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Chers lecteurs,
Je viens d’achever la lecture la lecture du
livre de Juan BRANCO, Crépuscule,
publié aux éditions Au diable Vauvert/Massot éditeurs, Paris, 2019. Je vous en
conseille plus que vivement l’achat. Ce qu’il nous révèle des mœurs politiques
de notre patrie est stupéfiant. La manière dont les oligarques se cooptent, et
n’agissent qu’en fonction de leurs propres intérêts, la manière dont ils ont
propulsé au pouvoir monsieur MACRON, les renvois d’ascenseurs entre ces gens, montrent à quel niveau de cynisme ces élites autoproclamées sont parvenues. Du
reste, le mot de « parvenus » utilisé substantivement leur va bien. L’aristocratie
de l’Ancien Régime, en embrassant le métier des armes, et en s’interdisant tout
travail industriel qui l’eût fait déroger, avait un autre sens de l’honneur ;
si nombre de gentilshommes ont été guillotinés par les Révolutionnaires, c’est
sous l’impulsion de ces bourgeois ratatins dont les chevaliers d’industrie
contemporains sont les héritiers sinon biologiques, du moins idéologiques.
Pour commencer, je vais vous citer les trois
premiers paragraphes du brûlot de BRANCO. Mais je vous promets que ce n’est qu’un
début et que les bonnes feuilles qui vont seront livrées seront propices à
éclairer le choix crucial qui s’offre à nous le 26 mai.
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INCIPIT DU "CRÉPUSCULE" DE JUAN BRANCO.
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"Le pays entre en des convulsions diverses
où la haine et la violence ont pris pied. Cette enquête sur les ressorts
intimes du pouvoir macroniste, entamée en octobre 2018, vient donner raison à
ces haines et violences que l’on s’est tant plu à déconsidérer.
"Il rend hommage à ce peuple sombre, dont la profondeur a été confondue avec sa supposée
saleté, par une élite qu’il est temps maintenant d’étriller.
"Qu’il soit établi que seront ici révélés
les liens de corruption, de népotisme et d’endogamie qui jonchent un pays et
qui ont fait des dominants les esclaves de leurs propres intérêts." (Page
23.)
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TRES BREF COMMENTAIRE.
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Dans la suite de l’analyse de ce livre, vous
apprendrez par quelle voie le maire inconnu d’une ville de province est devenu premier
ministre, comment se sont juchés au sommet de l’État des Ismaël EMELIEN,
Alexandre BENALLA, Murielle PENICAUD et tant d’autres jusqu’alors inconnus. Et
vous verrez les rôles qu’ont joué dans ce hold-up messieurs ARNAULT, Xavier
NIEL (le « gendre » du précédent), LAGARDERE, ou JOUYET (qui mangea à
nombre de râteliers, sarkozyste, hollandiste puis macroniste) ; vous
comprendrez comment la distinction entre droite et gauche est une aimable fiction
qui permet aux grandes fortunes de diriger le pays dans le sens de leurs seuls
intérêts, alors que la grande différence, le grand clivage, le grand scandale
est la prédation qu’ils exercent au détriment de ceux qui font nos
richesses dans la production desquelles ils n’ont aucune part. Vous apprendrez
aussi que 90 % de la presse écrite ou audiovisuelle appartiennent totalement (par le biais de capitalisation majoritaire) aux oligarques
susnommés qui peuvent d’un coup de téléphone faire renvoyer un journaliste, ou
condamner à mort un journal qui ne leur convient pas ou ne leur convient plus.
De cela, je ne puis me satisfaire. Je n’ai
aucune honte à avouer que je suis ce qu’il est convenu d’appeler un
réactionnaire, dans la mesure où je pense que nous ne pouvons faire table rase
du passé, que nous sommes les héritiers de générations laborieuses,
industrieuses, entêtées, terriennes, qui nous ont légué un inestimable patrimoine matériel
et immatériel à protéger et que la France, ma chère patrie, est au-dessus de
ces minables dirigeants.
Il est bien temps de pleurer l’incendie de Notre-Dame
quand on a dépensé des milliards d’euros pour construire la Grande Arche, les
Pyramides du Louvre et l’abominable Opéra Bastille, sans compter les tours qui
ici et là transpercent l’azur du ciel de Paris. Il est bien temps de dire,
comme le fit Christophe BARBIER, que la tentative des Gilets Jaunes d’atteindre
l’Elysée était séditieuse quand on apprend aux lycéens que la journée du 10
aout 1792 marque la glorieuse naissance de la République (avec tout de même des
meurtres abominables, dont ces adolescents précipités du haut des fenêtres des
Tuileries sur une populace porteuse de lances sur lesquelles ils se sont
empalés). J’en ai par-dessus la tête de ces mythes fondateurs, sacralisés,
sanctifiés qui nous ont conduits là où nous en sommes. Il est grand temps de
revoir notre histoire avec un regard un peu plus juste et distancié, et de
condamner l’arrogance de ces élites qui n’ont d'autre mérite que celui d’avoir
de l’argent et le carnet d’adresse de l’entre-soi.
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