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Ainsi, un homme et un seul, a décidé d’entamer
une procédure de mort lente pour effacer Vincent LAMBERT de la terre des
vivants. Il a même annoncé la date à laquelle il commencerait à mettre en œuvre
son œuvre de thanatocrate. C’est le triomphe apparent et absolu du relativisme,
du matérialisme et de l’idéalisme, dont la conjonction forme un système
totalitaire, gros de dangers pour l’avenir. Voici deux points de vue de deux
philosophes.
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L’ENFANT A LE DROIT DE VIVRE.
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"Car les enfants, même gravement
handicapés, cherchent à vivre, comme c’est leur droit. Quand on a compris cela,
l’opacité du désespoir s’estompe. L’enfant n’est plus le rêve de ses parents,
il est lui. Il a le droit d’être lui,
comme chacun de nous. Aussi précieux, aussi humain. Encore faut-il que la
société le regarde, elle aussi, qu’elle prenne conscience qu’elle n’a pas le
droit de « choisir ses morts », qu’elle a le devoir d’aider à
vivre."
Jeanine CHANTEUR. (Professeur émérite de
Philosophie morale et politique, Sorbonne, Paris.)
Peut-on parler d’un propre de l’homme ?
In L’animal et l’homme. À
propos des Xénogreffes. Colloque 18 et 19 octobre 2002.
Centre Sèvres-Facultés Jésuites de Paris.
Collection Philosophie éthique, 126.
Médiasèvres, Paris, 2003. (Page 79.)
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KANT DERAILLE ET FAIT DERAILLER.
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Florence BURGAT (Philosophe, chargée de
recherche à l’INRA.)
Peut-on parler d’un droit des animaux.
Op. cité ci-dessus. (Page 60.)
Vous entendez bien ce que dit KANT, porté au pinacle de la pensée par la modernité, la post-modernité, l'avant-garde du progrès ! Pas de raison pratique, pas d'âme. C'est effarant. Mais c'est cette triste opinion qui motive les médecins, les magistrats, les médias et les bonnes âmes incapables de supporter ce qui blesse leurs pauvres petites sensibilités mystico-gélatineuses (pluriel volontaire).
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COMMENTAIRES.
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Chers amis, Jean VANIER n’est plus là pour nous
dire la tendresse de Dieu pour les pauvres. Sa parole nous manque.
Monsieur SANCHEZ (je ne me résous pas à mettre
Dr devant le patronyme de ce monsieur) a donc décidé, avec l’aval de tout un
barnum de magistrats, de confrères, de médias, de tuer à petits feux Vincent
LAMBERT, à partir du 20 mai de cette année, noire comme il n’est pas possible pour l'humanité.
Je ne sais pas s’il est philosophe, Mr SANCHEZ.
Mais tout de même, j’en doute. Je ne sais pas s’il est en mesure d’affirmer que
Vincent LAMBERT ne pense pas, qu’il est réduit à un tas de cellules, ne tenant
entre elles que par l’acharnement déraisonnable de la vie dans ce qu’elle a de
plus extraordinaire, et qui est de persister dans son être. Vincent LAMBERT est
handicapé. Mais il a le droit de vivre. Et son apparente incapacité à rentrer
en relation verbale ou motrice avec son entourage ne le prive en aucune façon
de sa qualité d’être humain, comme KANT (contrevenant ainsi à son principe d’universalité)
le dit d’une manière péremptoire à propos des « crétins du Valais »
en leur imputant une absence d’âme. Les neurophysiologistes ont prouvé, Benjamin
LIBET en tête, qu’il y a en l’homme une instance non matérielle qui préexiste à
toute apparition d’un signal électrique consécutive à une stimulation
périphérique. Nul, je l’affirme ici très nettement, n’est en mesure de savoir
ce que cette instance non matérielle, présente en Vincent comme en tout être
humain, et qui est justement une des composantes de son âme, lui dit de sa vie
et de son entourage. Tous ceux qui approuvent la mise à mort de Vincent, au nom
d’une pitié narcissique épouvantable, se trompent sur l’homme. ET, mutatis
mutandis, ils ne valent pas mieux qu’HITLER et ses sbires qui ont assassinés
aux temps triomphants du nazisme, 20.000 handicapés.
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