vendredi 17 mai 2019

Vendredi 17 mai 2019. Juan Branco, l'oligarchie et le hold-up de la précédente élection présidentielle (2).


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INTRODUCTION AU BILLET DU JOUR.
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Nous continuons la roborative et salutaire lecture du livre de Juan BRANCO, Crépuscule.
Il vous souvent sans doute que, dans un précédent billet (Cf. https://politis-philippe.blogspot.com/2019/03/dimanche-10-mars-2019-un-invite.htmlje m’étais étonné que le président du comité directeur du groupe BILDERBERG (monsieur Henri de CASTRIES, Président d’Axa) eut invité monsieur Édouard PHILIPPE, maire d’une ville somme toute provinciale et sans éclat, inconnu du grand public, à cette prestigieuse conférence qui regroupe d’influentes personnalités européennes et américaines du monde économique, scientifique et politique. Le livre de BRANCO nous donne les clés de cette étonnante distinction. (Je vous rappelle que monsieur PHILIPPE était jusqu’alors membre du parti Les Républicains et Maire du Havre, que la conférence BILDERBERG avait eu lieu quelque jours avant la déclaration de candidature de monsieur MACRON à la présidence de la République.) Et je concluais que bien avant les élections, les jeux étaient faits, que l’on savait que monsieur MACRON serait élu, et que son premier ministre serait un homme jusqu’alors quasiment inconnu hors de sa bonne ville du HAVRE. (Cf. https://politis-philippe.blogspot.com/2019/03/dimanche-10-mars-2019-un-invite.html, bis).
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VOICI LE BUT QUE S’EST ASSIGNE BRANCO.
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"Pourquoi, plutôt que de raconter comment un individu comme Édouard PHILIPPE avait pris une telle place auprès d’Emmanuel MACRON et dans notre pays, la presse libre — et ses centaines de journalistes — s’est satisfaite dans faire le récit que lui dictaient ses dirigeants, sans ne jamais chercher à enquêter.
"Je vais vous montrer que, sur cette affaire, comme des dizaines d’autres ayant trait à l’ascension d’Emmanuel MACRON, aucun récit fidèle au réel n’a été écrit ou partagé. Et que dès lors, le vote de nos concitoyens ne s’est pas fait de façon informée. Entendez : sur des événements aussi importants que la nomination d’un chef de gouvernement, un pays tout entier a pu être tenu à l’écart des véritables vecteurs l’ayant propulsé. Aveuglé, nié à toute forme de vérité, le peuple de France s’est vu imposer ses gouvernants par une petite coterie satisfaite de ses manipulations. Le problème démocratique que cela suscite est ontologique : il expose notre régime politique dans sa nature, et retire dès lors à ses dirigeants toute possibilité d’être légitimés." (Page 54.)
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COMMENTAIRES.
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Contentons-nous pour l’instant de souligner que l’épouse du Premier ministre, madame CHABRE, a été directrice exécutive de l’école de droit de Sciences Po, qu’un article très élogieux du Figaro Madame publiée en septembre 2017 (http://madame.lefigaro.fr/societe/qui-est-la-femme-du-premier-ministre-edouard-philippe-edith-chabre-170517-132275) souligne qu’elle a quitté ses fonctions à sciences Po, en 2016 (sans préciser la date exacte) et que cet article ressemble fort à un article de dédouanement destiné à la laver de tout soupçon de collusion entre le monde de la France d’en haut et le choix de son mari comme Premier ministre par une conjuration d’oligarque. La journaliste qui a commis l'article a fait très fort en matière d'hagiographie politico-lavatoire. Madame PHILIPPE n'en demandait sans doute pas tant.
Juan BRANCO donne des informations très éclairantes sur cette question. Il n’est nullement dans mon intention d’insinuer ou de salir une personne par ailleurs fort discrète, et sans doute fort honorable, mais de vous montrer avec Juan BRANCO comment la mise en mouvement de tout un réseau d’influence explique ce qui paraît à première vue inexplicable.
La suite au prochain billet.




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