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Nous poursuivons la lecture de quelques bonnes
feuilles du livre de Juan BRANCO. Notre auteur s’interroge : quel organe
de presse serait-il en mesure de relayer ses propos ? Voici donc son
constat. C’est un peu long, mais ça vaut le coup.
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LE RÔLE DE LA PRESSE DANS L’ASCENSION DE
MONSIEUR MACRON.
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"Quel organe de presse pourrait accueillir
notre propos ? Y compris pour le contredire ? Libération, L’Express ou
BFM TV ? C’est-à-dire les médias détenus par Patrick DRAHI, dont l’empire
a été consolidé avec l’aide d’Emmanuel MACRON, DRAHI qui l’a remercié en
mettant à sa disposition, sa main droite et son directeur de facto de ses médias, Bernard MOURAD, pendant la campagne
présidentielle, après que ce Bernard MOURAD a, sur ordre de monsieur DRAHI,
« suggéré » des unes au sujet de monsieur MACRON, lors des comités de
rédaction de ces médias auxquels, contre toute déontologie, il participait.
"À L’Obs,
au Monde, à Télérama, à Médiapart,
dans la dizaine d’autres médias ou Xavier NIEL a investi, qui parfois courageux
tentent un pas de côté, mais veillent jalousement à ne pas être
questionnés ?
"Au Figaro,
chez Olivier DASSAULT, où il faudrait espérer qu’un journaliste trouve le
courage d’attaquer les collusions entre médias et milliardaires après que
l’empire de son père, dont il a hérité, s’est construit grâce à cela ?
"[…] et rapatrions-nous sur les télés ou
radios publiques, avant de nous souvenir que les directeurs sont tous nommés
par le pouvoir politique — indirectement certes, en ces affaires on aime rester
pudique — ce qui a permis à monsieur MACRON de propulser à Radio France une
camarade de promotion, Sibyle VEIL, sans d’une quelconque façon s’embarrasser.
Certes, en ces lieux, les effets de dominations sont longs, les espaces occupés
si grands que l’on peut encore s’y glisser, mais encore faut-il s’y faire
accepter, alors que nous venons de montrer comment un des piliers de la
direction de l’information de la télévision publique compromettait l’intégrité
du groupe pour servir son ami président — un espace informationnel où jamais la
plus brillante de ses journalistes, Élise LUCET, ne s’est jamais attaquée à ces
sujets.
"Au Parisien,
à Atlantico, aux Échos, chez Bernard ARNAULT, à Vanity
Fair, qui publie des articles de commande et qui coulerait immédiatement si
ce dernier cessait de le financer en publicité ?
"À Canal+ ou chez C8, chez Vincent BOLLORÉ
à qui MACRON confia une part importante de sa communication alors qu’il était
ministre de l’économie via Havas —
avant qu’HANOUNA, pilier capitalistique du groupe, n’en devint le meilleur
relais, l’invitant régulièrement à communiquer par téléphone lors de ses
émissions ? Le même Vincent BOLLORÉ, connu pour ses procédures abusives
contre les journalistes, la suppression de l’émission-phare de la chaîne, les Guignols de l’Info et la censure
régulières de documentaires ? Celui dont le fils Yannick, poids lourds du
groupe familial, assistait au meeting d’Emmanuel MACRON ?
"Où ?
"À TF1 ou TMC, chez Martin BOUYGUES, là
encore compromis jusqu’aux ongles et dépendant de la commande d’État ;
dont l’un des principaux collaborateurs, Didier CASAS, fut envoyé faire la
campagne de MACRON pour s’assurer que des relais s’y maintiendraient ?
"Au JDD ? Où Hervé GATTEGNO […] a
largement fait ses preuves de serviteur zélé aimant plaire à son propriétaire.
Ici… Arnaud LAGARDÈRE !
"[…]." (Pages 248-250.)
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COMMENTAIRES.
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Il est évident qu’avant de publier ces
informations, Juan BRANCO les a vérifiées. Dans la notre 75, de la page 248, il
fait état d’une curieuse promotion, celle de monsieur MOURAD, nommé
patron de la Bank of America France,
laquelle, dit avec malice Juan BRANCO « se verrait miraculeusement
attribuer par le pouvoir la gestion de la privatisation des Aéroports de
Paris ». Vous comprendrez pourquoi la macronie tremble devant l’initiative
prise par une majorité de députés pour lancer un Référendum d’Initiative
Partagée sur cette question. Vous serez amenés à signer cette demande. Il faut
quatre millions et cinq cent mille signatures de citoyens pour que nous puissions
enfin donner notre avis sur cette spoliation du bien de tous au profit du bien
de quelques-uns. Bornons-nous pour l'instant à constater que la majorité des médias appartiennent en tout ou en partie à un nombre restreint de milliardaires qui peuvent tuer un journal ou réduire au silence un journaliste récalcitrant, d'un simple coup de téléphone.
Nous poursuivrons demain la lecture de quelques
bonnes feuilles. Je vous promets des surprises. Mais achetez Crépuscule. Vous ne le regretterez pas.
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