lundi 13 mai 2019

Lundi 13 mai 2019. La mort programmée de Vincent, noir triomphe du matérialisme, de l'idéalisme et du relativisme conjoints !


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Ainsi, un homme et un seul, a décidé d’entamer une procédure de mort lente pour effacer Vincent LAMBERT de la terre des vivants. Il a même annoncé la date à laquelle il commencerait à mettre en œuvre son œuvre de thanatocrate. C’est le triomphe apparent et absolu du relativisme, du matérialisme et de l’idéalisme, dont la conjonction forme un système totalitaire, gros de dangers pour l’avenir. Voici deux points de vue de deux philosophes.
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L’ENFANT A LE DROIT DE VIVRE.
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"Car les enfants, même gravement handicapés, cherchent à vivre, comme c’est leur droit. Quand on a compris cela, l’opacité du désespoir s’estompe. L’enfant n’est plus le rêve de ses parents, il est lui. Il a le droit d’être lui, comme chacun de nous. Aussi précieux, aussi humain. Encore faut-il que la société le regarde, elle aussi, qu’elle prenne conscience qu’elle n’a pas le droit de « choisir ses morts », qu’elle a le devoir d’aider à vivre."
Jeanine CHANTEUR. (Professeur émérite de Philosophie morale et politique, Sorbonne, Paris.)
Peut-on parler d’un propre de l’homme ?
In L’animal et l’homme. À propos des Xénogreffes. Colloque 18 et 19 octobre 2002.
Centre Sèvres-Facultés Jésuites de Paris.
Collection Philosophie éthique, 126.
Médiasèvres, Paris, 2003. (Page 79.)
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KANT DERAILLE ET FAIT DERAILLER.
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 "Pour KANT, si l’homme n’était qu’un homo phaenomenon, il serait un « être de médiocre importance » et n’aurait qu’une valeur vulgaire (pretium vulgare) comme les animaux ; si son entendement le hausse au-dessus d’eux, lui permettant ainsi de se donner à lui-même des fins, cela ne lui confère encore qu’une valeur extrinsèque d’utilité (pretium usus), c’est-à-dire cette valeur qui le rend supérieur à tel autre. Mais ce qui fait de l’homme un homo noumenon, porteur d’une « valeur intérieure absolue », à savoir la dignité d’une personne, c’est la raison pratique. Si l’humanité de l’homme se confond avec la raison pratique, où ranger, dans cette optique, ceux dont la raison est défectueuse ou absente ? Et KANT d’évoquer les déficiences et les maladies de l’âme qui privent l’individu de son humanité (du moins ainsi entendue). […]. Cette imbécillité, conclut KANT, n’est pas « une maladie de l’âme, mais plutôt une absence d’âme. » […]."
Florence BURGAT (Philosophe, chargée de recherche à l’INRA.)
Peut-on parler d’un droit des animaux.
Op. cité ci-dessus. (Page 60.)

Vous entendez bien ce que dit KANT, porté au pinacle de la pensée par la modernité, la post-modernité, l'avant-garde du progrès !  Pas de raison pratique, pas d'âme. C'est effarant. Mais c'est cette triste opinion qui motive les médecins, les magistrats, les médias et les bonnes âmes incapables de supporter ce qui blesse leurs pauvres petites sensibilités mystico-gélatineuses (pluriel volontaire).
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COMMENTAIRES.
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Chers amis, Jean VANIER n’est plus là pour nous dire la tendresse de Dieu pour les pauvres. Sa parole nous manque.
Monsieur SANCHEZ (je ne me résous pas à mettre Dr devant le patronyme de ce monsieur) a donc décidé, avec l’aval de tout un barnum de magistrats, de confrères, de médias, de tuer à petits feux Vincent LAMBERT, à partir du 20 mai de cette année, noire comme il n’est pas possible pour l'humanité.
Je ne sais pas s’il est philosophe, Mr SANCHEZ. Mais tout de même, j’en doute. Je ne sais pas s’il est en mesure d’affirmer que Vincent LAMBERT ne pense pas, qu’il est réduit à un tas de cellules, ne tenant entre elles que par l’acharnement déraisonnable de la vie dans ce qu’elle a de plus extraordinaire, et qui est de persister dans son être. Vincent LAMBERT est handicapé. Mais il a le droit de vivre. Et son apparente incapacité à rentrer en relation verbale ou motrice avec son entourage ne le prive en aucune façon de sa qualité d’être humain, comme KANT (contrevenant ainsi à son principe d’universalité) le dit d’une manière péremptoire à propos des « crétins du Valais » en leur imputant une absence d’âme. Les neurophysiologistes ont prouvé, Benjamin LIBET en tête, qu’il y a en l’homme une instance non matérielle qui préexiste à toute apparition d’un signal électrique consécutive à une stimulation périphérique. Nul, je l’affirme ici très nettement, n’est en mesure de savoir ce que cette instance non matérielle, présente en Vincent comme en tout être humain, et qui est justement une des composantes de son âme, lui dit de sa vie et de son entourage. Tous ceux qui approuvent la mise à mort de Vincent, au nom d’une pitié narcissique épouvantable, se trompent sur l’homme. ET, mutatis mutandis, ils ne valent pas mieux qu’HITLER et ses sbires qui ont assassinés aux temps triomphants du nazisme, 20.000 handicapés.

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