendant qu’il passe son temps à critiquer ses
voisins et qu’il est par ailleurs justement vilipendé (sous entendu : par les
médias) et bon à être mis au rancart des ragoteurs (je schématise).
Il me semble que cette critique est injustifiée.
BRANCO a rédigé un ouvrage politique. Il a le droit de libre opinion, pour autant
qu’il ne diffame pas et ne soit pas injurieux. On peut ne pas être d’accord
avec lui, mais on ne peut lui dénier le droit de révéler des faits, méconnus
des électeurs, et passés sous silence par la grande presse, aux mains des
oligarques (MM. ARNAULT, NIEL, DRAHI, LAGARDERE, BOLLORE). Cette presse, contrôlée à 90 % par les susdits ne va pas s’amuser à faire de la publicité
pour un livre qui a pour but d'accabler ses propriétaires et actionnaires ; elle va donc effectivement
le vilipender, sans jamais chroniquer son livre. Les liens étroits existant
entre JOUYET, MACRON, ARNAULT, NIEL, Mimi MARCHAND, Edouard PHILIPPE, feu Richard
DESCOINGS et les épouses des uns ou des autres : madame CHABRE-PHILIPPE,
Madame TAITTINGER-JOUYET, Madame MARIK-DESCOINGS), la manière dont messieurs EMELIEN,
CHAKER, et consorts ont été recrutés, toujours par le juteux canal de Sciences
po, le rôle de monsieur BIGORGNE dans le montage du parti de monsieur MACRON, sont
détaillés et étoffés par l’énoncé de faits dont j’ai vérifié la véracité. Ces
faits n’ont jamais été contestés. Même monsieur BLANQUER n’échappe pas à
spirale de l’endogamie, puisqu’il avait été pressenti pour être le chef de
cabinet d’un homme promis à un ministère et qui, la mort l’ayant saisi, n’a pas
accédé à cette fonction.
Certes, on peut toujours dire que quand BRANCO décrit
le soutien des oligarques à monsieur MACRON comme un moyen destiné à faire
pression sur lui pour qu’il prenne des mesures en leur faveur, il interprète des
faits, il leur donne un sens, celui qui lui convient. Mais les décisions prises
par monsieur MACRON vont hélas dans le sens de cette interprétation. BRANCO
émet aussi des opinions : elles sont faciles à repérer dans le corps du
texte et on peut donc les prendre pour telles. Reste à expliquer les raisons
qui font qu’un normalien, proche de la gauche, diplômé de Sciences po, à qui
est promis un bel avenir politique, d’un seul coup refuse dans de rentrer dans
ce jeu du pouvoir. Je vais lui faire le crédit de la bonne foi, et ne pas
rentrer dans le jeu des psychanalystes de salon, qui prétendent que cet ouvrage
est un livre de rancœur et de dépit. Il peut y avoir des raisons psychologiques, mais je les ignore. Je résume : Crépuscule doit être lu avec esprit critique, sans aucun doute,
mais être pris comme la révélation de faits qui ont été cachés aux citoyens et
dont la diffusion aurait pu changer le cours des élections.
Voici l’un des derniers paragraphes de son
brûlot. Un peu emphatique, un peu alambiqué ? Oui si l’on veut. Mais il a
le mérite de nous faire réfléchir, bien qu’il exprime des OPINIONS (fondées sur
l’analyse de faits avérés : je pense à l’affaire BENALLA) dont je laisse la responsabilité à leur auteur, tout en n'en pensant pas moins.
-
CORRUPTION ET CORROMPUS.
-
"Ces être ne sont pas corrompus. Ils sont
la corruption. Les mécanismes de reproduction des élites et de l’entre-soi
parisien, l’aristocratisation d’une bourgeoisie sans mérite, ont fondu notre
pays jusqu’à en faire un repère à mièvres et arrogants, médiocres et
malfaisants. En eux qui ont fait du respect de la légalité un paravent pour s’autoriser
tous les excès, ne réside plus la moindre recherche d’un engagement ou d’un
don. Interrogeons-nous : pensait-on que ces gens serviraient des idées,
eux qui se sont constitués au service d’intérêts particuliers ? Pensait-on
que ces individus nous grandiraient, eux qui se sont contentés tout au long de
leur vie, de nourrir une ambition que rien ne viendrait sustenter ?"
(Page 310.)
-
COMMENTAIRES.
-
C’est bien ce côté bourgeois, partisan de l’ordre,
qui a fait que la bonne société a massivement voté pour madame LOISEAU aux
Européennes (40 % de catholiques !) Mais on n’éteint pas un incendie
avec de l’essence. Si tout se passe comme il l'a prévu, Poncefrelu-Pilatoquet est assuré d’avoir aux prochaines
élections madame LE PEN comme adversaire. C’est ce qu’il cherchait. Il l’a
trouvé. Le scénario est loin d'être assuré. CAR la frustration des gens « qui ne sont rien », qui
ne sont pas « des premiers de cordée », qui sont des « Gaulois
réfractaires », qui ne demandent qu’une chose, juste une : vivre et faire
vivre leur famille dignement du fruit de leur travail, pourrait bien emporter
un système inique. Voyez-vous j’ai plus de respect pour les selliers-
maroquiniers qui produisent des sacs ou des malles Vuitton que pour un homme
qui a doublé sa fortune en deux ans (30 milliards devenus 75 milliards d’euros dans
ce cours laps de temps) en dirigeant sa holding d’une poigne de fer (être riche
n’est pas un scandale, je l’ai déjà dit ; faire sa fortune en s’appuyant
de temps en temps sur l’aide de l’État, c’est-à-dire, en fin de compte, le
contribuable est, disons, plus contestable : lire Les Prédateurs de Denis ROBERT) ; j’ai plus d’admiration pour les
vignerons, les maîtres de chais et les tonneliers qui nous permettent de boire
un remarquable champagne ou un cognac non moins remarquable que pour un homme
qui affirme calmement « qu’il n’a pas d’amis ». Toutefois, il serait injuste de ne pas reconnaître que la marque LVMH honore notre patrie aux yeux des étrangers, yeux qu’il conviendrait
de leur ouvrir en leur montrant que l’excellence et la beauté des produits qu’ils
admirent est sorti des mains de très nombreux « Gaulois réfractaires ».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire