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QU’EST-CE QUE LE
JUGEMENT ?
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Dans son Éthique, VI, 11 (1143a19), ARISTOTE définit ainsi le jugement : "Ce qu’on
appelle jugement, qualité d’après laquelle nous disons des gens qu’ils ont un bon jugement
ou qu’ils ont du jugement, est la
correcte discrimination de ce qui est équitable." (Traduction de J.
TRICOT, Paris, Vrin, 1959, p. 303.)
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UN EXEMPLE DE JUGEMENT CHEZ LE
CURÉ D’ARS.
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À plusieurs reprises, j’ai vigoureusement
regretté que l’on autorise le travail du dimanche. Dans une très belle homélie,
le curé d’Ars, saint Jean-Marie VIANNEY le fait avec un à-propos et un jugement
qui défient toutes les critiques des marchands du temple, des post-modernes, de
ceux pour qui le commerce et l’argent sont le but de la vie. Voici donc cet
extrait, que j’ai reçu aujourd’hui du site Évangile au quotidien :
"Il se trompe dans ses
calculs celui qui se démène le dimanche, avec la pensée qu'il va gagner plus
d'argent ou faire plus d'ouvrage ! Est-ce que deux ou trois francs
pourront jamais compenser le tort qu'il se fait à lui-même en violant la loi
du Bon Dieu ? Vous vous imaginez que tout dépend de votre travail ;
mais voilà une maladie, un accident. Il faut si peu de choses : un
orage, une grêle, une gelée...
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Travaillez, non pour la
nourriture qui périt, mais pour celle qui demeure dans la vie éternelle. Que
vous revient-il d'avoir travaillé le dimanche ? Vous laissez bien la
terre telle qu'elle est quand vous vous en allez ; vous n'emportez rien.
Notre premier but est d'aller à Dieu ; nous ne sommes sur la terre que
pour cela.
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Mes frères, il faudrait mourir
le dimanche et ressusciter le lundi. Le dimanche, c'est le bien du Bon
Dieu : c'est son jour à Lui, le Jour du Seigneur. Il a fait tous les
jours de la semaine ; Il pouvait les garder tous. Il vous en a donné
six, Il ne s'est réservé que le septième !"
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COMMENTAIRES PERSONNELS.
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Maintenant vous comprenez pourquoi je défends
vigoureusement les jeunes de L’Amassada de Saint-Victor-et-Melvieu, l’antimachinisme
si bien analysé par notre cher Georges BERNANOS (qui y voit une conspiration contre
l’esprit), pourquoi j'aime le distributisme de CHESTERTON, et pourquoi je vomis cette civilisation matérialiste
qui nous précipite dans le néant. Les responsables politiques qui la promeuvent manquent de jugement, de ce jugement si bien décrit par ARISTOTE. Ils sont inéquitables avec leurs concitoyens ; ce qui serait équitable, en effet, c'est de pouvoir vivre de son travail de la semaine, sans avoir besoin de travailler le dimanche pour le faire. Ce qui est équitable, c'est de vivre de manière tempérante et naturelle.
Ah ! J’en reçois des courriels, des
remarques, des articles qui condamnent ce qui est appelé l’islamisation de la France.
Mais c’est nous, Français de longue date, qui sommes responsables de ce
phénomène. Nous ne voulons pas, nous ne voulons plus du Dieu de Jésus-Christ.
Nous n'avons que ce que nous méritons. J’accuse donc très directement les laïcards,
leurs supporteurs, les anticléricaux, les maçons de toutes les obédiences, les
radicaux-cassoulets, les lâches de notre histoire, de nous plonger dans un très
prévisible chaos, pour refuser de nous soumettre à la loi divine, et moquer le
fait que les musulmans, eux, le font de bon cœur, souvent à
mauvais escient, peut-être, mais le font. Eux, acceptent de dépendre du Créateur. Leur
jugement est faussé, et les conclusions qu’ils tirent de son application sont souvent inéquitables; je ne les partage donc pas. Seul le jugement du Juste par excellence est parfaitement équitable. C'est cela qu'il convient de hurler sur les toits, sur les places publiques, et partout où peut se faire entendre une parole libre.
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