jeudi 16 mai 2019

Jeudi 16 mai 2019. Juan Branco, l'oligarchie et le hold-up de la précédente élection présidentielle (1).


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Chers lecteurs,

Je viens d’achever la lecture la lecture du livre de Juan BRANCO, Crépuscule, publié aux éditions Au diable Vauvert/Massot éditeurs, Paris, 2019. Je vous en conseille plus que vivement l’achat. Ce qu’il nous révèle des mœurs politiques de notre patrie est stupéfiant. La manière dont les oligarques se cooptent, et n’agissent qu’en fonction de leurs propres intérêts, la manière dont ils ont propulsé au pouvoir monsieur MACRON, les renvois d’ascenseurs entre ces gens, montrent à quel niveau de cynisme ces élites autoproclamées sont parvenues. Du reste, le mot de « parvenus » utilisé substantivement leur va bien. L’aristocratie de l’Ancien Régime, en embrassant le métier des armes, et en s’interdisant tout travail industriel qui l’eût fait déroger, avait un autre sens de l’honneur ; si nombre de gentilshommes ont été guillotinés par les Révolutionnaires, c’est sous l’impulsion de ces bourgeois ratatins dont les chevaliers d’industrie contemporains sont les héritiers sinon biologiques, du moins idéologiques.
Pour commencer, je vais vous citer les trois premiers paragraphes du brûlot de BRANCO. Mais je vous promets que ce n’est qu’un début et que les bonnes feuilles qui vont seront livrées seront propices à éclairer le choix crucial qui s’offre à nous le 26 mai.
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INCIPIT DU "CRÉPUSCULE" DE JUAN BRANCO.
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"Le pays entre en des convulsions diverses où la haine et la violence ont pris pied. Cette enquête sur les ressorts intimes du pouvoir macroniste, entamée en octobre 2018, vient donner raison à ces haines et violences que l’on s’est tant plu à déconsidérer.
"Il rend hommage à ce peuple sombre, dont la profondeur a été confondue avec sa supposée saleté, par une élite qu’il est temps maintenant d’étriller.
"Qu’il soit établi que seront ici révélés les liens de corruption, de népotisme et d’endogamie qui jonchent un pays et qui ont fait des dominants les esclaves de leurs propres intérêts." (Page 23.)
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TRES BREF COMMENTAIRE.
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Dans la suite de l’analyse de ce livre, vous apprendrez par quelle voie le maire inconnu d’une ville de province est devenu premier ministre, comment se sont juchés au sommet de l’État des Ismaël EMELIEN, Alexandre BENALLA, Murielle PENICAUD et tant d’autres jusqu’alors inconnus. Et vous verrez les rôles qu’ont joué dans ce hold-up messieurs ARNAULT, Xavier NIEL (le « gendre » du précédent), LAGARDERE, ou JOUYET (qui mangea à nombre de râteliers, sarkozyste, hollandiste puis macroniste) ; vous comprendrez comment la distinction entre droite et gauche est une aimable fiction qui permet aux grandes fortunes de diriger le pays dans le sens de leurs seuls intérêts, alors que la grande différence, le grand clivage, le grand scandale est la prédation qu’ils exercent au détriment de ceux qui font nos richesses dans la production desquelles ils n’ont aucune part. Vous apprendrez aussi que 90 % de la presse écrite ou audiovisuelle appartiennent totalement (par le biais de capitalisation majoritaire) aux oligarques susnommés qui peuvent d’un coup de téléphone faire renvoyer un journaliste, ou condamner à mort un journal qui ne leur convient pas ou  ne leur convient plus.
De cela, je ne puis me satisfaire. Je n’ai aucune honte à avouer que je suis ce qu’il est convenu d’appeler un réactionnaire, dans la mesure où je pense que nous ne pouvons faire table rase du passé, que nous sommes les héritiers de générations laborieuses, industrieuses, entêtées, terriennes, qui nous ont légué un inestimable patrimoine matériel et immatériel à protéger et que la France, ma chère patrie, est au-dessus de ces minables dirigeants.
Il est bien temps de pleurer l’incendie de Notre-Dame quand on a dépensé des milliards d’euros pour construire la Grande Arche, les Pyramides du Louvre et l’abominable Opéra Bastille, sans compter les tours qui ici et là transpercent l’azur du ciel de Paris. Il est bien temps de dire, comme le fit Christophe BARBIER, que la tentative des Gilets Jaunes d’atteindre l’Elysée était séditieuse quand on apprend aux lycéens que la journée du 10 aout 1792 marque la glorieuse naissance de la République (avec tout de même des meurtres abominables, dont ces adolescents précipités du haut des fenêtres des Tuileries sur une populace porteuse de lances sur lesquelles ils se sont empalés). J’en ai par-dessus la tête de ces mythes fondateurs, sacralisés, sanctifiés qui nous ont conduits là où nous en sommes. Il est grand temps de revoir notre histoire avec un regard un peu plus juste et distancié, et de condamner l’arrogance de ces élites qui n’ont d'autre mérite que celui d’avoir de l’argent et le carnet d’adresse de l’entre-soi.


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