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Nous
reprendrons le cycle Henri HUDE après les élections présidentielles. En
attendant, voici la réflexion d’un philosophe chinois sur la culture de sa
patrie. Il me semble que dans le contexte politique actuel, nous pourrions
inspirer de ces réflexions pour ce qui est de notre propre culture.
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Ce n’est pas l’ignorance qui nous empêche de devenir
vrai, c’est la lâcheté !
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1. LA
CITATION DU JOUR.
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"La
culture est l’âme d’une nation. Au cours de cinq millénaires, la culture
chinoise a informé les poursuites spirituelles de la nation et c’est là la
marque spirituelle qui nous distingue des autres nations. Ses notions centrales
ont structuré le monde spirituel des Chinois, ses valeurs fondamentales ont
sédimenté comme les gènes culturels de la nation et au long d’un très long
développement historique elles sont devenues la ligne de vie spirituelle de la
nation. Transmettre la culture chinoise c’est justement maintenir cette ligne
de vie. La nation et la culture sont tout un : pas de culture chinoise sans
nation chinoise, et inversement. Ce qui fait le Chinois, ce qui fait la nation
chinoise, est d’ordre culturel, d’ordre spirituel ; sans la culture chinoise,
les Chinois ne pourraient être ce qu’ils sont, ni la nation être ce qu’elle
est. Le caractère spirituel et la poursuite de valeurs de la culture chinoise
ont maintenu en vie la nation pendant des millénaires, et cela reste
aujourd’hui comme pour demain notre grande force spirituelle pour continuer à
progresser. C’est toute cette spécificité qui constitue « l’esprit
chinois » que nous devons aujourd’hui promouvoir et c’est là le pas
décisif pour unifier nos forces et avancer d’un pas sûr sur notre route. Il est
nécessaire de bien comprendre l’importance de la culture chinoise."
In
CHEN Lai (陈来)
« La valeur et signification de la culture
chinoise aujourd’hui »
Le
Quotidien du Peuple, 人民日报,
17 mars 2017.
Traduit
par Michel MASSON. Institut Ricci.
CHINE-
Le Coin des penseurs / N° 61 / Mai 2017, p 1.
CHEN Lai est
doyen de l’Institut des Études Nationales (Guó Xué, 国学)
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2. COMMENTAIRES.
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Mes
plus anciens lecteurs savent l’intérêt et l’amour que je porte à la Chine, à
son peuple, à sa pensée et à sa langue (que je m’efforce d’apprendre avec un
bonheur inégal). D’où cette citation. Il est tout à fait intéressant de lire ce
texte de CHEN Lai. Il explique très clairement qu’il ne saurait y avoir de
nation chinoise sans culture spécifiquement chinoise, et réciproquement,
signifiant par-là que les deux sont intimement liés. Il inclut, de manière très significatives, les aspects spirituels d'une culture. On peut donc se demander s’il
en est de même pour la France. La question n’est pas innocente surtout quand un
candidat ― dont tout porte à croire qu’il sera élu dimanche prochain ― ose dire
qu’il n’y a pas de culture française. Se rend-il compte, cet homme, qu’il
plonge dans la stupéfaction la plus profonde ceux de nos amis étrangers qui se
plongent avec délice, et depuis leur tendre enfance, dans les textes de nos
grands écrivains, visitent dans l’admiration le Louvre, Versailles, Chambord ou
le mont Saint-Michel, admirent nos arts de la table et s’en délecte ? Cet
homme est indigne de notre patrie. Il n'aura pas ma voix, même pour "barrer la route au FN" qui récolte tout de même des millions de voix ce qui ne semble émouvoir que les bénéficiaires du système.
J’ai
quitté au bout d’un quart d’heure le « débat » de mercredi soir, en
vérité un échange entre chiffonniers, un débat qui m’a écœuré. Voilà où nous
ont réduits deux quinquennats catastrophiques, celui de monsieur HOLLANDE
surpassant en nullité toutes les autres magistratures, septennats ou quinquennats réunis. Et
vous voudriez que nous votassions pour son clone ? Que n’a-t-il mis en œuvre
les mesures admirables qu’il préconise aujourd’hui pour le seul bénéfice des
actionnaires et des grands groupes industriels ?
Je voudrais dire aussi que je suis étonné de n'avoir eu aucune réaction de mes détracteurs sur le tableau comparatif. Ou bien c'est une marque de mépris et de désapprobation (ce que je pense), ou bien (plus improbablement), ils n'ont rien à objecter, car leur avis est purement passionnel.
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3. INFORMATIONS
DIVERSES.
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Le
monde de Macron n’est pas celui de Le Pen.
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Contre
le libéralisme : un réquisitoire de Régis DEBRAY.
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Sur
la possible pénalisation des familles nombreuses ou la résurrection de MALTHUS.
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Un
débat indigne.
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Sur
le bien commun, le texte très éclairant d’un évêque.
Dont
ce passage :
Le Bien commun, c’est le Bien que tous peuvent rechercher
en commun, car seul il garantit la dignité et l’épanouissement intégral de toute
personne humaine, sans exception, à commencer par la plus fragile et la plus
vulnérable. En ce sens,
le Bien commun est le plus puissant facteur de cohésion et de paix sociales. A
la suite de saint Jean XXIII, le Concile Vatican II l’a défini comme « l’ensemble
des conditions sociales qui permettent tant aux groupes qu’à chacun de leurs
membres d’atteindre leur perfection d’une façon plus totale et plus
aisée » (Gaudium et spes n. 26). Il se décline en un ensemble de biens
fondamentaux qui jouent le rôle de principes dans le discernement politique.
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